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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0185
LES TYRRHENIENS.
J
LES TYRRHENIENS.
zA R G V M Ë N T.
’ E s f ï c y vn autre miracle de Bacchm, mais moins tragique (ss
criminel queleprecedent. L&s Tyrrheniens insigms corfaires fur
'lamcr Mediterranée,eftansallez^en cours pourfaire leurmain
'parmy les Ijles, (js les coftes de la mer Egéejrencontrerent Bacchns
Jur lagreue^enforme Ævn heau teune adolefcent de qùelque grand lieujriche-
ment equipési) hten en ordre\qui monssroitdfa contenance sessre esgaré de fa
fuite. (Philoflrate ie raconte dnjneautreflrte.J Ceux~cy penfans auoirfait
quelque grand hutin sse chargèrent fur leur vaisseau, en mtentîon ( eeluydL
flient-ils) de leremettre enlieude fauueté, lapart ou il ss voudroit retircr;
mais enleurs fecretes pensées >de le gehennerpourfçauoirssn esire3apres
ï auoir deualiZjé detouspoincts^ en retirerencores vne honne ranço. Etesioiet
defïafurle poinctdeluy faire tout pleind’insslences ,quand le Patrondela
galiote, qui efioit de meilleure nature plus moderéque le refle „ ayantpris
garde depre's a fln mamtien ^ s apperceut tout incontinent que cenessoit pas
*vnecreaturemortelle,mais iene flayquoy deplus augufleÇsidiuin. Dont
apres auoir admonefhéfis compagnons (s <veu quils demeuroient serme-oh-
flineZo en leur mauuais voulotr o duretéde cœur^ nonohftantles miracles qui
fe manisesterent en leurpressnce ^ il requït pardon d ce JDieu qui depuis îeft
ssnminiftre. Eous lesautresd demy mflnflz^fl ietterentd’esfroy en lamery
id ou ilsfurént conuertis en Dauphins, Or Id dessussspreflnte <vne beile consi-
deration: Pourquoy cefl que Penthéesutsi assremet chassié deBacchus] eflant
demaiflnRoyale, (s ssn proche parent^pournauoirfinon que doutédefln
fdicîj is cuoulu entreromprefls myfteres O ceremonies: Id ou ces brigands icy
s 3eftans mis en deuoir de le voler, o outrager en toutes flrtes^ il nenprit tou-
tessovs autre cuengeance sinon que de les transsormer en poissons, encores
les plus heureux de toute la mer.Acela ilfe peut ressondre toutplein de ckofls.
En premierheu^quil ny a pointde plusgriefue punition en ce modefinon que
d'eftreprmêdu fiens (si entendement humain > reduitau rang is conditton
des hefles hrutes ycomhien que la pluflpartdes perfonnes n apprehendent
ne fintent point ce mal Id 3 ains fe delettent (ss refiouyffent de viure ainfi. En
apreSj que tel eftle naturel noftre, detrouùer plus infupportable vneiniured
nousfaite par ceux qui nous touchentde pres, que parquelques eftrangers in~
cognus. Maispour passerptushaut\ ilnyarien ^ commenoùs auons defla dit
cy-deuant >qui desslaife plus d la diuinitéy (ssssit plus detessahle enuers elle#
O iiii
J
LES TYRRHENIENS.
zA R G V M Ë N T.
’ E s f ï c y vn autre miracle de Bacchm, mais moins tragique (ss
criminel queleprecedent. L&s Tyrrheniens insigms corfaires fur
'lamcr Mediterranée,eftansallez^en cours pourfaire leurmain
'parmy les Ijles, (js les coftes de la mer Egéejrencontrerent Bacchns
Jur lagreue^enforme Ævn heau teune adolefcent de qùelque grand lieujriche-
ment equipési) hten en ordre\qui monssroitdfa contenance sessre esgaré de fa
fuite. (Philoflrate ie raconte dnjneautreflrte.J Ceux~cy penfans auoirfait
quelque grand hutin sse chargèrent fur leur vaisseau, en mtentîon ( eeluydL
flient-ils) de leremettre enlieude fauueté, lapart ou il ss voudroit retircr;
mais enleurs fecretes pensées >de le gehennerpourfçauoirssn esire3apres
ï auoir deualiZjé detouspoincts^ en retirerencores vne honne ranço. Etesioiet
defïafurle poinctdeluy faire tout pleind’insslences ,quand le Patrondela
galiote, qui efioit de meilleure nature plus moderéque le refle „ ayantpris
garde depre's a fln mamtien ^ s apperceut tout incontinent que cenessoit pas
*vnecreaturemortelle,mais iene flayquoy deplus augufleÇsidiuin. Dont
apres auoir admonefhéfis compagnons (s <veu quils demeuroient serme-oh-
flineZo en leur mauuais voulotr o duretéde cœur^ nonohftantles miracles qui
fe manisesterent en leurpressnce ^ il requït pardon d ce JDieu qui depuis îeft
ssnminiftre. Eous lesautresd demy mflnflz^fl ietterentd’esfroy en lamery
id ou ilsfurént conuertis en Dauphins, Or Id dessussspreflnte <vne beile consi-
deration: Pourquoy cefl que Penthéesutsi assremet chassié deBacchus] eflant
demaiflnRoyale, (s ssn proche parent^pournauoirfinon que doutédefln
fdicîj is cuoulu entreromprefls myfteres O ceremonies: Id ou ces brigands icy
s 3eftans mis en deuoir de le voler, o outrager en toutes flrtes^ il nenprit tou-
tessovs autre cuengeance sinon que de les transsormer en poissons, encores
les plus heureux de toute la mer.Acela ilfe peut ressondre toutplein de ckofls.
En premierheu^quil ny a pointde plusgriefue punition en ce modefinon que
d'eftreprmêdu fiens (si entendement humain > reduitau rang is conditton
des hefles hrutes ycomhien que la pluflpartdes perfonnes n apprehendent
ne fintent point ce mal Id 3 ains fe delettent (ss refiouyffent de viure ainfi. En
apreSj que tel eftle naturel noftre, detrouùer plus infupportable vneiniured
nousfaite par ceux qui nous touchentde pres, que parquelques eftrangers in~
cognus. Maispour passerptushaut\ ilnyarien ^ commenoùs auons defla dit
cy-deuant >qui desslaife plus d la diuinitéy (ssssit plus detessahle enuers elle#
O iiii