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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0108
ÏÀVSANIA5*
85 A M P H I O N.
ÇTv e les Poètes dient en leurs Apothetes. Plutarque au mesme traitc desTusdic. Le contextedes Mu-
ficiens cy-dcjftu mentionmz>,nc futpas exernpt des mefures de vers & depieds Itmitez,, maisfemblable d celuy
de Stefechoms, & des autres •vieils Poetesj qui compofoient des carmes auecla cadancepropre a chanter. Et dit
que Terpandcrjqui cfeabhfîdes reigles furlechantde la Harpe,ayant adioint dfes vers,çf d ceuxd’Homere»
des airs conformes afes preceptes, auoit accoufiumé de chanterés ieux deprix,ou l’on contefioit d l’enuy L’qjn de
L’autreiEtquecefut lepremierqui donna des nomsachacune desloix dela Harpe,&des cordes. A l'imitation
duquel, Clonas sut aufsi lepremierqui en mit furleieudefluttes > &sit des Profedies ou facrez, Cantiques;
des Elegies confiquemmenti & des Hexametres: Duquelgenre depoeme vfa aufsi Polymneftus Colophonien,
qui vint apres.Orquant auxloix&reigles du ieu defluttesjls auoient celLes-cy. L’Apothete,les Elegiaques>
le Comarchien, Schœnion, Cepion, Deios, & Trimelesi les Polymneftes (qu’on appelLe) surent trouuez, depuis.
Somme que lcs Apothetes, dont il esbicyfait mention,estoientles reigles que Clonas mit en
auant pour le ieu des ssuttes, &; pour les vers quon chantoit dessiis.
Les pierres accourent d samufique,&l’efcoutans attentmcrnent s'arrengent & deuiennent mu-
railLes. Euripideàce propos és Phenices.
cpop/sissi Ti
TGvGclç,
Tdç Ajucpioviaç ts Xvçyç
XZ20,7rvp^S>Ç CLViÇCt
csidïjum 7roizt/uds 7to£9V judaot
AtpK&ç ? xfÿè&qotpov à 7ndiov
ZSs&7ïUp l'crfMvS Kÿ.TCtS'djCi.
k_Mu chantde la cithare & lyre d'Amphion, les muraiües &le chafeeau de Thebes se sontbaflies ernpres lecou-
rant dedeuxsseuues:de Dirce, d feauoirquiarroufedesprairies herbues vis d visd’1fmenus. Là où vous
pouuez voir encore accouplez, 8c sans bien grande occasion, ce me semble, ces deux didions
de sbp/afe 8CAv&t.Vausanias és Bœot.Aupres laporte Prœtide fontles sepultures des ensansd’Amphion>
des mafles dpart>& dessilles aufsi: & nongueres loing de la essceluy dupere, auec son frere Zetus,en vne corn-
mune motte de terre, Id ou ily a des pierres taillées grossierement, que l’on dit essre de ceües qui accoururentd
seschansons. Horace enl’Ode vnziesme du troistesme iiure,
cMercuri, nam te docilis magistro
Mouit Amphion lapides canendo:
Tufy teftudo refonare feptem
Callida ncruis.
Necloquax olim, neque grata, nunc &
Dïuitum menfis, & amica templis.
E N F i N la murailLe a feptportes. De ces sept portes il a esté defîa parlé cy-dessus au tableau de
Menccée, selon Eschyle 8c Euripide : mais Homere en i’vnziesme de i’Odyssee en dit encorc
cccy.
•xltsj < juas fevTO'mv 'icPôv fetjwnoîo dvyîÇct,
îs <Ai Aibç djfés ov dLcoivrioiv ictvazts,
p i'VLKAV TüO 7rtLjd , A juflCûVCL T5 ’Ztjdvÿ TS?
oi sZirçfeToi ®tî£yç icsbç’eKTiauv lsset7ni?êio.
Twpycûouv s. i7rù ts fesi a.7wpyt)Tov y Ltdctvw
vcuéftss djpbyoQpV Oh£ltU , %ÇÿTi£y>7tep tOVTè.
