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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0601

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A V BERCEAV. 579

en doute &C suspens pour les choses qu'elle apperçoit.lapeur nc luy donnant
pasleloisir de se tenir couchée, comme celles qui ontenfanté puis n’ague-
res: carvousvoyezdequellesorte,toute en chemise &C descheuelée elle se
lance hors de ce lid, sans pantousses, &C leuant les mains elle s’escrie à haute
voix : cepcndat cesfemmes qui l’auoient assistée àson trauail,toutes eston-
nées & esperduës s’accoutent à l’oreille l’vne de 1 autre en diuers endroits de
la chambre, chacune auecques la plus prochaine d’elle. Et voila vne troupe
de gens armcz,ôi vn d’autre- part l’elpéetraide: ceux-làsont lesplusesseus
des Thebains, qui viennent pour secourir Amphytrion, lequel aupremier
bruit &Crumeur a misl’elpeeaupoing, &Cestaccouruquant &Clesautresau
renfort de ce qui s’exploi<5toit icy. Mais ie ne vous sçaurois bonnement
diress laminequil fait est d'vn estonné, ou plustost d’vnqui estsurpris de
ioye : car il a encoreslebrastout prest de charger, neantmoinslaprofonde
cogitation de ses yeux l’arreste &C retient,n’y ayant rien aussi bien deuant luy
où ilsedoiueattaquer,ains cognoist assezqu’ilabesoin d’vn oracle pourle
resoudre de ce qu’il void icy à l’œil : au moyen dequoy Tiressas est là mis
tout contre, predisant, à mon opinion,combien gratid vn iour doit estre ce-
luy qui est gisantdans le berceau. II est peintaüreste, commes’ilestoit rauy
en ecstase, & halletant de l’esprit prophetique renclos dans son estomach,
La nui<5t y est pourtrai<5te quant &C quant, en la forme que le tout s’est icy
demessé, s’esclairant elle-mesme auecques vne lampe, pour ne laisser sans
tessnoignage, ce tant valeureüx effort de scnfant.

ANNOTATION.

Mphytrion Prince deThebes,fïlsjd’Akce,dont Hefcnîes,comme
de son ayeuï, auoit pris le riom d’Alcides, selon Pindare en la sîxiesme des
OlympienneSj&Procie surle CratyledePlaton, combien queMinerue
auilî fust ainhappellée des Macedoniens, commemetTite-Liue au 41. li~
ure : Perfes centum hofeusfeurifîcio regaliter Mineruœ quam vocant Alcidem,confeÏÏo:
Mais en cet endroit ce mot vient d’aÀJtss, force, comme aulB il pdurroit bien ,>
faire en Hercule,iéquel eut ce nom de rieputâç de «^lunon : & ainsî le voü-
lut l’oraclc, à cause de la gioire qu’il acquit par le moyen de ses persecutions. Amphytrion
docques hls d’Alcée &c de Laonomé fîlle de Gunée,selon Pausanias en ses Arcadiques,espou-
sa Alcmene fillc d’Eledrion, &:deLysidicefîlledePelops&:Hippodamie, souscestc condi-
tion de.venger la mortde son frere que lesTheleboans; peuples de l’Ethoiiej aüoierit mal-
heureusemét masTacrê, a quoy cepédantqu ilestoitoccupé, lupiter ayant pris sarestemblance s?
vint trouuer Alcmene, comme s’il retournoitde son entrepnse, &sous ce pretexte coucha
auecqueselle, luyracotantd’vn boutàautretoutcequilauoitfaitencevoyage: maisiltrou-
ua vne telle saueur en la dame, qu’il prolSgea ccste nuifft du iour, & de l’autre nui£t ensuiuant5
ce quiauroit meu Lycophron d’appeller Hercule àsoj^ le lyon de trois nuids,c5me

fait austîLucian. Ayantdoncquesengendré Hercüles enelle3quiestoitdesiagrossed îphiclcs
dufaiddeson mary Amphytrion,cestui-cy va arriuersur cescntre-faides,j& voyant lepeudc 1
conce qu’elle faisoit de luy, comtne celle qui pensoit en auoir tout recetement esté accointée,
&qull s’enplaignist3ellevarespondre: Comment,vousnefai£tesque partird’icy,ayantestc 1
toute ceste longue nuid auecques moy, à qui vous auez conté telle chose êc telle de vostre
voyage. De cela Amphytrion s’apperceutque c’estoit quelque Dcité qui l’estoit venuë visi-
ter ensbn absence, si que de làcnauaritil s’abstintdeluy plus toucher. Sontermc arriué elle
enfanta Iphicle d’Amphytrion3&: Hercules de Iupiter,selon Pline vij. 11. mais Hercules auec-
ques vne grande difticuhé &:trauail : car lunon aposta la Deeste des enfantemens Lucine, qui
au lieu d’ayder Alcmene à se deliurer, l’en empescha, se tenât astise les doigcs croisez Sc entre-
last'ez à guise d’vne ehaire brisce, l’Yri dans i’autre contre ses genoüils ; ce que touche le mesme

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