ARRICHION. ,2S
2\Æai$ ceux qmje deuoiet prejenter fur les rangs s exerçoient j?ar %m moù eh -
tierj ajat desgens commis sout exprés pour 'voir cela^ fj) adiugerleprix d qu i
en auroit le dejfus, De cesieux^ ou combatsfolemnelsprindrentleüh denomi-
natton les Oljmpiades.par lesquelles les Grecs conterent de Iden auant lènrs
années,ainfiqûe les Romains saifoientpar les luftres^ d commencer delapre■-
mierefondation de leur ville\ part Ære depuis iEmpire d'Augufte en cer-
taines chofes. Nom Ghreftiens > de iaduenement de noftre Sauueur\ (f les
IVLahometans fie iHegireftefta dire^ de lapremiere entreprife (ffaillie qne
sit Adahomet de la Meche. Or comhien que ces combats ne sefijfent que pour
lagloire honneur,fans aucune animofité, ne mal-vueillance entrelespar-
ties ; sij auoit-il neantmoins dn danger qnelqüesois , tant qüe la mort sen en-
fuiuoit:comme Paufanias racontede quelques-vns^ entrautresdecét Ar-
richion icj, dont en fes Arcadiquesilparlé en cettemaniere»
E n l a villede Phigalieaugrandmarché, 1 on voidlastatuëd’Arrichion
le Pancratiaste fort antique, tant pour beaucoup dautres raisons, que pour
safîgure.'carlespiedsnesontgueresdistansrvn de làutre,setenans par les,
costez verslahancheoùposenc les mains.Elleest depierre,& y auoit autre-
fois vneinscription quis est essacée par successlon de temps. Cét Arrichion
Vainquitpar deuxfoislesieux deprix Olympiques, en la seconde &C tier»
ceOlympiade-làoùsemonstra bien sintegrité &C preufthommie des lü-
gesde laGrecej 6C reffort &C vertu d’icèluy Arrichion. Car commeilcom-
batistpourlatiercevicffoirecontre celuy quiluyrestoit encore à vaincre,
cettuy-cy ( quiconques il soit finalement ) le preuint, &C le fouknt aüx
pieds luy serra le col quaiit &C quant àtiec les deux mains , sî fort qu’ii
lestrangla. Mais cependant Arrichion auoit à belles dents happé Fyn de
ses arteiîs , dont l’autre s'esuanouyt de douieur: parquoy les Eiéens pro-
clamerent le corps dArrichion expiré, vainqueur $ &C le couronnerent sùr
Fheure. Toutpareilcasaduintencoreen ArgosàlendroitdeCreugas Epi-
demnieii^carlesArgiuesiuy decernerentapres qu’il fut mort la couronne
desieuxdéprix deNemée, àcause que son aduersaire Damoxenus Syra-
cusain n auoit entretenu les conuenances acçordées etitr eux. Car commcla
nuiOi qui approchoit 1 ès prestàst,ils conuindrent dendurer chacun à son
tourvncoupdesonennemy; dàutant que ceux qui combatoient lors nà-
uoientpas encore Tvsage de cette poincstuë courroye de cuir boüilly de-
dans la paulme de Fvne &C de l’autre main 5 mais s say doient seulement dc Mi-
lichies , dont estoit enueîopé le creux de la main, toüs les doigts estans
nüds, &Ccn libertéà deliure3 lesquellesMilichies estoient certainesdeliées
courroyes de cuir de bœuf crud , &C non courroyé, entortillées svne
dans l’autre par ie ne sçay quelle vieille façon. Creugas delascha le pre-
mier vngrandcoupdepoingsur la teste de Damoxenus ; lequel quand se
vint à son tour commanda à Creugas de leuer le bras, &C iuy faire beau
ieü. Làyant hausse,il luy tire vn coup droiâ: au eosté auec le bout des
doigts ioints 6C roidis; tellement que de sès forts ongies aigus acerez , y
ayant fait vhe ouuerture,il pousta outre, &C enfonça la main au dedans
ducorps,dontilarracha6crompitles entrailies ; &C Creugas expira à lin-
Pavsanias.
