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Philostratus, Flavius [Editor]; Philostratus <Iunior> [Editor]; Callistratus <Sophista> [Editor]; Vigenère, Blaise de [Transl.]; Artus, Thomas [Transl.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0327

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LES CENTAVRELLES. 3oS

i umcnt conrfiere, telles qitefiont ordtnairement les Thessaliennes que l’on rid encores dontpté ou tersirme
n a monte defiits. Latttremoitieqitiefide semmesil’aj)ourtraite bdleqar cxcdlenccdiorfinls les oreiltes qriilœ,
hiisiees dissormes &potntues, a Uftçondes Satyres. ^Att regardpttts apres dtt meflange àssemhlement des
dettx corps, à l'endroit ou U moitiéhttmame vientà fe rencontrer & vnir anecques U cheualine, ceU fe con-
sondantpeu àpett y& nongrofiierement tout à cottp ; ains amenédeloin à loisir s amortisid’vne telle douccur,
qriilsie desiohe de l'œil dcs regarâans, & pajsi furtiuement de Cvn en l’autre. Des deuxpetits, l’vn fent fon
hagard aufit bicn que lepere,& nonohstant fà tendre tetmess se monftre neantmoins destafelon & ternhle. Ce-
cy encore en le confiderant deprcsm afimblé digne d’àdmiration, qriils regardent tom deux sort snsantine-
ment deuers le iettne Lyonceau : & cependant empèignent U mammelle fie ferrans encontre la mere, à qui ils
rapportent de pelage & de teï 'nt.

I vs q^v £S icY Lucian.AuresfcePalephates’efForcc d appliquertoutcefai&icy des Centau-
resàvnehistoirequil se forge luy-mesme. Qulxion Roy de laThesTaliese trouuant vniout
dans le mont Pclion, ily cut vn troupeau de bestes à corne tellemet esmeu à furie, que person-
ne ne s’osoit plus approcher de là,&: se ietttoient encore sur les lieux habitez}& les labourages
oû ils gastoient tous les fruids àc autres biens de la terre:au moyen dequoy Ixion fît publier vri
ban, que quiconque pourro i t venir à bout de prendre ces T aureaux insensez} iî luy donneroit
degrandesrichesses. Là dessus ccrtains ieuneshommes d’vn villagedelamontagneappellce
Nephele,c’esl à dire Nuée,s’estansmis(iln’y auoit gueres)àdompter des cheuaux pour la selle,
&: s’apprendre à monter dessus ; car auparauant on n’alloit qu en chariot, s’en vindrent tout à
cheual trouuer ces Taureaux, &: lcs chargeant de fois à autre les poussoient &: frapoient : Que
s’ils se cuidoient retourner deuers cux pour leur donner quelque coup de corne, ils se sauupiét
à pointe d’esperon, car leurs montures esloient plus promptes &c adroides : &c quand les Tau»
reaux outrez d’haleine se vouloientarrester, ils retournoient sur eux dereches, tant qu’à la fin
ilsles mirentàmort. Dontdudepuisilsobtindrent lenomde Centaures ^àtmvrüv &:
commequi diroix.picquc-bœnsi owpicqiie-taureau. Mais Isaac Tzetzes en la^. histoire de la sep->
tiesme Chiliade, le dériue d’vnautre endroit: Alleguant que ce Iupiter quipurifia Ixion estoit
vn Roy,la femme duquel,Ixionayant priée d’amours,ellele ditàson mary^mais ne le pouuant
croire,pouresprouuers’ilesloit vray supposa vne ch^mbriere appellée Nephele, ou Nuée, la«
quelie veshuë d’habits Royaux,ceux-là mesmc que la Royne souloit porter ordinairement,en-
uoya querir Ixion sur la brune}&: en lieu obscur^de maniere que sous cette imagination il geust
auec elle , &c l’engrosfa d’vn fils qui fut en son propre nom appellé Imbrus, mais on le surnom-
ma Centaureà de xavtûv &c ctveyt : edmme qui diroit picquant vn esclaue, à cause de ce qu’Ixiori
s’y estoit ioité, ainsi qu’il dit püis àpres eri la dcux cent septante-troisiesme histoire de la mesme
Chiliade, en se mocquant de Palephate.

n&vns$ s %icùv ctvçytv yè, Tovrèçi siv JbvXtJk
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ouz dyvosïç ràv avçytv 3 on^sitvitoztv rvj

Poursuit puis apres Palephate, qüe ces picque-taureaux ou Centaürcs caualcâdourss’estans
enorgueillis & deuenus insolens, tant pour ce faid, que pour les recompenses qu’ils en eurene
du Roy Ixion, firenttout plein d’outrages de costé &c d’autre ; &c à Iuy mesme encore,qui se te-
noit pour lors en la Cité de Larisïe.Or les habitans dela contrée qui efioiëtappellez Lapithes
ayans scmond à vn festin solënel les Centaures,apres quc le vin eust donné à ceux-cy sur la cor-
iiCjils se ruerent sür les femmes qui y estoienti&: les ayans en dihgence fait monter à cheuasles
enleuerent où bon leur semblajdont la guerre s’aluma fort &c ferme entr’eux; où les Centaures
faisans des courses defois à autresur la plaine d’embas, de dedàs le mont Pelion, où estoit leur
retraite}en vnfortappelléNeplielejs’en retournoient soudain qu’ils auoient fait leur main, en
telle sorte que ceux du vulgaire}qui les regardoient de loin}&: n’en pouuoient discerncr que le
derriere de leurs cheuaux}& la teste des hommes,les appellerent de là en auant Hippocentau-
reSjComme si ce n’eust esté qu vne mesme chose de ces deux creatures iointes en vn seul côrps.
A quoyseconformecequeditPÜneau 7. liurechap.56.PugnareexequoinuemjsedicuntThtJsalos%
qui Centauri appellatifiunt, hahitantes secundum Pelium montem.

M a 1 s ils furentfinalement défaits par Thesce &: Pirithous fils d’îxion5poürraisondequel-
que autre insolence qu’ils attenterent de faire àses nopces} (emblable à la precedente. Ouide
au 1 z. de la Metamorph. en descrittres-elegammentle combat. Et Hyginus âu quatorziesme
chapitre, dit qu’ils estoient muulnerables à coups d’espée, & autres ferremens. Pourtant il les
faloit alsaillirauec des leuriefs,&: troncs d’arbrcs. Strabon au^.liure traidant de cette guerre
contreles Centaures,allegueausriqu’îxion&: sonfils Pirithouss’emparerent dumont Pelion,
&: en debouterent les Centaures de viue Force ; gens sauuages &: inhumains, lesquels ils con-
traignirent d’aller fairé leur residencc auec les Æthiciens,& mirent les Lapithes en posfesTion
des terres qu’iis souloient tenin

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