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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0139

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S E M E L E.

Escovtez comme Pan chante Dionyfm, ce mot d'PLyio-Rmla bouche. Ëvïon est vn dcs
surnoms de Bacchus, dont les Poëtes vsent quelquesfois. Orphée en son Hymne, djiov dyvkvi
& en autre endroit djts siâxyy. Probus le Grammairien sur ce paiîage de Perse : Euion inçeminah
reparabilü aJJonatEcho, dit que Bacchus fut ainsi appellé, parce qu’à la bataiile des Geants, luy
se trouuant à direjupiter son pete eut opinion que ces cruels l’eusfent taille en pieces,parquoy
ilseprità escrier^e//,quicst vnevoixde complainte,àquoyimmediatement il âdioustatjby,
c’est à dire/s/j, commes’il eust voulu dire, He fils,ie t’ay doncques perdu. Mais Acron,l’vn des
interpretes d’Horace, allegue, que s’estant transfôrmé en Lyon, il mit à mort vn Geant ; Sc
qu’alors Iupiterl’apella pour lecarester par ce nom-cy w Ljg,côme qui diroiimon bon sds.Phor-
nutus en recitant les surnoms de Dionysus Ç&sjuoç Jî, ^'ictxyaç, dsoç. On l’appelle

aufti Euan,comme fait Ouide au commencement du quatriesme de laMetamorphose ; Nycsi-
liûsque, Eleleisqueparens,&Iacchus&Euan. Acaüsepeutestredü lyerre, qu’Hesychiusdit estre
appellé Euan en langue Indienne.

S v r la amedîimontCytheron. Cettemontagrieest cn la Bœoce, non gueres loing- de Ia ville
de Thebes, là où fut A&eon mangé par ses chiens, pour auoir veu Diane toute nuë,se baio-nanc
en vne sontaine auec ses Nymphes ; ôc Pentheus desmembré par sa propre mere ôc ses tantes.
Tellementque ce lieu-là futtres-malheureux&infauste ausangdeCadmüs, ayeul maternel
de cesdeux miscrables infortunez. Etpourraisonencored’Edipusquiyfutesseué&nourry^
lequel encourut dcpuis de li estranges Ôc tragiques accidens,

£ t v o i l A lenragée Megcre qmplante vn Sapinpres de lity. Les Poctes ont feint trois Furies
aux enfers, qu’ils appellent autrement Dires, Erynnes ôc Eumenides : Aledo, Tisiphone
Megera, silles de la Nuid &rd 5Acheron ^lesquelies examinent les forfaids des honimes, &
tourmentcnt làbas ceux qui ont delinqué. Onles peint d’vn tres-horrible aspeâ, encheuelées
de serpens&: couleuures, auecques des foiiets ôc brandonsde feu ardent. Fulgentius en son
Mythologique, les deriue ainsi, A’Awxto, qui n’a iamais repos ne cesse ; Ttajpmn, la voix de ces
trois infernales Deesses,& Megera quasi MsyaAti eeiÇj grande contention ôc debat. Elles simii-
sientaussi nostrois mouuemens &afsedionsprincipales: l’ire, qui tendàvengeance : la con-
uoitise aux richesses, ôc la concupiscence aux voluptez ôc plaisirs de la chair. Quanc aü Sapiil
que cette Furie plante, cela sè rapporte au desastre de Pèntheus, qui doit là meime bien tost
arriuer (cedit-il) ainsiqu’ilse verra ensontableau cy-apres; Mais nouspouuons biencepen-
dant dirc encores quelque chol'e de lafontaine,&: d’Afteon, dont austi bien ne sera-il plus fait
de mention en nul autre endroit de cetœuure. Adeon doncques fut sils d’Aristeus & d’Auto-
îioé,rvnè des filles de Cadmus. Aristeus,dis-je,quifutfils d’Apollonôcde Cyrené sille d’Hy-
pseusj ôc eut vn frere nommé Autuchus, qui regnaen Lybie, Ôc Aristeus en i’Isse de Cea, pres
celledeNegtepont^commele marque l’interpreted’Apollonius surlesccond des Argonau-
tes. II cxerça la vie pastoralc, ainsi que l’on peut voir en la neufiesme des Py thies, Ià où Pinda-
rel’appelle dyssu vL vo/uuov,veneur&pasieur. Diodoredit, que Cyrené,sille d’Hypseus, estant
nourric en ia maison de Peleus, Apollon en deuint amoureux, qui la rauit ôc mena en Lybie,
où elle donna le nom à la ville de Cyrene: aupres des Syrthes, là où elle eut de luy Aristeus,qui
fut nourry par lcs Nymphes, Ôc inuenta l’vsage dulaid,du miei,& de l’huile De là estant venu
enla Boeoce, il espousa Autonoc, dont ii eut A&eon : puis estantpasse enl’Isse de Cea,il ia de-
liurade la peste. Ilhabita encores cn Sardeigne& Sicile: où apres auoir monstré au peuple
toutplein de choses commodes,sinaiement ilreuinten laThrace,&y apprit les Orgies ou ce-
remonies secrettes de Bacchus.Mais s’y estant enamouré d’Euridicé la femme d’Orphée,com-
meelle s’enfuyoitdeuant luy, elle fut picquée d’vnserpent, dont clle mourut: par despitde^
quoy lesNymphes tuërenttoütes les mouches àmicld’Aristée. Etdepuis, parl’admoneste-
ment de l’Oracle de Protheus,ay ant sacrifié quatre taureaux ôc autant de genisses à l’aîne d’Eu-
ridicé pour l’appaiser, il en sortit vn grand nombre d’Abeilles, qui luy remirent sus derechef
ses ruches,ainsi que dit Virgile au 4-des Geôrgiques. Au regard d’Adteon, il suiuit les mesmes
erres de son feu pere, s’adonnant du tout à la chalîe ôc aux nourritures. Et comme il se fust vn
iour opiniastré apres vncerfquis’en alloitdeforlongedeuant ses chiens, ôc là dessiis demeurs
en defaut,cuidantleredresser auecle limier,il dorinad’auenturededansvngros hallier,au
iieu le plus desuoyé de toutela forest, là où Diane se baignoit aucc ses Nymphes, en vne fon-
taine sourdantau creux d’vnrocher,auval de Gargaphe : dont cette vierge honteuse&toute
indignéed^auoir ainsi esté apperceuënuë parvn hommemortel,luy iettadeuxoutroisbrin^
d’eau au visage, qui le transmüerent en cerf: ôc là dessiis la meüte de ses chiens, auecquelques
picqueurs qui les accompagnoient,cuidans auoirrenouuellé leur droi£t, le chasserent si aspre-
ment,qu’ils le porterentà laparfin par terre,&s’en donnerenteux-mesmeslacurée. Ceux qui
veulenttirercettefableenallegorie, ôc mesmement Palephatus, dientqüe ce!a& semblables
contes, ont esté controuuez pour nous retenir en lareuerence des Dieux, ôc noiis rëmonstreir
combien c’est dangereuse chose devouloàrplus cognoistrequei’on nedoitde leursmysterei
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