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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0725

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PROTHESILAVS,

conuerser entr ellcs, 6c s’entfentendre sans aucun brtiit. Tont de mesme font îes Demons.

JVttandvous accolcz, Frothesïlaus, voits refutt-ilcomme feroït vnefumee,atn(ique les Po'êtes chantcnt. ido-
mere en l’onziesme de l’Odyssee, parlant d’VlyssTe 6c de sa mere Ànticlic.

£lç g<pctr. ctüTttp 'îyey ’sïkiïgv (ppzcrj /aeppcneàïçceç,

Mrîïçfiç Ifiiriç ^vylu) l/\.s{v t(f&TiQv<lvsnç.

Ti£lÇ ë(pû)pfilŸ]S-/cv , êÀSSJV Tg fVZ dvjUt$Ç CJJlCùyi 3

Teiç cPi f{ÿi 6k 'ixaà9v n nsj ôveipp.

tTïictr.

^Ainsimeparla-elle nnais ie voulu*, deliberant en mapensée > empoignerPame de ma defunBe mere ? & me
lançay trots sois apres, carle courage to'mcitoitfortde Vtmbrajser, matss artroü foiselle s'enuola demesmains
agmsed'vne ombreou fitmée, dcmvnesortaiguédouleurvint sasirmon cœur. Etparlanta etle, luy disainsi:
Ma mere, &pourquoy nc m’attendez,-vous, qui ay vnsigranddefirde votts accoler, asin qués enfersmefines
nous entr embrajfims de nos cheres maws, Cvn & l’auire fe refiouyjfic enJa trisicJseHa cruelle Projêrpine m’au-
ra-elle susiitécephantojmepour me rengreger ma douleur ? ainsiluy difiois. ie. Mais rna venerable mere mesit
rejponce : Helastmonpauurc sils desasireux & insortunéfurtom antres homrnes, certes Profirpinesille de Iu-
piter, ne fepeutpointmocqueràe toy : mais telle esila condition des mortels apres quils fontpriuez, de vie : car
alors les nerss n’ontpltts de chair ny d’ojsiemens, ains la sorce du seu ardent les confemmesi tosique l'esprit les a
laijsiezysil'àme comme vnfonge quis'enuolefipartde là &s’efiuanouyft: mâis plus à propos encores poü-
uons-nous y amener ce passsage du 13.de lTliade,où l’ame de Patrocle s’estant apparuë à AchijU
|es,apres aucir eu de longs propos ensemblesur le deuoir qu’il luy fist à ses obsequesj
E)iç à&t (pcùviuruç dpsêjctTo yypcà
«cT ’iÀgtù Jt rsi ^Çovoç rivTt ttvoç
cùygvo vsiiyvju.

\_Ayant dit cela, il esiendit fis mains amies, (J il ne dapprehendapas, car î’ame s’en alla mnrmurantfiom U
terre comrne vne sumée.

Ess-il fiouuent auecques votis ? Vigneron. Trois ouquatre sois chaquemois ,mejmement quandilveutsi- q
merouplanter,&c.Vhi\\ost.ra.iç, encre icy en vne estrange Philosophie,commeauiIi en toutlereste
de ce discours,car il met ceHeroc sicn,Prothesilausà sçauoirjlong-tempsauparauantdecedéj
comme pour vn espric familier qui conuerse auecques luy debonnairement, 6capres auoir esté
separé par la mort temporelle de son corps,cn prend vn aucre phantastique, auquel il apparoist
tantost icy, 6c tantost là, comme bon luy semble, faisant des aâions spirituelles à maniere d’vn
corps glorisié, que la crassitudc de la matiere ne peut plus desormais empescher : ce qu’il tou^
chera puis-apres où le Vigneron dit, que quand îl luy presente des fruids 6c du laid, il se tirc
arriere, 6c soudain en moins d’vn ciin d’œil le tout disparoist, 6c s’esuanouyst comme s’il estoic
englouty. Et vn peu plus outre, qu’en courant sur le sablon, aucune marque de ses pieds ne s’y
void cmprainte, car il se sousseue 6c tient suspendu comme vn qui voudroit courir sur les on-
des:carles astions de l’espritsontà vn instant, &:celles ducorpssuccessruesde peuàpeu. Qr
quandlesanciens ontparlédes espritsfamiliers,ilslesont tousiourspresupposez&prispour
Demons,qui sontneantmoins de plusieurs ordrcs 6c hierarchies, prenas tous par fois des corps
aercz 6c imaginaires comme il leur plaist,pour faire des cas admirables: mais ils n’ont pas attri-
bué ces fon&ions aux esprits des hommes apres leur mort. Que s’ils reuiennentquelque-fois,
on tient que cenc sont-ilspas,ains desDemons qui falsifientleurrestemblance,comme il s’est
pcu voir il y a quelque septante ans à l’espric de la viile de Lyon : 6c depuis quinze ou seizeans
à celuy de Laon.Ceux qui traident des Minieres Metalliques,afierment que bien souuent de-
dans les concauitez de la terre plusieurs y en apparoistentà ceux qui foüillent,&: leur fonc biera
souuent de bons offices, ainsi que le tesmoigne icy Philostrate-, Vowsme racontezvn Heroesortde-
bonnaire,& modeftc aufii, car cncores qttcpour fion teune aage ildoiue aimtr à folaftrer, sine sait-ilrien d’ïnso-
lent. Par fois aussi de la fascherie 6c ennuy, si tant soit peu on les irrite : car ils sont despits 6c co-
îeres,&:fortaisezàcourroucer : ce neantmoinson les refere tousiours au rang des Demons,
Lares, Lemures, Larues, 6c autres semblables phantosmeries. Surquoy y a-il encore vn doute
non bienresolu;àsçauoir si cesont lesesprits deshommesdefunds,ou Demonsde lapremierc
creation,quine fiirent oncquesincorporez,ains sont dunombre des substances separées,à sça-
uoir de corps, combien que les vns plus subtilement, 6c les autres plus grosssierement, comme
l’air qui est trop plus subtil que l’eau,& l’eau que la terre. Algazel au liurcdela diuine science,

6c quelques autrés Philosophes Arabes Mahometistes, sont d’opinion, que les operationsque
l’ameaeuës en commun icy bas auecques le corps auquel durant cette vie elle auroit esté con-
iointe,impriment en eile certain caractere d’accoustumance, exercice,& vsage, lequel y estanc
fortement empreint, aprcs cn estrcseparée, pour les mcsmes operations 6c palsionsqu’elley
auoiteu durantleur coniondion , nedemeurepas pour cela dutoutesteint&effacé: de ma-

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