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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0603

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A V BERCEAV. 5g,

comme vne habitude defemme. Ec pource que 1* Aucomne equipolîé âu Printemps} tant en
regalitc des iours &c des nuids, car le maüe eîï plus égal &c temperé que la femellc , ainh que
sont ces deux saisons plus que les deux autres, dont l’vne}àsçauoir l’Hyuer, excedc la medio-
crité en froidure, &c TEsté en chaleur, &c que les côceptions se resserrent en Automnc, Tyrefîe
reprendsapremiere masculine forme,qui est plus seiche &tmoins humide que la feminine:
c’est pourquoy les fueilles, parfauted’humeur qui lesdelailîe, tombent lorsdes arbres,
desscichent. En apres Iupiter est pris pour lefeu, comme il aestédit ailleurs, ôclunon pour „
Eair : &c d’autat que l’air est plus habile à ia generation &c produdion, on iuy attribuë aulïi plus 35
de voluptéqu’à Iupiter, dontpourauoirproferé ceste equitablesentence,Tyresie est rendu
aueugle par Iunon 3 qui denote les broiiillards &c temps nubileux qui regnent en Hyuer subse-
quemmet apres PAutomne. Mais lupiter pendant que le froid compresse&: restraint les seues
en apparence par le dehors, leur ressiiscite de nouueau vn mouuement tacite &c sècret pour
s’esclorrela prime-vere aduenir, quiest commevne produdiondu futur3&la mesme causc
ponr laquelle on attribuë à Ianus deux visages, lequel represente le mois de Ianuier, l’vn der- 1
riere pour denoter l’an qui est passe &c reuolu en ses quatre saisons accomplies, ou bien trois5
selon ladodrinedes Egyptiens, &cellededeuant, lafutureen laquelle onentre. Yoila ce
qu’enmoraliseFulgence, maislaplusgrandepart tiréetortionnairementpar lenez.

I l estpeint comme s’deftoit rauy entcftaste. Le rauissement que les Grecs appellent wçuoiç, est 53
vneabstradion,alienation,&:illustrationdontlamedeuoluëd’en-hauticybas,estdenouueau
esseuée, &c celase fait par vne tres-fortc &c profonde contemplation;qui la retirant commevn
prisonnier, desliensdessentimens corporeîs où elle est tenuë encaptiuité, semble laisser le
corps où ellereside, ainstquesteint&priuédevie, tant estforte l’agitationde ceste ecstase,
qu’on verroitpar fois ceuxquien sontespris, sedemenernon d'autre sorteque s’ils tiroient
aux derniers abboisde la mort, selon mesme que le raconte S. Augustin d’vn certain Prestre
Calannnien,qui en ses rauissemens &c ecstases se trouuoit st aliené de tout fentiment,qu’il de-
meuroit vnebonne piece sans respirerny se mouuoirpourfeu qu’on luy appliquast, ny pour
ferremens,ains sembloit proprementestre outre-passe, ce qui aduient aussi aux esuanoüys de
quelque vehementepasmoison : st puissantestlepouuoirde l’amequand elîepredominesurle
corps,&:qu elle s’en pcutaucunementdcliurer: carlorselledcsployesesfacultez, tout ainss ,5
qu’vne chandelleallumée enclosedans vnelanternenontransparante,oùelledemcure côme
enseuelie,mais si l’on en buure le guichet,soudain elle espandçà &c làsa lumiere,si que mesmes
ccuxquitombent du mal caduc, pcndantqu’ilssont encet accez,ont parfoiscoustumedc
predire tout plein de choses aduenir, ainst qu’il se lit d'Hercules,lequel estoit fortsubjeâ: à cet
accident, qui en auroit acquis le nom de la maladie Herculienne. Les Prophetes doncques, „
vaticinateurs,&: deuins,n’exerçoient gueres leurs predictions qu’ils ne fussent espris d’vne ma- ,»
niere de fureur,& presque rendus insensez,quand l’esprit prophetique sc venoit introduire en
eux, selon que monstre assez ce lieu icy de Ciceronenses liures de la diuination: Ueftrit de
k’homme nedeuine lâmais ftînon quand il est tellement defhédu corps qu il ri’a plttsde comrnunicAtion auec-
quesluy,ou bienpcu. Platonappelle celalesdcscoulemensoudescentesdesintelligencessupe- „
rieures en Fesprit humain , (les Caballistes diroient lesZephirots) qui sesclaircnt tout ainst ,>
qu’vn ssambeauferoitnostre veue en tenebres, là où par le moyen de salumiere nostre ceil ,>
apprehende les choses qu il ne pouuoitautremcntdiscerneràrobscuritéqui le defraude desa „
faculté&aclion visuale : &MercureTrismegistemetquelesespritsdemoniques, que le Pa- „
ganisme nommoit les Euridées ou Pythons/e fourrans dans les corps humains,se seruoienc de
leursorganespourannoncerleschosesfutures: ceque touchePlutarque aussî en îacessation
des oraclcs. Mais trop plus chrestiennement Ciceron, lequel suiuant l’opinion des Stoiques,
ne veutattribuetlacognoissancede l’aduemr fînonaux Dieux, ce qui nes’essoigne gueres de
ce passage d’isaie 41. <LAnnoncer-nous ce quidoit aduemr3 & nomdirons que vom c/lesDicux. A quoy
monstre se vouloir aussi côformer Ptolcmce, bien que Payen : II ny a seulementqtte ceux qui font
inftirez.de ladiumité, quifçachentpredirc Leschofesparticulieres. Mais la vraye prophetie venoit de la
scule inspiration diuine, comme le tesmoigne Saind Pierre ensasecôde Catholique,chapitre
premier. La Prophetie na lamais esiapportêcparla volontéhimaine, mais les sainclsperfonnages estans
mftire de l'eftritsaincî ontparlé. Plutarque au traidé du demon Socratique, met plusieurs espe-
ces de deuinemens, dont les vns se font moyennant quelquessignes corporels, commepar le
mouuemet &c le cours des Astres, la geomantie,hydromâtie, chiromatie, &c semblables, par les
entrailles des vi£times,par le vol &c chant des oyscaux,& insinies autres qui consistent en art &c
preceptes.Et finaleméten i’inspiration interieure,qui en ce cas n’abesoin de choses externes,
ainsi qu’ont esté les Prophetes, les Sibyles, &c les oracles, dont celuy de Tyresias finit par vn
tremblemêt de terre en la viile d’Orchomene, &c fut du tout rendu muet, selon Plutarque au
traiôté dcssusditde la cessationdcs oracles, assignant lacausede ces predictions &c responses
aux exhalations &:vapeurs3lesquelles procedans de la terre piustost envnendroit qu’en vn

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