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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 5.1926

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Klipffel, Lucien: Une faïencerie a-t-elle existé a Metz
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https://doi.org/10.11588/diglit.62601#0143
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UNE FAÏENCERIE A-T-ELLE EXISTÉ A METZ
par L. KLIPFFEL.
EN parcourant les archives de la ville de Metz, nous avons trouvé la sup-
plique suivante, datant de 1702, et rédigée en deux exemplaires, le
premier adressé au Maître-Echevin (Portefeuille 301, liasse 6), le second au
Lieutenant-général de police (Portefeuille 539, liasse 3) :
A M. le Maistre-Echevin ou son lieutenant et Conseiller s-Echevins de l’hostel
de ville de Metz,
« Supplie humblement Paul Caussy, Me fayencier et fabricateur d’ouvrages
en terre serpentine et fonténier de profession, disant qu’ayant esté attiré
en Alsace par les Magistrats de la ville de Haguenau avec le nommé Maugra,
peintre destiné auxd. ouvrages, afin d’establir audit lieu une manufacture
de fayence et terre serpentine, ce qu’il aurait fait avec un si grand succès et
satisfaction pour le publicq, que le commerce considérable qui en a esté fait
a assez esclaté es provinces voisines, mais ayant esté interrompu par la force
de la guerre et des ennemis qui se sont emparés dudit lieu, il a esté obligé
de se retirer en cette ville de Metz où il ne paraît pas avoir jamais esté
estably de semblables manufactures quoy qu’elle soit des plus considérables du
royaume; le suppliant aurait depuis son séjour fait découverte dans la pro-
vince et environs du païs des sables, terres et choses nécessaires pour la fabri-
cation des ouvrages presque de la même qualité et délicatesse que celle d’Ho-
lande ; au moyen de quoy le suppliant pour commodément y establir une
manufacture qui sera très recommandable à la ville et utile au publicq tant
par la commodité d’en avoir abondemment et à bon prix dans la province
que par le commerce recommandable qui s’y establira en distribuant lesd.
marchandises dans les provinces voisines avec les grands droictz que le do-
maine de la ville tirera des ventes ; mais comme le suppliant ne ‘peut entre-
prendre l’establissement de semblables manufactures sans l’honneur de
vostre protection contre tous marchands fayenciers, fabricateurs d’ouvrages
et autres faisans commerce d’icelles par la jalousie qu’ils auront à ne pou-

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