2\Æai$ ceux qmje deuoiet prejenter fur les rangs s exerçoient j?ar %m moù eh -
tierj ajat desgens commis sout exprés pour 'voir cela^ fj) adiugerleprix d qu i
en auroit le dejfus, De cesieux^ ou combatsfolemnelsprindrentleüh denomi-
natton les Oljmpiades.par lesquelles les Grecs conterent de Iden auant lènrs
années,ainfiqûe les Romains saifoientpar les luftres^ d commencer delapre■-
mierefondation de leur ville\ part Ære depuis iEmpire d'Augufte en cer-
taines chofes. Nom Ghreftiens > de iaduenement de noftre Sauueur\ (f les
IVLahometans fie iHegireftefta dire^ de lapremiere entreprife (ffaillie qne
sit Adahomet de la Meche. Or comhien que ces combats ne sefijfent que pour
lagloire honneur,fans aucune animofité, ne mal-vueillance entrelespar-
ties ; sij auoit-il neantmoins dn danger qnelqüesois , tant qüe la mort sen en-
fuiuoit:comme Paufanias racontede quelques-vns^ entrautresdecét Ar-
richion icj, dont en fes Arcadiquesilparlé en cettemaniere»
E n l a villede Phigalieaugrandmarché, 1 on voidlastatuëd’Arrichion
le Pancratiaste fort antique, tant pour beaucoup dautres raisons, que pour
safîgure.'carlespiedsnesontgueresdistansrvn de làutre,setenans par les,
costez verslahancheoùposenc les mains.Elleest depierre,& y auoit autre-
fois vneinscription quis est essacée par successlon de temps. Cét Arrichion
Vainquitpar deuxfoislesieux deprix Olympiques, en la seconde &C tier»
ceOlympiade-làoùsemonstra bien sintegrité &C preufthommie des lü-
gesde laGrecej 6C reffort &C vertu d’icèluy Arrichion. Car commeilcom-
batistpourlatiercevicffoirecontre celuy quiluyrestoit encore à vaincre,
cettuy-cy ( quiconques il soit finalement ) le preuint, &C le fouknt aüx
pieds luy serra le col quaiit &C quant àtiec les deux mains , sî fort qu’ii
lestrangla. Mais cependant Arrichion auoit à belles dents happé Fyn de
ses arteiîs , dont l’autre s'esuanouyt de douieur: parquoy les Eiéens pro-
clamerent le corps dArrichion expiré, vainqueur $ &C le couronnerent sùr
Fheure. Toutpareilcasaduintencoreen ArgosàlendroitdeCreugas Epi-
demnieii^carlesArgiuesiuy decernerentapres qu’il fut mort la couronne
desieuxdéprix deNemée, àcause que son aduersaire Damoxenus Syra-
cusain n auoit entretenu les conuenances acçordées etitr eux. Car commcla
nuiOi qui approchoit 1 ès prestàst,ils conuindrent dendurer chacun à son
tourvncoupdesonennemy; dàutant que ceux qui combatoient lors nà-
uoientpas encore Tvsage de cette poincstuë courroye de cuir boüilly de-
dans la paulme de Fvne &C de l’autre main 5 mais s say doient seulement dc Mi-
lichies , dont estoit enueîopé le creux de la main, toüs les doigts estans
nüds, &Ccn libertéà deliure3 lesquellesMilichies estoient certainesdeliées
courroyes de cuir de bœuf crud , &C non courroyé, entortillées svne
dans l’autre par ie ne sçay quelle vieille façon. Creugas delascha le pre-
mier vngrandcoupdepoingsur la teste de Damoxenus ; lequel quand se
vint à son tour commanda à Creugas de leuer le bras, &C iuy faire beau
ieü. Làyant hausse,il luy tire vn coup droiâ: au eosté auec le bout des
doigts ioints 6C roidis; tellement que de sès forts ongies aigus acerez , y
ayant fait vhe ouuerture,il pousta outre, &C enfonça la main au dedans
ducorps,dontilarracha6crompitles entrailies ; &C Creugas expira à lin-
Pavsanias.