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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0668

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644 HYACINTHE.

Prenant les Üetches pour lcs mots, &: le carquois pour les sentences.

I l luy apprendra UMufijue. Apollon a de coute ancienneté au Paganisme esté tenu pour
superintcndant de la Musique , tant des viues voix, que des instrumens à corde, designez
par ces mots de Lyre 8c Cythare: Le premier denotant ceux qu’on touche auecques lar-
chet, commela viole, le violon,lalyre,&:autres semblables: Fautre, ceuxquisesonnent}ou
du pledre, ainst que le cistre, ou des doigts seuls, comme le Luth, la Harpe, Guitterne, Man-
dore: le Psalterionauecques vnbaston, duquelonfrappesurlescordes: de rEspinette, Ma-
nichordion}&: Orgues,qui conststent en vn clauier 8c des marches, ie ne pense pas quc ces an-
ciens-là, dont il a esté icy question, en eustent encores cognoifîance. Mais de tout cccy il en
a csté parlé cy-deuant au tableau d’Amphion} des Satyres, Olympe} &: Marsyas, à quoy nous
pouuons adiouster ce lieu de l’hymne d’Apollon enHomere, ou il met combien la Lyre 8c
C ytharesont agreables à Apollon:

'Eitl fJS 1 KlduttÇ Te ÇiA/1, û s&(A'7WAst’ 7

Et vn peu pius auanc :

-Avvdp o <po?£oç K’TioAhtov

KaAçï é. V'Js&CaÇ-

Surquoy voicy ce que Phurnute allegorise. On seint Apollon eftre vn excellentMuftden &ioueurâè
Lyre, pource qne le Soleil, qui r/estautre cbofe qu'Apollon, toucbe & rneut sort conucmmment & d'njn hon
accord chaquepartie de l’vmuers,saifans enfemble comme vn beau concert de Muftque hien proportionnê de
plufteurs voix & inftrumens accordez* l >run auecques /autresty s’mtroduitpar tout de forte, qu'aucune difeor-
dancenefetrouueenUnature. Ilsait outre-plusles saisonsde F.année, qui fee fuccedent mutudlcment,&par
U fecherejse que caujent fes rays dedans l'air, que les voix des animauxy & les chants des oyfeaux nous par~
mennentplusoss, & depluslomg aux oreilles. II dit cela} parce qu'on void afîez par experience}que
tout ainst que la veuë s’estend plus nec 8c plus commodément à trauers de i’eau claire ôc iimpi-
de, de mesme fait l’oüye parmy vn air pur &: serain plus distindement que s’il estoit trouble &c
espais, chargé de broüillards &c nuages. Au moyen dequoy on fait Apollon estrele codudleur
&:gardien des Muses, qui prestdent àla Musique, laquelle, selon Platon, n a pas esté efîargie
des Dieux auxhommes pour vne restoüyssance voluptueuse/, &c chatoüillementdelicatde i’o-
reille, ains pourestreemployée au seruiceÔchonneur diuin,&: puis-apres pournous rendre
plus modestes, gracieux £c bien conditionnez, comme Plutarque l’aliegue de luy au banquec
des sept Sages. Éc au trai&é de ia Mustque il dit que i’image d’Apolion}qui estoit en Delos}te-
noit vnarc enla main droide, &c en lagauche ies trois Graces, l’vne ayant vne Lyre aupoing,
l’aucre vn Haut-bois}&: la tierce vne Fiutte d’Alcmand}quelie approchoit de sa bouche. A cc
mesme propos d’Apollon,&:delaMusique} Platontout au commeUceraentduDialogue de
la Poësie intitulé lo,met qu'à Epidaure se celebrbient tousles ans des ieux de prix à l’honneur
d’Esculape fils d’Apollon, leiour de safeste &:soiemnité. Auregard des premiers inuenteurs
d’icelle, celadoit auoir esté fort ancien: CarOrphée& Linus furent tres-excelIensMusL
ciens, comme entre autres le marquent ces vers de ia quatriesme Eclogue de Virgilc :

Nonme carmwibus vincet nec Tbracim Orphem,

NecLinus, huic mater quamuisy atque huic pater adjity

Orphei Calliopea, Lini sormofus Apollo.

Car parles carmes il faut entendre les vers qui se recitoient de bouche cn chantaccordé auec
rinstrument, selon qu’onlepeut recueillir du premier de i’Æneides
-Cythara crinitus Iopas

Perfenat aurata,

Et puis-apres.

Hic canit errantem Lunam, SoUfeque labore*.

Platondoncques autroistesme desLoix attribuë l’inuention de ce qui concernoit laMufî--
que, à Marsyas, &: Olympe : Et la Lyre à Amphion, auquel Pline liure septiesmey chap. y6. la
refere tôut resolument, neantmoins il le particularise de ceste sorte : ^Mmphion inuenta la Mu-
jique : Pan, Ustutte â neuftrous: le monauleou le chalumeau d'vnjèul ton, Mercure: Lassutte diAlemand,
lesîtaliens l’appellent trauerse,àrimitationduLatin obliqua tibia) Midas en Phrygie> deuxfla-
geolsaccouple&enftmble, Marjyas : Amphion^ lairLydien : Thamyrisde Thrace, leDonque: CMarjyas, le
Phrygien. A?npbton dereches, le Cyfere&U Lyrt, ou Orphée,felon lesautres: & quelques-vns Linus :Ter~
pandery adioussa iujquesàjèpt cordes : U hui stiejme, Smonide : la neujiejme, Timothée. Mais de iouerjim-
piement de U Lyresans l'accompagnerde la voix,Thamyras ensut lepresnier autheur: AuecU voix Jlmphion,
ou Linus,felon quelques-vns : de chanterpar interuales iouantdes sluttes, Trezenus Dardanien tinjhtua,
Voila comme enparle Pline. Mais les Interpretes d’Homere sur lc penultiesme de i’Odyfîee,
attribuent à Mercure l’muention des lettres, de la Musique, dc la lude, 8c de ia Geometrie ;
Parquoy es eschoIesdcsexerdcesile>stoic representédeforme carrée, ou à quatre faces,come

Pon
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