HYACINTHE.
rie, Gythic, Lagie, Çlamydie, Cynete, & Pyrpiîe- du feü qui s’y trouua premierement.
Qjv A n t au surnom de Lycien , ies vns le tireht de Lvcic, à cause de l’oracle qu’il y auoit3
comme met Feitus. Les autres de Avnoç, loup, pource qu’il eiioit adorc à Cycopoli, ville de la
Thebaïde d’Egypte ensormede loup, oude Ayjtw, iiimiere, dont Homcre Tappeile Avw'fye-
tvç, engédrant ouproduisant la clarté du iour, Pausanias en ses Attiques, de Lycus fîls de Pan-
dion, qui le fitie prcmierde tous celebrerà Athenes, ou selon Diodore, qucstant arriué en
Lycie, îl luy bastit vn Tempîe pres du sseuue Xanthus, autremet Scamandre. Le mesme Pau-
sanias és Corinthiaques, en racontevne piaisante histoire, quc Danaiis edifia vnTemple à
Apoiion Lycien, pource qu’estant venu à Argos disputcrle Royaume contre Gelamor filsdç
Sthenei, apres auoir de part & d’autre dit & debattu leursraisons deuant le peuple, comme on
estimast le dxoidde Gelamor estre le plusapparent, ladeciston en ayant neantmoins esté re~
mise aulendemain, dés le poin&du iourvn ioup trauersantpaïsse vint iettersuxvn troupeaù
debestes à cornesquipaissoient le longdes muraiiles, où il s’attaqua àvn taureau fier&ro-
buste : Etlàdessîisles habitans s’estans rangcz sur lacourtinepour voir l’issuë ds ce combats
d'vn commun consentement ayans attribué le party de Gelamor auTaureau, pource qu’il
estoit naturel de lacontrée,&:deDanaüsestrangerau Loup: enfin ieLoup vint à bout du
Taureau,&:leRoyaumefut adiugé àDanaüs,lequeipour l’opinionqu’ii eutqu’Apolloneust
toutexpres conduitlà ce Loup pourfauoriser sa cause, luy edifia vn Temple sous le surnom de
Lycicn. Îlyeiit encores vnautreTempie d’Apollon Lycien à Sicyon, pourceque les Loups
destruisans cn ces quartiers-làtout le bestail, Apollon les admonnesta de icur faire vn appast
de chairsaupoudréede l’escorce d’vn arbre secquil ieurenscigna, dont tousmourureht, se-
lon que met austi ie mesme Pausanias.
Triopien, dc Triopc vilie de Carie.
Ismenien d’vntertrede semblable nom, qui estoit aupres de l’vnedes pbrtes de The-
bes, pu d’vnsseuuede laBœoce, non gueresestoigncde l’Aulide, iequels’en vadescharges
dans s Euripe ou destroic dcNegrepont: Et eut cc nom d’Ismenus fils d’Apollonj &de lâ
Nymphe Mciie.
Ptovs, du mont desemblablenom, quiestauilienlaBœoce, où ilyauoitvn oracîe,au-
quel, comme dit Piutarque en leur cesisation, le Prestre respondit aux Perses qui y estoient
venns pour s’enquerir d’aucunes choses, en langue Persique, Sc non Grecque, ainsi qu’il sou~
loit ordinairemcnt.
I l y auoitencoresplusieurs autresendroits où ce bieuestoit reueré,dont il prenoit Icsepi-
thetes & qualitez : Car les Demons, Cacozelateurs de la Diuinité en ce qu’ils pouuoient, à
l’excmple d’icellequenous voyons parexperience plustost fairedesmiracles en vn lieu qu’en
vn autre, en choisistbient pareiliement, où ils se complaisoient plus qu’autre part.
Il ne restepiusautrechosede cetableauque iadescription quefait Albriquc de ceDicu,
laquelle auoit esté cy-dcuant obmise en son autre tableau. II ditdoncques ainsi : ^Apollon essle
quatriejmedes PUnettes, appellé aufli le Soleil, ér esloitpeint en forme d >vn ieune adokjcçnt, mais tantoft
■JjImj çj tdtoft moms aduancé d’aage : toujiours sans barbe,& quelquesfod bienforî dijferemmet de cela> ayant
îes cheueux blancs, combienque tres-rarement : Etfur satefte yauoït vnbeau trjptjd’or. il tenoit au reslc
vn arc de la main droicie, auecques vn carquois plein de ssejches, & en la gauche vne Lyre. A fes pieds eftoit
reprcfentévn msnftreferpentin fort hideux & ejfonuentable, ayant trois teftes, a Jçauoir de loup.de chien>&
de lyon. Etencores qu’ellessifjènt efloignèes L’vnede l’autre, &fort dijfcrentes entre cllcsflvenoit le tout
neantmoins ft rapporter à vn meftne corps, qui nauoit qtivne fenlcqueuè. Sur le chef d’Apollon eftoitposée
vne couronne de dou&e picrres precieujes : Et aupres de luy vn îaurier toujiours verdoyant au dcjjds duquel
voletoiî vn corbean noircomme meure, oyftau consacré à ceDieu. Et au.bas alentour de l’arbre vne danje en
rond dcsneuf Mufes qui s'entre-tenoientpar lesmains, chantansvn pîaijànt vaudeuille,ccmmesielles s’at-
îendoient qdil restondîftà ieurs couplets auecquesfa Lyre. Plm le desmejkréJerpcnt Python eftendupar terre,
& lardè de sorce JîeJchades qu Apollon -iuyauoit tirées dsentre lesdeux cimes du mont de Parnajse,
fourdoit lafontaine Castalienne. Telle esîoït iimage ds Apollon enuers les anciens. jViais il n’y aura poinjs
de mal d’adiouster icy quant te quant son Hymne tourné d’Orphee.
L’EMENSEMENT D'ÂPOLLON,
L A M A N N E.
Honorable donnenr de biens.
Ili ij
rie, Gythic, Lagie, Çlamydie, Cynete, & Pyrpiîe- du feü qui s’y trouua premierement.
Qjv A n t au surnom de Lycien , ies vns le tireht de Lvcic, à cause de l’oracle qu’il y auoit3
comme met Feitus. Les autres de Avnoç, loup, pource qu’il eiioit adorc à Cycopoli, ville de la
Thebaïde d’Egypte ensormede loup, oude Ayjtw, iiimiere, dont Homcre Tappeile Avw'fye-
tvç, engédrant ouproduisant la clarté du iour, Pausanias en ses Attiques, de Lycus fîls de Pan-
dion, qui le fitie prcmierde tous celebrerà Athenes, ou selon Diodore, qucstant arriué en
Lycie, îl luy bastit vn Tempîe pres du sseuue Xanthus, autremet Scamandre. Le mesme Pau-
sanias és Corinthiaques, en racontevne piaisante histoire, quc Danaiis edifia vnTemple à
Apoiion Lycien, pource qu’estant venu à Argos disputcrle Royaume contre Gelamor filsdç
Sthenei, apres auoir de part & d’autre dit & debattu leursraisons deuant le peuple, comme on
estimast le dxoidde Gelamor estre le plusapparent, ladeciston en ayant neantmoins esté re~
mise aulendemain, dés le poin&du iourvn ioup trauersantpaïsse vint iettersuxvn troupeaù
debestes à cornesquipaissoient le longdes muraiiles, où il s’attaqua àvn taureau fier&ro-
buste : Etlàdessîisles habitans s’estans rangcz sur lacourtinepour voir l’issuë ds ce combats
d'vn commun consentement ayans attribué le party de Gelamor auTaureau, pource qu’il
estoit naturel de lacontrée,&:deDanaüsestrangerau Loup: enfin ieLoup vint à bout du
Taureau,&:leRoyaumefut adiugé àDanaüs,lequeipour l’opinionqu’ii eutqu’Apolloneust
toutexpres conduitlà ce Loup pourfauoriser sa cause, luy edifia vn Temple sous le surnom de
Lycicn. Îlyeiit encores vnautreTempie d’Apollon Lycien à Sicyon, pourceque les Loups
destruisans cn ces quartiers-làtout le bestail, Apollon les admonnesta de icur faire vn appast
de chairsaupoudréede l’escorce d’vn arbre secquil ieurenscigna, dont tousmourureht, se-
lon que met austi ie mesme Pausanias.
