Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0021

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
P R E F A C E.

trcspeu CAUtcmït jleitt esié reditit a aduouer vne figrande impertinence. Mats Apollonm qni ne s'en 'vouïoït
j>as mcqutr>rieflantdefon naturelassre à reprendre > Ie ne croispoint (dit-iio Bamà)que tu ayes ‘voulu dire
cela,que ces imagesfoient vne marque & rejfemblance de quelque chofe, car ellesfont ainfiportées à l’auanture
parmy le cielpour le regard de Dieu:mats nom autres qui de la Nature auons vnprincipe &scintille d'imita-
tion seignons & ïmaginons de telles apprehesions en nom-mefmes. lllesautainfi croire dit Damüysantplm
vray-femhlahle que celafoit de cefieforte. Vart doncimitatrice (adioufla Apoilonim) fera douhle. Lunefors
qriauec lapensêe & la main elle cotrefera ce qui luy viedra en opinion de reprefentcr:& cecy sira l’art depein-
âre.voire lapeinturepropre : l’atitre essde seindre & imiterenespritseulementles femhlances des chosis. CeU
nen (ressonditDamü) carie ne penfepas quon doiue faire l’imitatricc douhle:plûsiofisaut-ildirequelapein-
ture laplmparfaïffe eft celle quiptut & dupefer, & de U mainyepresenter lcssigures des chofes : & que Cau-
tre ne Çoit qu vnesimpleparcelle de cette-cy ; quand nom voyons quelqu’vn tussirou cotresaire ie nefiayquoy
seulement enson esprit, comhien qu’il nefiitpeintrey & riaye la main duitte ne versée à l’exprimer. A tout lc
moins de cecy somme nom d’accord ( refpondit Apollonim ) que Usacultéd’imiter vient aux hommes de la na-
ture , mais laprattique depeindre depend de l’art : ce que nom esiimons deuoir eftre tout de mejme entendu de
l’imagerie. Et vom cuidescc ?nefemhle) Upeinture ne consisterpasfiulement de couleurspuis quaux peintres
anciens vnefeule couleurjussifoït, là oii ceux quisont venmputs apresy en ont mis quatrei & de làpeu àpeufi
fontdïsppnjèz, dien cmployer dauantage.Etfi encorlonpeint bien quelquesois auec vn traicifîmplefians aucu-
tie co'uiçur. LaquelleJ'orte depeinturejlsautconsejfir ne ttnirque du iourt & des ombres: neantmoins la mar~
que naisue de la chofe s’y difcerneparsaiffementi & la sorme aufii, lapensée, la modeftie, & l’ audacacncor que
telles aJfecHons riaycnt point de couleurs cnsoy. Elle exprime quand& quandlesang, & les cheueux & U
barhe,qui nesait que commencer àpoindrcfa refsimhlancepareiilement d’vn homme hlond,&de hlache char-
neureiencore que d’vnfeultraici, & divneseulc maniere cela vienne àfisaire. Et quiplm est ,fimejme nons
venons à pourtraire d’vn crayon hlanc vn Indien, Une lairrapas toutefois deparoistre aux regardans comme
no.ir:carfonnez camusfies cheneux herijsezj & creflelusy & lefurmontement des ioiies,aucc vne trongne mor-
riejfrayêe, ressandu 'etoutau tourdesyeux,vient à noircirce quiparoist hlancà noflre regardidr à mostrerpour
vn vray Indien,celuy quifera ainfipeints ceuxquiie voudrontjoigneufement considerer. Parquoy ce nefera
point impertinemmentparléyquandie diray que ceuxqui contcmpient vnepeinture,ont befoin de cesiesacultê
imitatrice, dont nom auons discouru cy-dejsus. Carpersonne ne (cauroitgueres inensiurement loüerlapour~
traissure d’vn cheuai, ou d’vn Tauyeau , s >il riapremier conçeu enJ'on ejprïtlasaçon de l’animalqueile repre~>
sentemy examiner ausiipeu l’Aiax de Timanthes,exprimé de luy ensagrandefureurfi d’auanture il ne l’ima~
sinc & comprend dedans sapensée \ afiis à l’efcart, triste & melanchoiique ,pour auoirmajsiicréles troupeaux
de moutons à l’entour de Troye', fe rejoiuantàpart foy de fe tuer defiespropres mains. Maü ces ouurages icy ( o
Damis) quenom regardons maïntenant,saitspar le commandement de Porm, nomnclcs dironspas absolu-*
ment ejire dc plein reliefy çour ce qiiils rejjemhlent à despcintures ; ne d’autrc-part ausii quelque tabieau ds
piatte-peinture,pour ce que nom voyons hien comme ils sontde bronzesains faudra eflimerquvn bon maissre
expert tout enfemble en l'î?nagerie, & en iapeinture, y a ?nis la ?nain : tel que d’Ho?nere essintroduitVtdcan
tn (ouurage de la rondache d'Achilles, ou tout eftpiein de majjàcres & de majsicreurs : & diriez que la terrt
tsstoute haignee de'sang, comhien que ce ne soit que cuiure.

