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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0171

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HIPPODAMIE.

îàou estoienc plantées pltisîeurs Colomnes ou Obelisques sernansde bornes; autôur desquel-
les îl falloitailer & venir, tonrner & retourner plus que d’vne fois : de sorte qu’ileîtoicimpos-
sibic qu’il n’ y eust beaueoup d’embarassemës,auec des heurts & chocs fort dangereüx de briser
les chariots, & trebucher du hauten bas; pourraisondel’extréme impetuofîté&ardeur dont
îes cheuaux coüroient à toute bride,sans y rienespargner,pour le desir de la vi&oire: ce quies-
blouyssoit,tant à eux qu’à lcurs condu£teurs,& la veuë & l’entendement, s’ils n’y estoient bien
duits &c stylezpar vne longue accoustumancc. Pource qu’il sefalloitlàtenir tout debout: donc
souuentil en aduenoitdes inconüeniens. Ainst que nous le pouuos voir dans Homereésfune-
railles de Patroclus ï &c plus particulierement encores en Sophocle, lequel a pris tout expres
plaistr dese dilater Iàdessus, pourenlaisser àlaposteritéquelquememoire& notice. Al’imi-
tation dequoy nous nous soinmcs icy proposez vn but tendant à trois fins ; l’vne de trai&er des
peintures,& de ce qui en depend,pour s’en pouuoir seruir à s ordonnance des tableaux: l’autre
de donner quelque instru£tion desfables & sidions Poetiques, à ceux qui ne sont pas st aduan-
cez en la cognoissance des bonnes lectres; ensemble de bcaucoup d’autres telles antiquitcz as-
sez profond enseuelies,mesmes pour les gens dodes : & la tierce, pour tracer Ôc prescrire cer-
tains themes ou menus discours, quiponrrontparaduantnre seruir de lieux communs, de plu-
steurs choses memorables,tres-que necessaires à ccux qui se voudront ingererd’escrire en lan-
gue vulgaire. Car pour eux & non autres ay-ie entrepris ces miens labeurs : n’y ayant point, à
ce que dit Ciceron, de plus vtile ne fru&ueux exercice, ny de plus abregé expedient pour en-
fichir son langage, & se façonncr vn beau-plantureux &c magnisique style, que d’y transporter
ce qui se trouue de plus rare &c exquis parmy les bons anciens Autheurs : là ou luy & tous ceux
qui se sont messez d’eloqueiice, ont pesché la pluspart de la perfedion, à quoy ils sont finale-
mentparueüus. Car ce n’est pas peu d’auantage d’auoirde tels prccurseurs, &c de tclles lumie»
res,qui nous explanent&monstrentlecheminque nousdeuons tenir,poura?tteindreàvne
heureuse perfestion d’vn riche,orné, propre,&elabouré langage ; l’vne des plus dignes choses
que la personnc se puisse acquerir en ce rnonde.

I L s estoient (cedit doncques Sophocle) dixcbariotsattclez, ,prests à courre le prix, chacun S o
enlaplacca luyefcheu'èaufortkttêparlesdcputcz,, quandla trompette vintàdonner leftgnal:drlors ilsde~
cochcrent tom à la fois d’vnegrande impetuofttê& roideur yftolicitans leurs cheuaux à grands cris, & leur ft~
couans la hride ; en sorte que tontes lcs Lices estoient remplies du hruit des chariots, dr de battemens de mams;

& la pouftiere ‘Voloit contre-mont. Tom quand & quandpejle-meftez, en soule, n'e pardonnoient en rien aux ■
coups d yesperon ,pendant que chacun d’eux s’'ejforce que son attelage, &L’haleine de fes cheuaux ,gaignent le
deuant des atitres : dont ils efcumoknt tout le long du dos, & de la trajfe des ornieres, icttans ron gros fousfle•*
ment. cJidais Oreftes drejsant toufiours le hout de f'on eftieu dreit vers l’extremité de la colomnedafchoit La bri-
de àu cheuaL de main droite, & rctiroit à soy L’autre d’aupres. Or du commencement tom les chariotsft main~
tmdrent debout, iusques à ce que les cheuaux de ie nesçay qnel Enien ftorts en bouche ,prenans Le frcin à helles
dents en vn rctour, qu’ils acheuoient defta Laftx oufeptiejmc carriere ,fe vïndrent rencontrendeftontauec les
cochcsde Lybie. De ce fteul accident, le refte fe vintapres à froiJfer,& renuerfir L’vn l’autre ; & toutle champ
de Cristée à Jè remplir de ce bris d’attelages : dequoy s’cftant apperceu le sin ruzé Athenien cocher ,ft dcJLourné
en dehors à coshere, & s’arreste tout ccurt s laijsant outre-pajser cettc bourasque de chariots sort efmeue au mi-
litu. Oresles efloit dcmeuré derriere, qui chajsoitfes cheuaux apres les autres, en bonne ejperance de les empor-
ter à La sin. Car quandilvidqn’ilne reftoit plus que cettuy-cy Jùrpieds, aiors iettant vn hant cry aux oreilles
dcJès visles cheuaux, il se met à st queue. Etdefta commençoientà tîrerau collierpairàpair,Je deuançans à
tour de roolles maintenant l’vn, & tantoftl’'autres quand l’insortunê Oresrcs,qui auoitparsourny toutesfies au-
tres carrieres, dehout cncores ,& fon chariot droicL & enticr, vouLant lafcherla refne gaucheà L’vn desche-
uaux pourle tourner court, s’en vapar mesgarde heurterà l’vn des coings de la colomne, Là ou il rompit touï'
net le moyeu de l’cfticu en deuxpicces, & tomba en bus du chariot s s’'encheueftrant dans les longes de fies che*
uaux : lesquels leur conducdeurportêparterre, s eftartent & distipent an miLieu de la courfe. L*astistancefou-
dain quon le vid tresbucher de son ftcge ,fe mit à deplorer le iouuenceau, de ce qu’ayant osé entreprendre de
telies chofes, il en euss eufimauuaife issiiè. Cependant luy traisnépar le champ, haujsoit parsoès les iambes con-
tre-mont, iujques à ceque les autres concurrensà toutepeine ayans arreftê leurs cheuaux, Le defherentsicjou-
uertdesang,que ce corps miferable nepouuoit csireenfertequelconquephts rccognu deperfonne defesamü.
Auec le rcste de ce proposjdequoyl’on pcutassezrecueillir, que telles sortes d’elbatemens
estoient merueilleusement dangereuses, &: d’vne tres-difficile conduite. Et encores d’vn au-
trelieufort elegantenHomere,auvingt-troisiesme de l’Iiiade,làou ilintroduit Ncstorfai-
sant en semblable cas de telles remonstrances à son sils Antiloque, lequel couroit auec les au-
tres le ieudeprixdes chariots aux funeraillesdePatroclus. Mün sïls (luy dit-il) ccrtes Hq
Iupiter& Neptune t’ont bien aimè en la grânde ieunejfe oh tu es, &t’ont monft'rè tout ce qui fepeut en ce
monde,deL’artde hienman'ierlescheuaux. ?arquoyiln’eftpasgrandbefoinde t’eninftrairedauantage,• car
tnftçais biencommeilfesantdeftourncrenployantpres les bornes. 11cft bienvray que tuas descheuauxvn
peiipefansà La courfe} chofe bien dangereufe'pour toy, comme ie l’eftme : mats encores que Vattelagede ces au*

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