Triopien, dc Triopc vilie de Carie.
Ismenien d’vntertrede semblable nom, qui estoit aupres de l’vnedes pbrtes de The-
bes, pu d’vnsseuuede laBœoce, non gueresestoigncde l’Aulide, iequels’en vadescharges
dans s Euripe ou destroic dcNegrepont: Et eut cc nom d’Ismenus fils d’Apollonj &de lâ
Nymphe Mciie.
Ptovs, du mont desemblablenom, quiestauilienlaBœoce, où ilyauoitvn oracîe,au-
quel, comme dit Piutarque en leur cesisation, le Prestre respondit aux Perses qui y estoient
venns pour s’enquerir d’aucunes choses, en langue Persique, Sc non Grecque, ainsi qu’il sou~
loit ordinairemcnt.
I l y auoitencoresplusieurs autresendroits où ce bieuestoit reueré,dont il prenoit Icsepi-
thetes & qualitez : Car les Demons, Cacozelateurs de la Diuinité en ce qu’ils pouuoient, à
l’excmple d’icellequenous voyons parexperience plustost fairedesmiracles en vn lieu qu’en
vn autre, en choisistbient pareiliement, où ils se complaisoient plus qu’autre part.
Il ne restepiusautrechosede cetableauque iadescription quefait Albriquc de ceDicu,
laquelle auoit esté cy-dcuant obmise en son autre tableau. II ditdoncques ainsi : ^Apollon essle
quatriejmedes PUnettes, appellé aufli le Soleil, ér esloitpeint en forme d >vn ieune adokjcçnt, mais tantoft
■JjImj çj tdtoft moms aduancé d’aage : toujiours sans barbe,& quelquesfod bienforî dijferemmet de cela> ayant
îes cheueux blancs, combienque tres-rarement : Etfur satefte yauoït vnbeau trjptjd’or. il tenoit au reslc
vn arc de la main droicie, auecques vn carquois plein de ssejches, & en la gauche vne Lyre. A fes pieds eftoit
reprcfentévn msnftreferpentin fort hideux & ejfonuentable, ayant trois teftes, a Jçauoir de loup.de chien>&
de lyon. Etencores qu’ellessifjènt efloignèes L’vnede l’autre, &fort dijfcrentes entre cllcsflvenoit le tout
neantmoins ft rapporter à vn meftne corps, qui nauoit qtivne fenlcqueuè. Sur le chef d’Apollon eftoitposée
vne couronne de dou&e picrres precieujes : Et aupres de luy vn îaurier toujiours verdoyant au dcjjds duquel
voletoiî vn corbean noircomme meure, oyftau consacré à ceDieu. Et au.bas alentour de l’arbre vne danje en
rond dcsneuf Mufes qui s'entre-tenoientpar lesmains, chantansvn pîaijànt vaudeuille,ccmmesielles s’at-
îendoient qdil restondîftà ieurs couplets auecquesfa Lyre. Plm le desmejkréJerpcnt Python eftendupar terre,
& lardè de sorce JîeJchades qu Apollon -iuyauoit tirées dsentre lesdeux cimes du mont de Parnajse,
fourdoit lafontaine Castalienne. Telle esîoït iimage ds Apollon enuers les anciens. jViais il n’y aura poinjs
de mal d’adiouster icy quant te quant son Hymne tourné d’Orphee.
L’EMENSEMENT D'ÂPOLLON,
L A M A N N E.
Honorable donnenr de biens.
Ili ij