Imitaùoinuetée delongueanciennetêiDe ceste si logue profondeur de temps que la peinture a esté L’ancïennetè
trouuée,voicy ce que Pline en ditau ^.chapitre du 35-, liure.to Egyptiensmaintiennentl’auoir euè p e^^ wrG3
par deuers euxjix miiieanspremïerqu’eilepajsaflenia Grece. Vaterie certes troppeu vaine,come cela eftajfiz
notoire.Mais quant aux Grecsjes vns dient que cesut à Sicyonjes autres à Corinthe,qu'on ia trouua, s’accor-
dans en cecj tom enfimhle, que ie commancement d’icelle vintde l’omhre cÜvneperJbnne, contre-tiréefurfon
entournemet,&que lapremierepeinturefuttelle.Vautre d’apres,divnefeule couieur,dont eile auroit esséapptl-
lée Monocramaton ,depuis qu onvintàymtttrevn pimgrandsiin& diiigence : &dure encorepour le iour-
d’huy encepoinci. Jpuantà l’inuention duporfil,on Tattribuè à Phiiocies i’Egyptien,ou àcleanthes deCorin-
the.ssuoy que cefoit, lespremiers qui la pratiquerent siurent vnArdkes Corimhien,& Telephanes Sicyonien,
sians aucune couieur encore : hien efivray qu’ils hachoicntle dedans, & pour cefie occafion auoient de coufiume
dapçoferlenomdecèux quilspeignoient. De cettemaniere de cotre-tirervintlapremiere inuentio
de l’imagerie cômme il dit au 1 i. ch.ensuiuant,y/^ Dehutades Sicyonien Pottierdeterre,ayant veu vn-
pourtraiTi que sa silte, amoureufe d’vn ieune homme qui sen alioit dehors attoit trafisé sursion omhre contre vne
muraille, à la lumiere dela larnpe , ilpiacqua de Targiiie molie dejsius les traicis, & enflt vn visage tel quel:
qriil fltpuu apres cuirc aufeu , auecfies autres ouurages. .

PartieTappcilantpeinturCypartkimagerie.ily aau Grec, 7k.ctçtm,e\m eslproprementle mestier ^uësdctet*
desPottiersdeterre,ie l’ay tournéicy imagerie,laquelle,come ila esté ditcy-destus,eutson co- re cuitce.
mencemet d’vn Debutades Pottier de Corinthe. Les autres l’attribuet àRhœôus;&: Theodo-
re,îcsquels ayansestébannis deCorinthe,rinuenterentenrissedeSamos-Delàpuis apres elle
prit peu à peu vn tel accroissemer,que mesme les ssmples modeiles d’Arcesilaus, fauorit deLu-
culle?se vendoientplus cher que lesstatuësdesautres. AussiPasiteies quifutvnsouueràinôu-
urier;tat à ieteren metasque de tailler en marbre,6£grauer,ne faisoit rié de tout celajqu’ün’eutfc
premierement dresie vnessay &:figure de terre, alleguat que c estoit la mere de toutes ees
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen