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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0140
n8 S E M E L E.
& secrets. LePhiloropîiePhauorinlerefereauxieunes gensquise laiiïentalleraux ssatteurs,
quien sin ies dcuorcnt : mais rhistoire vaen cettesorte. Acteon estoit certain Arcadien aimant
fort la. chaiïe 5 &c pour cette occasion entretcnoit grand nornbre de chiens, en quoy il despen-
doit îa plus grande partde son bien. Et pourautant que de ce temps-là, les hommes,quelques
riches qu’ils fussent, n’auoicnt ny manouuriersny esclaues pourfaire leur besongne, teilement
qu’il falloit qu’cux-mesmes y missent la main, &L cultiuassent leurs terres, s’ils vouloient man-
ger ; A6fceon au lieu d’y entendre, s’occupant apres sa venerie, qui luy coustoit, outre son des-
bauchement, beaucoup à entretenir ,eut cnbien peu de tempsdiiïipé toutson bien: cequi
donnalieu à cette fidion, que ses chienspropresi’auoient deuoré. Fulgentius en son Mytho-
logique, amene vn passaged’Anasimenes, au i.liure des Pcintures antiques, ou il dit, que de
vray A&eon en ses icunes ans auoit fort aimé la chaiïe, mais qu’estant puis apres paruenu en
aage plus meur, considerant les dangers &: inconueniens qui y sont,&: la grande disfipation qui
s’y fait, il y deuint plus craintif} dequoy on prit occasion de dire, qu’il auoit vn cœur de cers,
suiuantce carmed’Homereau premierdel’îliade.oJro/Scygç, xvvbç oçt/tar syav ,K°jtcJicw cs
<poio: neantmoins il ne laiiïa pas pour cela l’aftedion naturelle qu’il auoit à la chasse, en quoy à
la parfin il consommatout son bien. Aussi Pline au37. chap.de l’vnziesme liure, tient pour fa-
blelescornesque l’onattribuoitàA6fceon,&àCippus,estans naturellementdeiies(cedit-il)
auxanimaux àquatre pieds. Mais Plutarque au traidédes Narrations amoureuses, parle d’vn
autre Adeon, sils d’vn certain Melissus Corinthien} quiestant encoresieunc garçon, &c beau
à merueilles, fut desiré de pîusieurs; &c entr’autres d’Archias, de larace des Heraclides, le pre-
mier homme pour lorsde sa cité,tant en biens qu’en authorité Sc credit : & se voyant n’en pou-
uoir rienauoirdegré àgré,ilseresolutdelerauirdeforce. Surquoyle pereauecsesparens&:
amis s’estans presentez pour le secourir, il fut en ce contraste desmébré &: mis en pieces. Quanc
à lafontainedontil est icy faitmention, Pausaniasés Bœotiques enditcequis’ensuit. Aupar-
tirde Mcgares 'vous trouuenz, <vne sontaine à la main droite, & vne autre encores quand vous aurez,pafîévrt
peuplus outre. On l’appelle la sontaine d’Acïcon, car Von dit quil fe venoit repofer en ce rocher toutes les fois
quïicftoit lassê du trauail de la chasse, & que ce sut là ou ilvid Diane fe baignant toute nuè. Au moyen de-
quoy, ainfi que l'a efcrit Steftchorus Himereen, la Deejfe luy ayant iettétout à l’instant vnepeau dc cerf cllefit
parce moyen quil sut deschiré de fes chiensi depeur aufsi qu 'iln’'eftousast Semelé. Demoyje croirois que sans
que Diane sen empefchast,fts chiens estans deuenus enragez ( çomme il eftvrayfcmblable ) feruèrent fur
lepremierqui se rencontraenla voye, & le mirenten pieces. CMais quant à iendroitde Citberon, ou le mal-
heur arriua à Penthée, &qu'on cxpost Edipus tout aujsi tostqu'ilsutnay.perfonne n'cnfçait bonnement quc
dire.
