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de contrôle. En conséquence les étains présentent ordinairement deux -poin-
çons : un poinçon de maître et un poinçon de contrôle. Parfois, les deux poin-
çons sont réunis en un seul, notamment à la fin du xvme et au commencement
du xixe siècle. Outre ces deux genres de poinçons, les plus importants, il
existe des poinçons personnels des contrôleurs, des poinçons de jaugeage et
des poinçons de propriétaire.
Les poinçons de maître, ordinairement en forme d’écussons, ou bien
circulaires ou ovales, portent généralement à côté de certains emblèmes ou
outils (fleur de lis, rose, marteau, etc.) les initiales du fondeur d’étain. Au cours
du xvme siècle apparaissent les poinçons portant le nom du fondeur d’étain
en toutes lettres et désignant parfois en même temps la ville. Parfois une date
ajoutée indique l’entrée du fondeur à la maîtrise. Par exemple : J.-Claude
Laubreaux 1748.
Les poinçons de contrôle, de forme analogue, portent ordinairement les
armoiries de la ville en question, une lettre ou un emblème couronné, variant
selon la qualité de l’étain. Les lettres F ou FF, les mots fin, Etain fin, Etain
rafiné, désignent ordinairement l’étain fin, la lettre C (couronnée) l’étain com-
mun. Le nom de la ville y est parfois indiqué en toute lettre. Une date désigne
ordinairement l’année de l’établissement des statuts ou des règlements de la cor-
poration. Les dates qui se trouvent sur les poinçons n’indiquent donc jamais,
même à quelques années près, la date de l’exécution de l’objet. De grands
écarts sont même possibles. Un objet portant par exemple un poinçon de
contrôle avec la date 1696 peut être de 1730, la date en cette occurrence in-
diquant seulement que l’étain est conforme aux prescriptions du règlement
de 1696. Un étain portant un poinçon de maître avec la date de 1740 peut
être de 1770, la date du poinçon, cette fois-ci, n’indiquant que l’entrée du
fondeur d’étain à la maîtrise.
Pour faciliter le contrôle, les poinçons étaient apposés sur les plaques de
plomb conservées par la maîtrise. De pareilles plaques doivent encore exister
dans différentes villes de France et leur publication serait très indiquée pour
l’étude des marques. Nous avons eu connaissance de deux de ces plaques,
l’une de Lille 1 et l’autre de Nancy 2, non publiées jusqu’ici. Sur celle de Lille,
que nous reproduisons (Fig. 100), nous voyons des marques à la rose, à la
fleur de lys et au marteau, en usage selon les qualités de l’étain ; en outre
chaque poinçon de maître existait en plusieurs grandeurs, de sorte que nous
n’avons, pour un seul potier d’étain, pas moins de sept poinçons différents.
A côté des poinçons se trouve inscrit le nom de celui-ci.
1 Musée d'archéologie, Lille. Antiquités locales.
2 Musée Historique Lorrain.
de contrôle. En conséquence les étains présentent ordinairement deux -poin-
çons : un poinçon de maître et un poinçon de contrôle. Parfois, les deux poin-
çons sont réunis en un seul, notamment à la fin du xvme et au commencement
du xixe siècle. Outre ces deux genres de poinçons, les plus importants, il
existe des poinçons personnels des contrôleurs, des poinçons de jaugeage et
des poinçons de propriétaire.
Les poinçons de maître, ordinairement en forme d’écussons, ou bien
circulaires ou ovales, portent généralement à côté de certains emblèmes ou
outils (fleur de lis, rose, marteau, etc.) les initiales du fondeur d’étain. Au cours
du xvme siècle apparaissent les poinçons portant le nom du fondeur d’étain
en toutes lettres et désignant parfois en même temps la ville. Parfois une date
ajoutée indique l’entrée du fondeur à la maîtrise. Par exemple : J.-Claude
Laubreaux 1748.
Les poinçons de contrôle, de forme analogue, portent ordinairement les
armoiries de la ville en question, une lettre ou un emblème couronné, variant
selon la qualité de l’étain. Les lettres F ou FF, les mots fin, Etain fin, Etain
rafiné, désignent ordinairement l’étain fin, la lettre C (couronnée) l’étain com-
mun. Le nom de la ville y est parfois indiqué en toute lettre. Une date désigne
ordinairement l’année de l’établissement des statuts ou des règlements de la cor-
poration. Les dates qui se trouvent sur les poinçons n’indiquent donc jamais,
même à quelques années près, la date de l’exécution de l’objet. De grands
écarts sont même possibles. Un objet portant par exemple un poinçon de
contrôle avec la date 1696 peut être de 1730, la date en cette occurrence in-
diquant seulement que l’étain est conforme aux prescriptions du règlement
de 1696. Un étain portant un poinçon de maître avec la date de 1740 peut
être de 1770, la date du poinçon, cette fois-ci, n’indiquant que l’entrée du
fondeur d’étain à la maîtrise.
Pour faciliter le contrôle, les poinçons étaient apposés sur les plaques de
plomb conservées par la maîtrise. De pareilles plaques doivent encore exister
dans différentes villes de France et leur publication serait très indiquée pour
l’étude des marques. Nous avons eu connaissance de deux de ces plaques,
l’une de Lille 1 et l’autre de Nancy 2, non publiées jusqu’ici. Sur celle de Lille,
que nous reproduisons (Fig. 100), nous voyons des marques à la rose, à la
fleur de lys et au marteau, en usage selon les qualités de l’étain ; en outre
chaque poinçon de maître existait en plusieurs grandeurs, de sorte que nous
n’avons, pour un seul potier d’étain, pas moins de sept poinçons différents.
A côté des poinçons se trouve inscrit le nom de celui-ci.
1 Musée d'archéologie, Lille. Antiquités locales.
2 Musée Historique Lorrain.