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Parker, K. T.: Une feuille d'études de Caspar Isenmann
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.62601#0081
UNE FEUILLE D’ÉTUDES DE CASPAR 1SENMANN
par K. T. PARKER
IA feuille d’études de cinq têtes que nous nous proposons d’étudier dans
j le présent article est un dessin vigoureux à la mine d’argent, assez
bien conservé et aux carnations légèrement rehaussées de couleur (14,25 cm.,
20 cm.). Conservée au Cabinet des Estampes de la Kunstsammlung de Bâle
(inv. U. 8. 15), elle n’est à ma connaissance pas encore mentionnée dans la
littérature et porte la désignation « Ecole du Rhin supérieur, vers 1470 »
(fige 39). Il n’y a à objecter contre cette attribution que le fait qu’elle soit
trop générale, au lieu que la dernière conséquence soit tirée d’un examen
plus approfondi. La ressemblance avec des types de l’autel de Caspar Isen-
mann daté de 1465 l, au Musée de Colmar, a probablement été reconnue et
donné lieu à la désignation précitée. Après une réflexion attentive, je suis
arrivé à la conviction que cette comparaison ne justifie pas seulement une
désignation vague et générale, mais une attribution précise à Caspar Isenmann
lui-même.
Notre étude devra tenir compte d’un double problème : Il ne s’agit pas seule-
ment d’établir une relation générale avec Isenmann, il est tout aussi impor-
tant de démontrer qu’il s’agit d’une œuvre originale et non d’une des nom-
breuses copies d’après des tableaux de l’époque, c’est-à-dire dans ce cas d’une
copie d’après une œuvre perdue d’Isenmann, comme aucune des têtes du
dessin ne se retrouve exactement sur l’autel de Colmar.
Celui qui s’est occupé de dessins du xve siècle, en particulier de ceux des
écoles néerlandaises et des écoles influencées par celles-ci, connaît le pro-
blème : « dessin original ou copie », comme un problème aussi délicat que
1 Le catalogue du Musée de Colmar de Claude Champion (1924), p. 50 donne la date
inexacte de 1464.
par K. T. PARKER
IA feuille d’études de cinq têtes que nous nous proposons d’étudier dans
j le présent article est un dessin vigoureux à la mine d’argent, assez
bien conservé et aux carnations légèrement rehaussées de couleur (14,25 cm.,
20 cm.). Conservée au Cabinet des Estampes de la Kunstsammlung de Bâle
(inv. U. 8. 15), elle n’est à ma connaissance pas encore mentionnée dans la
littérature et porte la désignation « Ecole du Rhin supérieur, vers 1470 »
(fige 39). Il n’y a à objecter contre cette attribution que le fait qu’elle soit
trop générale, au lieu que la dernière conséquence soit tirée d’un examen
plus approfondi. La ressemblance avec des types de l’autel de Caspar Isen-
mann daté de 1465 l, au Musée de Colmar, a probablement été reconnue et
donné lieu à la désignation précitée. Après une réflexion attentive, je suis
arrivé à la conviction que cette comparaison ne justifie pas seulement une
désignation vague et générale, mais une attribution précise à Caspar Isenmann
lui-même.
Notre étude devra tenir compte d’un double problème : Il ne s’agit pas seule-
ment d’établir une relation générale avec Isenmann, il est tout aussi impor-
tant de démontrer qu’il s’agit d’une œuvre originale et non d’une des nom-
breuses copies d’après des tableaux de l’époque, c’est-à-dire dans ce cas d’une
copie d’après une œuvre perdue d’Isenmann, comme aucune des têtes du
dessin ne se retrouve exactement sur l’autel de Colmar.
Celui qui s’est occupé de dessins du xve siècle, en particulier de ceux des
écoles néerlandaises et des écoles influencées par celles-ci, connaît le pro-
blème : « dessin original ou copie », comme un problème aussi délicat que
1 Le catalogue du Musée de Colmar de Claude Champion (1924), p. 50 donne la date
inexacte de 1464.