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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0420

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j98 LA THESSALIE.

chose que se 1, comme il se peut voir parleurs resolutions &c dissolutions en liqueur coulanteî
tout ainsi que des sels &c alums. Mais quant à ce qui est dit icy, que la sèmence generatiue de
Neptune, c est à dire la saleure de lamer, tombant en terre &c sur les pierres,produit vn cheual,
ie n’ en sçaurois bonnement que penser : ne pourquoy on ait voulu plustost attribuer cette pro-
creation à vn cheual,qu’à Vne autrechosei veu que la substance generatiue est indifteremment
communé à tous corps : si d’auanture on ne vouloit recounr à la fable dela dispute &c conten-
tion.de Nèptune auccques Minerue, quand îl fut question de nonimer Athenesj où luy suscita
Vn dieual: &: ellevn Ôliuier:ou bienà cesdeuxvocables de i7r7ro7n>pvoç, &c /Vtto&voç 5 qui onc
tousiours esté accommodezà vne extréme luxure ,comme nous auonsditsur le tableaudes
Fables Neantmoins, poür ne voir point amener de raison peremptoire en Tvn ny en Tautre,
cela ne me peut pas aulst beaucoup contenter : car il y a assèz d’autres animauxplus lascifs sans
comparaison5& feconds,que n est lc cheual. Au moyen dequoy i’en laifTe la dispute & la deci-
sion à d’autres ; poür dire qüe cette semence de Ncptune qui tombe ainsi sur les pierres &c en la
terre, cohuienten toüt &c par toutà lanature du salpestre, qui pour cette occasion cst dir fd des
pcrres? par Raymond Lulie &:semblables Philosophes spagiriques ou separateurs. Aussi peut-
on bi'eii voir éscaues, & autres lieux sousterrains humides, oùilseprocrée en forme de chan-
delles pendantes, &c de substance solide plaquée contre les parois, qu’il a viie fortgrande affi-
nitéauec les pierres. Lesalpestre doncq.uesestimmediatementle vray germe& sperme, voire
la cause de toute generation en îa terre ; de laquelle estant separé, elle demeüre morte &inu-
tile à toute procreation que ce soit. Et encore qüe le sel de la mer soit d’vne autre natureftesal-
pestre néantmoins vient de celuy-là, apres qu’il s’est bien cuit, digeré ôc corroyé dans les cn-
trailles de la terre, où il y a tousiours du chaud, tout ainsi &c encore mieux que dans vn gros tas
de fiens tout recent, là où se font les plus parfaites digestions &c putrefadions qu’en nuîlc autre
chaleur qu’on puisse exeogiter ; sauf &c reserüé les bains chauds naturels, &c la fange d siceux5
qui est le vray seu digestiftantcachédc tous. Que le selde la mer se conuertisseeh saîpestre*
ceux-là le voyent assez par experience qui en sçauent l’artifice &c façon : mais il faut que la ter--
re soit premierement disposée à cela > &c corrompuë tout ainsi qu’est la paste pour faire du Le-
uain, afiri de leüct puis-apres d’autre paste ; &c la garder à cet exemple bien estouffée &'cou-
uertc, que le Vent, lapluye, nylesraysduSolei!n’ypenetrent:card’vn costé ils boiroientcc
sel à mesurequ’ilseformeroitj&d’vh autrese produiroientquelques herbes,cailloux,&: in-
scdesjàquoy toiite la substance du salpestre s’emploÿeroit, &c viendroità se perdrerdcma-
niere qü’on n’y trouüeroit plus rien. Hermes, ôc les autres anciens sages hommes, h’ont pas
ignoré ce salpestre,nelcs autres deuxselsnon-plus: car de la consideration de ces trois depend
entierement la notice &c cognoissance de toute naturej &c mesme de shomihe, formé à simage
du grand vniuers. Car le sel commiin ( tiréqu’ii soit ou delamer, ou de la terre ) lequel est fixé
encontre tout feü, estant de nature terrestre, represente le corps : le salpestre inssammable, les
esprits habitans principalementdans le fang, lesquels viuifient le corps, &c lüy donnentmou-
uement: &c le sel Amoniac,qui ne se brusse pas,mais s’euapore &c est volatil,l’ame toute diui-
ne, inconsomptible,&: inexterminabîe; laquelle viuifie l’esprit,tout ainsi que luy faitle corps.
Cestrois sels outre-plus,symbolisent aux trois substahcesde sel,souphre,&c mercure:carle
verre quiestlaquatriesme,estlapriuationde toussels. Ettoutainsiquece monde commença
par vn sel en forme humide coulante, car tout estoit mer, quand le grand ouurier mit la mairi.
à la separation des substances &c dcs especesjaussi finira-il en forme seiche reduit cnverre*
Mais cecy est d’vn autre propos : &c crains de m’y estre embarqué trop auant, parce que beau-
coup de gens ne le prendront peut-estre pas.

G L A V C V S
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