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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0029

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SCAMANDRE. 7

bles l'autredifîoint&separe. Cela se voit tout apertement en lachaleur du Soleil5&ceÜe dufeus
ainsique nousrauonsassezamplement dcduitennostretraidé del’or&du verre. Heraclitus*
comme lemesme Plutarque tesmoigne au liuredela creattonde l’ame, accompare ce qidEmpedocles
nomme accord& dtjcord, aux deux boutsde la corde d'vn arc, qui tendent & contretirent chacunà soy z
ou auxcordes d'vn inftrument de mufique ;• t>e laquelle contrarietéprouient l'harmonie & accord, l'estre
& La vie detouteschofes. Aristotejdans le mcsme Plutarquejaü trai&é de muhque,confirme cela5
quand il dit, que le corps de L’harmonie eftcompoféde deuxparties diJfembLabLes , ér neantmoins s’entre-,
venans a accorder. Et àla verité de cette antipathie, repugnance, & contrarieté, s’engendre
vnmouuementen Nature, quiest lacause de toutegeneration. Ouide treselegamment ( ainst
que toutes autres choses ) au premier de la Metamorphose.

Jpuippe vbi temperiem Jkrnpsere humorque calorque ,

Concipiunt, & ab his oriuntur cuncta duobus.

Cümque Jit ignis aquœ pugnax, vapor humidus omnes
Res creat, çj dijcors concordia fœtibus apta eft.

Cela ne se pratique pas seulementau monde elementaire icy bas sous la sphere de ia Lune.
mais dans le ciel encore5&:parmy les intelligences ou esprits administrateurs au mondeintel-
ieduel.Le feu donc & l’eau, comme les deux principaux elemens, & les plus contraires , sont
cause de toute generation. Carscfaisans guerre perpetuelle i’vn contre Fautre, de ceste forte
contestation vient à se former vn moyen temperé5participant esgallement des deux extremes,
qui ameine vne paix & amour entr’eux5 generatiue, pour ce que la Nature ne peutiamais de~
meurer enôifîuetésansrienfaire. Etpource quechaque profestion se constituë & proposcà
part soy son principalsujet, comme pour vn petit monde particulier, symboiisant à cc grand
vniuersîauxPhilosophesmetalIiques5le soulphre & argehtvif tiennent le lieu( pour le re~
garddes esprits composans le metal ) de feu & d’eau ( car dc ces quatre consistcnttous les me-
tauxque laNature formè au ventre delaterre) lesalpetre,&: le vitriol ou alun ; quisontpour
l’air& latetre. Nonsahscause (au reste) Pindare a voulu commencer ses cantiques par ces
trois ou quatXe diuins vers icy :

A ,reaçvv juLJj vJdp qJÎ shvè Sfâ &pzTni vu-

yçucbç 5 cudv/JJov 7wp ibçjç îZoya

h’eau eftle meilleur de tout, drl’or eftincellant de nmci tout ainft quele setl, excelle rnagnisiquement en-
tre Lc splus juperbes richesses. L’O c ean pere de toutes choses ( selon la dodtrine d’Homere ) em°
brassànt cà&làla terre,àguised’vnpoulpe attachéàquelquerocher, secoulc & espand à tra«
uers les conduits & spongiofîtez d’icelle;& là dedans par vne proüidence de Nature se fait vnc
separation de parties; car l’eau de la mer qui de soy est salée & amere, vient à se r’adoucir touc
ainsi que fî on la distilloit par vn alembic ou cornuë 5 ou qu’on la passsast plusieurs fois à trauers
du sablon, ou quelque vaisseaü de cire.La douce substance d’icelle demeure partie empastée à
iaterre5pourlaprodudion&nourriture des vegetaux; partie s’euapore dehors, hautenl’airj
par le moyen des rays du Soleil,& des corps celestes qui lasuccent & attirent à eux:Tellemenc
que la plus subtilc portion arriue pour leur nourrisssement:& îe restc plus grostier demeüre en 1&
moyenne region de l’airpour former les pluyes5neiges5gresses5bruines5 rosées, & autres telles
imprestions d’icèluy. Lasubstance salée qui est pesante & terrestre, demeure inuisquée dans les
Veines &; conduits dela terretoù la chaleur encîose la cuit5digere5change5&altere d’vne en au°
trenature5pour la composition de routes sortes& especes demineraux ; moyennant quelques
parcelles d’eau douce quiiamais ne defautensesprofondcs cntrailles5pour distbudre&relauer
ses scls:tant que finalement estans amenez à leur dernier degré selon rintention deNature5elle
en forme ce qu’elle en a determiné.Pindare donc a mis i’eaü toute la ^remiere 5 comme vnc
base & fondement de toute generation: Et de l’autre costé le feu3eomme oppofîte l’vn à l’autrea
L’Or ce pendaht cntre les deux^ce qui n’est pas sans grand mystere5 car c’cst le plus pur5lc plüs
èsgal5& accomply de tous ies corps clementaires:que ny l’adion du feu,îa roüille de l’air3ny de
l’eau, ny toutes lcs salsatures comprises au ventre de la terre 5 ne peuuent dircdement endorn-
mager5ne corrompreiEtneatmoins du feu & de i’cau sans plus^de scâu (dis-je) toute fîmplè5de
puits5defontaine5ou de pluye5exadementnette &purifiée5se peütparasssez leger arcisice5sans
adioustemet d’autre chose quelconque,former vne substace solide^qui est le principe & le fon-
dement de la solennelle dissolution dc l’or5proprc à tous les effcts qu’on le voudraapproprien
Se voyant premieremcnt produire dans l’eau5ou condenser lasubstance d’icelle en infinis cor-
pusculesou atomeSjdont Epicuremaintenoittouteschoses estre composées. Yoiia pourquoy
iene me puispersuader,qu’vhfîdiuin personnage que Pindare5cust voulutemerairemcnt & à
îa volée; nesans bien grande consideration 5 enfournerainsitous ses beaux eantiques. Ce que
Plutarqüe a resumé dés le commencement de son trai&é de la precellence du feu ou de l’eau.

Àv ciel qui enueloppe & regist par son mouuement & inssuenee le moiade elementairc,cetts

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