Apres ie vis AntiopesilLe d’Asopus,quifeglorisioit d’auoirgeu entre les brasâe lupïterflont cüe auroit eu deux
enfans, Amphion & Zethus, lefquelsplanterent lespremiers sondemens de Thebes aux fept portes, & L’enui-
ronnerentde toursipuisque sans cette sortsication & cloflure, ils nepouuoient demcnrer en feureté: quelques
braues & vaillans qu ils sufsent. P ausanias és Bœotiques.Z^cÆj ayant esH creé tuteur pour lafeconde fois
de LaiusfiLs de Lahdacus,Amphwn & Zethus furuindrent auec V armée quils auoient asfembLé,& enleuerent
Laius i car ils auoientfeoin que la race de Cadmus ne vintd sefleindre, & La memoire ne s’enperdsid fadue-
nir. ils desfirent doncques Lycus en hataille rengéei & ayanspris en maïn Legouuernement du Royaume,ad*
ïousierent a la citadelle de la Cadmée la basse ville quils appellerent Thehes,d caufè de Vassinitêquils auoient
auec Thebe. Ce que mefine tcfmoigne Homere és vers cy-defsus alleguez,. Mais fe Amphion sut fe excellent
Mufîcien, qu il eufi edisié Les murailles au fon de la lyre, il n’en a iamais dit vn fecul mot en toutes fes Poefies,
Neantmoins Amphionsut en sortgrande eflime d caufe de LaM ujique,&apprït des Lydiens leurharmonïe,par
le moyen de l’alliance qu’il auoit contrattêe auec Tantaluss & inuenta trois cordes encore, outre les quatrepre-
mïeres. Celuy au reftequi compofeales carmes d’Anthiopé, dit qu’Amphion appritpremierementde Mercure d
io'ùer dt la lyre. Et qu’en chantmt ilattïroit d luy lespierresi& besiçs sauuages. Myrçn Byzantin enfes Ele-
giaques
n
85 A M P H I O N.
ÇTv e les Poètes dient en leurs Apothetes. Plutarque au mesme traitc desTusdic. Le contextedes Mu-
ficiens cy-dcjftu mentionmz>,nc futpas exernpt des mefures de vers & depieds Itmitez,, maisfemblable d celuy
de Stefechoms, & des autres •vieils Poetesj qui compofoient des carmes auecla cadancepropre a chanter. Et dit
que Terpandcrjqui cfeabhfîdes reigles furlechantde la Harpe,ayant adioint dfes vers,çf d ceuxd’Homere»
des airs conformes afes preceptes, auoit accoufiumé de chanterés ieux deprix,ou l’on contefioit d l’enuy L’qjn de
L’autreiEtquecefut lepremierqui donna des nomsachacune desloix dela Harpe,&des cordes. A l'imitation
duquel, Clonas sut aufsi lepremierqui en mit furleieudefluttes > &sit des Profedies ou facrez, Cantiques;
des Elegies confiquemmenti & des Hexametres: Duquelgenre depoeme vfa aufsi Polymneftus Colophonien,
qui vint apres.Orquant auxloix&reigles du ieu defluttesjls auoient celLes-cy. L’Apothete,les Elegiaques>
le Comarchien, Schœnion, Cepion, Deios, & Trimelesi les Polymneftes (qu’on appelLe) surent trouuez, depuis.
Somme que lcs Apothetes, dont il esbicyfait mention,estoientles reigles que Clonas mit en
auant pour le ieu des ssuttes, &; pour les vers quon chantoit dessiis.
Les pierres accourent d samufique,&l’efcoutans attentmcrnent s'arrengent & deuiennent mu-
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rant dedeuxsseuues:de Dirce, d feauoirquiarroufedesprairies herbues vis d visd’1fmenus. Là où vous
pouuez voir encore accouplez, 8c sans bien grande occasion, ce me semble, ces deux didions
de sbp/afe 8CAv&t.Vausanias és Bœot.Aupres laporte Prœtide fontles sepultures des ensansd’Amphion>
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mune motte de terre, Id ou ily a des pierres taillées grossierement, que l’on dit essre de ceües qui accoururentd
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cMercuri, nam te docilis magistro
Mouit Amphion lapides canendo:
Tufy teftudo refonare feptem
Callida ncruis.
Necloquax olim, neque grata, nunc &
Dïuitum menfis, & amica templis.
E N F i N la murailLe a feptportes. De ces sept portes il a esté defîa parlé cy-dessus au tableau de
Menccée, selon Eschyle 8c Euripide : mais Homere en i’vnziesme de i’Odyssee en dit encorc
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•xltsj < juas fevTO'mv 'icPôv fetjwnoîo dvyîÇct,
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auec Thebe. Ce que mefine tcfmoigne Homere és vers cy-defsus alleguez,. Mais fe Amphion sut fe excellent
Mufîcien, qu il eufi edisié Les murailles au fon de la lyre, il n’en a iamais dit vn fecul mot en toutes fes Poefies,
Neantmoins Amphionsut en sortgrande eflime d caufe de LaM ujique,&apprït des Lydiens leurharmonïe,par
le moyen de l’alliance qu’il auoit contrattêe auec Tantaluss & inuenta trois cordes encore, outre les quatrepre-
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