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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0097

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LES MARESCAGES. 7,

îcxc, aussi bicn comme cs animaux : combien quc dvne maniere plus sourde & moins auiuée.

Mais en nulles de toutes les plantes plus clairement, distin&emenc & manifcstement qu’és '
Palmiers : Car lesfemelles neportentpointde fruist absente's dc leurs masses,ésforests mes-
mes produites de lanature. Desortequ autour de chaqire masse vous verreztoutpleindefe-
melles,qui se courbcnt cn abaissant douccmcnt leurs branches deucrs luy: lequel esseue à sen -
contre scs rameaux bossus & herissonnez, comme side son halcine &:regard, de quelque
poussserequ’il leur secouë,il lcs vouloit empreigner toutes. Que si vne fois il vient à essre
coupé, elles demeurcnt puis-aprcs ie reste de leurs iours en vnc viduité stenle, tant il y a de
cognoissance,& de Venus & de rAmour,iusques mesmes aux choses insensibles,que les hom-
mes ontde là excogitc le moyen dc les fairc cohabiter cnsemble, en espanchantsur lcsfemel-
les des sseurs, & du poil follet de ces masses 3 ou par fois de leur poussiere tant seulement. Oti
d’attachervne cordede l’vnàrautre*, dont la fcmellequi vouloit courber ses rameauxpour
atteindre àson masle, sentant par là ie ne sçay quellecommunicacion secrette de luy à elle,qui
se coule insensiblementsny plus ny moins que tout le long d’vne gaule la torpille de mcr trans-
metsonvenin,endormantlamain &: lebrasdeceluy qui l’entouche) se contente, &rehaussc
ses branches.T ovt CECYest tiré de Pline, lequel selon sa coustume,s’est monstré plushar-
dyen cetendroit,queTheophraste, Dioscoride, ny autresqui ayent traidede cc subjet. Età
la verité en toutes choses il y a certaine sympathie, inclination, accord, conuenance,&: appe-
tit reciproque de l’vne enuers l’autre,quelques essoignées qu’elles paroissent estre de toute vic
&:sentiment. Maisrienque cesoitne setrouueen toutle genre vegetal qui approcheplus de
lanaturehumaine, que lesPaîmiers, ssd’auanture ce n’est cette espece de ZoophiteouPlan-
tanimale qui croist cn la Tartarie, dont Sigismundus Liber fait mention en son histoire de
Moscouie, disant : £>uen la contrée ou sont leurs dcmeures lesTartares Zavvolhéens, entre les deux s 1G T! M v N
grandsfleuues de la V olgbe & Iaickfle trouue certainefemence nanpeuplmgrande que cclle des melons, mais eako.
au refte assfez,flmblabley laquelle eftant plantêeen terre,produitie ne fayquoyà la hauteurde deux outrois
piedsj approchantsort de laflgure d’vn aigneau : Aufli 1appellent-ils la en leurlangue Boranets,qui le ftgnifie;

(stena du tout la tefie? lesyeux, les oreilles, & pressque toutle resseducorps ; auec vnepeau fortdeliée Crflnb-
tdeflont les Tartaresfeferuent afourrer leurs accouflremens de tefte. Cetteplantefliplante ellefe doit appcl-
lery a vne liqueurqui resfemble a du ftmg, (ss en licu de chair, vne ftubssance toutepareille a cellc des cancres ou
escreuijses, laquelle les loups & autres beftes rauijsantes appetent sort. Jguantaux ongles, elle ne les a pas de
corne ainfl quvn mouton, mais reuessuès depoila fcmblancede pied f&urchu. Et au lieu du nombril droite-
ment ?elle avne tigequi laconjoint en cetendroïtalaterrei Carceftparou clle ft vientaproduire & ietter
dehors : viuant, ou durant iusques a, ce qu’elle aitbrouttê toutes les herbes d’'autour elle, dr Jue parfaute de
nourrijsement la racine vienne a defaillir&feicher. Les Palmiers doncques, pour plusseurs conue-
nances qu’ils ontauec la Nature humaine, sont pris mystiquemét pour le ssmulachre de Fhom-
mej tant pource qu’ils nc portentpoint de fruid sans vne certaine forme de compagme Sc co-
habitation du masse auec la femelle, &c que toutes leurs branches & rameaux sont plcins en
la saison oportune, de petits boutons,comme d’vne masculinc semence; qu’aussi pource qu’au
haut de leur tige ils ont vne maniere de ceruelle, que les Hebrieux appellent Halulab, &: les
Arabes Cedar, laquelle pour ss peu qu’elle soit oftensée, l’arbre vient à mourir. Ils ont puis-
apres comme vne perruque en lacime, &leurs rameaux estendus àguise de mains, auecvn
fruid qui tient le lieu de doigts, dont pour cettc occafîon il est appellé Dade ou Dadyle,
comme qui diroit doigt. La substance bonne à manger, represente la chair : Et finalement le
noyau dur &: solide qui est au dedans, les os qui sont és animaux. Tellecst la naturc de cet ar-
bre,dont beaucoup de nations se mainticnnent en tous leurs besoings&: commoditez, tant
du manger quc du boire, car il est d’infinis vsages j comme tesmoignent ceux qui ont esté cu-
rieux d’en auoir cognoissance

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