ariadne:
& secrets. LePhiloropîiePhauorinlerefereauxieunes gensquise laiiïentalleraux ssatteurs,
quien sin ies dcuorcnt : mais rhistoire vaen cettesorte. Acteon estoit certain Arcadien aimant
fort la. chaiïe 5 &c pour cette occasion entretcnoit grand nornbre de chiens, en quoy il despen-
doit îa plus grande partde son bien. Et pourautant que de ce temps-là, les hommes,quelques
riches qu’ils fussent, n’auoicnt ny manouuriersny esclaues pourfaire leur besongne, teilement
qu’il falloit qu’cux-mesmes y missent la main, &L cultiuassent leurs terres, s’ils vouloient man-
ger ; A6fceon au lieu d’y entendre, s’occupant apres sa venerie, qui luy coustoit, outre son des-
bauchement, beaucoup à entretenir ,eut cnbien peu de tempsdiiïipé toutson bien: cequi
donnalieu à cette fidion, que ses chienspropresi’auoient deuoré. Fulgentius en son Mytho-
logique, amene vn passaged’Anasimenes, au i.liure des Pcintures antiques, ou il dit, que de
vray A&eon en ses icunes ans auoit fort aimé la chaiïe, mais qu’estant puis apres paruenu en
aage plus meur, considerant les dangers &: inconueniens qui y sont,&: la grande disfipation qui
s’y fait, il y deuint plus craintif} dequoy on prit occasion de dire, qu’il auoit vn cœur de cers,
suiuantce carmed’Homereau premierdel’îliade.oJro/Scygç, xvvbç oçt/tar syav ,K°jtcJicw cs
<poio: neantmoins il ne laiiïa pas pour cela l’aftedion naturelle qu’il auoit à la chasse, en quoy à
la parfin il consommatout son bien. Aussi Pline au37. chap.de l’vnziesme liure, tient pour fa-
blelescornesque l’onattribuoitàA6fceon,&àCippus,estans naturellementdeiies(cedit-il)
auxanimaux àquatre pieds. Mais Plutarque au traidédes Narrations amoureuses, parle d’vn
autre Adeon, sils d’vn certain Melissus Corinthien} quiestant encoresieunc garçon, &c beau
à merueilles, fut desiré de pîusieurs; &c entr’autres d’Archias, de larace des Heraclides, le pre-
mier homme pour lorsde sa cité,tant en biens qu’en authorité Sc credit : & se voyant n’en pou-
uoir rienauoirdegré àgré,ilseresolutdelerauirdeforce. Surquoyle pereauecsesparens&:
amis s’estans presentez pour le secourir, il fut en ce contraste desmébré &: mis en pieces. Quanc
à lafontainedontil est icy faitmention, Pausaniasés Bœotiques enditcequis’ensuit. Aupar-
tirde Mcgares 'vous trouuenz, <vne sontaine à la main droite, & vne autre encores quand vous aurez,pafîévrt
peuplus outre. On l’appelle la sontaine d’Acïcon, car Von dit quil fe venoit repofer en ce rocher toutes les fois
quïicftoit lassê du trauail de la chasse, & que ce sut là ou ilvid Diane fe baignant toute nuè. Au moyen de-
quoy, ainfi que l'a efcrit Steftchorus Himereen, la Deejfe luy ayant iettétout à l’instant vnepeau dc cerf cllefit
parce moyen quil sut deschiré de fes chiensi depeur aufsi qu 'iln’'eftousast Semelé. Demoyje croirois que sans
que Diane sen empefchast,fts chiens estans deuenus enragez ( çomme il eftvrayfcmblable ) feruèrent fur
lepremierqui se rencontraenla voye, & le mirenten pieces. CMais quant à iendroitde Citberon, ou le mal-
heur arriua à Penthée, &qu'on cxpost Edipus tout aujsi tostqu'ilsutnay.perfonne n'cnfçait bonnement quc
dire.
ariadne: