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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0660

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6}6

H E S I O N E.

ANNOTATION.

E tableau estantfîparticulierementexprimé &: depeint,ilnere{î:e pas beaucoup
àdire.dessusjsculcmentilnousascmblc d’yamener de mot à motce quePale-
ps 13 phate tasclie d’allegoriser,mesmemét du monstre dont il est icy question. Jthiant

a ce CetusBaleme, Pbyjètere, ou autrctelmonjlreMarin, qtion raconteparsoisauoir accou-
mé de sortir de la MerpoursejetterfurlesTroycns, lesquels sils Luy expofiient de leurssil-
les à dcuorer > il s’en retournoit stns messatre ffinon il gassoit toute la contree : qui ess celuy qui ne 'uoye tout
aperternent quelle grand’ssmplejfe ce seroit de croire cesgens-là auoireflési idiots & mal-aduijez, dcprefcnter
leurspropres sillcs à vn cruel monssre ? Bien plus vray-fimblable ess-il', que ce Cetus stssquelque Roy ou autre
Prince ainsinommc, lequelcftant sort puiJJàntparlaMer, ruina vn marez que les Troyenspojsedoientle long
d’icellcj&leur impojk vn tribut, lequel s àppelle en Grec J'a.cr/fiç, caren ce temps-là on n'vjoitpointd’or ny
d’argent, ainsfeulementde meubles & •vftcnciles: ainsi doncques ce Roy appellé Cetws impoft aux vilies de ces
quartiers-là, aux vncs certain nombre de cheuaux, & uux autres des Jilles vicrges : guesion luy resufiit luy
payercette impofition, ilfaccageoit leur territoire. Et estantde sortune arriuêpourla leuer & recueilhr dcuant
Troye, au mejme temps qu Hercule auec vne armée de Grecs y eftoit abordé, Laomedonles prità Jà filde con-
tre Cetm, qui sut desfait & mis à mort, ce qui auroitdonné lieu à lasable.

I l essincroyablecommevnetellegrandeuraitpeuestrereprefintêeensipetitvolume. Cela serapporte
àcequePlineliu.3j.chap.io.ditdeTimantes,peintrcancien des p!usinuentifs,&:ingenieux.
Timantes fut d’vn merueilleux esiprit : Etde Luy esscette Iphigeme tant celebréeparles loiianges des Orateurs:
laquelle estant deuant L’autel toute presie à cstre immolée, comme il euftpeint tom les autres Les plm dolents
qu’ilLuy sutpofiible, & employé en l’oncle dàelLc, Menelaùs, tout ce quifipeuuoit represicnter de triftejse, Uvo 'üa
le vijàge de sionpere Agamcmnon, ou il nepouuoit ajsez> siisssiamment demonftrer fon extréme amertumede
cœur. iLy a encore ajfez., d’autres tejmoïgnages deson induftrieufefubtilité, ainfiqueftLe CycLope dormant, en
vnpetittableau, ou vouLant monftrersagrandeurenorme enftpeu d’ejpace, ilpeignit depetits Satyres auprcs,
qui mefiuroient son pouce auecvn rinjseau delyerre dont ils estoient ceints. Si quen tomfes ouurages iL LaiJJe
toufioursplm à pensirquiL n’en exprimeparfinpinceau. Et combien que l’artisice en fiitgrand, neantmoins
toufiours fon ingenieufeinuentionL’outre-paJfe.

L a dedans lccircuitdes murailles. Pindare Ode 8. des Olympiennes : Pourle regarddes mursde
Troye, lessls âe Latone Âpollon, & le dominant au large N eptune, eftans apres à couronner de murailles la citc
d’Ilion, appeLLerent aucc eux Æacuspourleury aider : Car il eftoitordonnéparles deftinées, quà l’aduenir fè
deuans efleuerdesguerres defoLatoiresdes citez>,parleurspernicieux mortels combats,üs’exhaleroit dc ces
muraiLLes vne vehemente sumce,ils voulurentquvn hommemortelymiftlamain, asinqu’iL nepensstpas
quvn ouurage des Dieux ensipeu esire exterminépar les hommes. II poursuit puis apres. Jsiuc cette cîo-
ftnrc estant paracheuêe, troîs hornbles Dragons si vindrent lanccr à lencontre, dont Les detix tombcrentpar
terre, ou se demenans tempeftatiuement,ils rendirent Les derniers aboùs auec vn cry ejpouuentable: mats Le tiers
s’yjetta d’vnphu grandejfort, lequeL malencontrcuxprodige Apollon interpreta foudain ,fiachant bien Lepï-
teux desastre qu iLpresageoit,& aLla dire. Certespar L’operation de tes mainsTroye fera vn iourprisè, o valeu-
reux Heroé Æacus, ainsi me s ajserme La reuelation duprosond tonant Iupitcr, & non sans les defcendans de
ta race,despremiers dfquels commencera cette deftruction & ruine,& s’ acheucra des quatricfmcs. A insî P in-
dare de motà mot, par les trois Dragons dont les deux tomberentroide-morts sur la place, &:
ie tiers se maintint en vie crianthideusement, voulant denoter, que des trois parts des murâil-
les de'Troye, les deux qui auoient esté edifîées par Neptune,& Apollon, seroient imprenables
à quiconque y voudroit faire effort : mais la tierce bastie par Æacus non, ains seroit prise &
ruinée par ses descendans, dont les premiers furent Pelée pere d’Achille,& Telamon pcre
d’Ajax, lesquels Pelée & Teiamonaiderent Hercule àprcndre Troye, qu’ils ne firent quesac-
cager, & non pas i’exterminer toutàfait. Achille quifut le troisiesme en ligne commença à la
desolcr, & sonfils Pyrrhus dit Neoptolemusl’acheua, qui estoit au quatrieüne degrc. Maison
ticnt qac Neptune & Apollon fussent les dieux domestiques, patrons &: protecteurs des
Troyens; si que Enée apres la destru&ion deTroye les apporta en Italie,commesemblele
vouloirinferer Virgile au j. de i Eneïde.

Sic fatws meritos aris macîabat honores
Taurum Neptuno, T'aurum tibi puLcher Apoüo.

S’estant fondé sur ce qui est contenuau 20.de l’Iliadc, où Apollon ayant encouragé Enée de
s’aller attaquer à Achille3Neptunc, lequel sçauoit asisez qu’il ne luy estoit pas egal ,rallaretirer
decette temeraire entreprise.Etcertesilscmbleaudcmeurantqu’Homere aitcommeicypro-
phetise que lcs descendans d’Enéc deuroientcommander auxTroyens,&à ceuxquienpro-
uiendroient, iusqu en plusieurs generations, quand. il dit :

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