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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 5.1926

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Haug, Hans: L' architecture Régence a Strasbourg (1725-1760)
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https://doi.org/10.11588/diglit.62601#0195
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86. Attribué à Jean-Pierre Pflug : Orangerie du Château d’Illhausen, après 1735.

posés au-dessus de la corniche, on choisissait toujours des balustrades gar-
nies de vases, de statues ou de trophées (Versailles, Nancy, façade sur 1’111
du château des Rohan à Strasbourg). Les lucarnes inscrites dans des trophées
de l’Hôtel des Invalides de Levau font exception au xviie siècle et n’auraient
plus été admises au xvme. L’Allemagne, par contre, qui laisse libre cours
à sa fantaisie flamboyante que la Renaissance italienne n’avait qu'interrompue,
ose dans son style baroque des choses souvent extravagantes. Le Belvédère
de Vienne (1693-1724 par Lucas von Hildebrandt), le Zwinger de Dresde
(1711-1722 par Daniel Pôppelmann), la façade sur cour de la résidence de
Wurtzbourg (1720-1744 par Balthasar Neumann), la maison Prell à Bam-
berg (1721 à 1731), l’Orangerie d’Ellingen (Franconie) 1 sont les exemples
les plus typiques du genre qu’a employé Pflug, en l’atténuant, dans l’espèce
de façade qu’il établit devant l’étage à la mansarde de l’Hôtel de Klinglin,
Si nous cherchons à présent quelle fut la part d’invention des quatre archi-
tectes qui ont travaillé à cet édifice : Le Chevalier et Querret, Massol
et Pflug, nous constatons que les plans, la disposition générale des
façades et des intérieurs sont indubitablement l’œuvre d’architectes français,
tandis que les détails des façades et du toit ne peuvent être qu’apportés par
Pflug de son pays d’origine, et plus spécialement de Bamberg.
En effet, le caractère d’hôtel entre cour et jardin est très prononcé : comme
au Château des Rohan et à l’Hôtel de Hanau, une terrasse précédant une fa-
çade à balcons donnait sur l’eau — le canal des faux remparts. Aujourd’hui,
elle en est séparée par un quai et un chemin de halage. Cette façade est droite,
avec trois ressauts, tandis que la façade sur cour du corps de logis forme
hémicycle avec deux ailes avancées vers une cour d’honneur, dont l’autre

1 Voir les reproductions dans les ouvrages cités p. 180, note 2.
 
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