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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0805
V L Y S S E.
779
reux que luy ? Prothesilaus vous l’a demonstré cy-deuant : 8£ vous le redou-
ble par la lamentation qu’en fait Euripide,laquelle il louë,quand au cantique
de Palamedesildit ainû. VoiiiaueT^ tuè Alefsieursles Grecs aueZjmaf-
ANNOTATïON.
Hilostrate dcscouuteicydeplusenplussasecrettcanimositécontreHo-
y mere,car cous cesHeroïques netendétqu asimpugneren ce qu il peut,&se con-
îy (lituer vn vray esprit de contradidtion enuers luy : lequel s’estant proposé Vlysise
î§ pour son fauorit subjctdeloüanges; cettui-cy le rauale, blasme & perstreinten
r coutes façons: auec son Poete toutd 5vnemam,mesmemétcn ce qu’il s’estarresté
à forger scs fictions leuîement delectables5mais il deuoit quant & quant auoir messé de la vraye
semblanrce3sans outre-passer ainsi impudemmentles bornes de toute credulité. Vlyss'e au reste
fur fiJs de Laerte* Prince d’Ithaque,&: de Dulichie, deux petices Isscs enla mer Ionieime, pres
de Cephalenie&Zacyntheenia costed’Epire,&d’Antichefille d’Antholycusssâquelkayant
esté accordée en mariage auditLaertes, comme on laluy menoit, fütrauiesurles cheminspar
vn bandoüüler nommé Sisyphus fils d’Æolus,qui rengrossa d’Vlyss'e, au moyen dequoy îl tint
<des mœurs & cômplexions de son pere.C’est ce que luy reproche Ajax au ij.des Mctamorpho-
ses : Et fknguine cretuâ---SiJyj>biô. Hyginus2.il nlet qu’Antholycus desrobantde ioürà aütrele
bestail de Sisyphusqu’il desguisoitàson vouloir suiuatla faculté que luy en auoitodtroyéeson
pere Mercure le patron deslatrons3qui l’auoient eu de Chioné, finalement Sisyphe s’aduisa de
marquer ses bestes sous lalolle du picd : de iorte qu’estant allé vne fois chez Antholyque pour
en r’auoir quclques-vnesqu’ilrecognutàcette matque: pendant qu’ily sejourna,il engrosia
Anticlye d’Vlysse,laquelie fut incondnét apres mariée à Laërtes; ce qtii fut cause quc Penfaht
retenant de la paternelle malice & astuce,fut surnommé Sisyphien. Suidas en la diâion cnavtpoç
dit le mesme : niais que ce fut Antholyque ptopre, qui pour se redimer du larcin des bestes de
Sisyphus, la luy prostitua, puis la maria à Laërtes. Homere aü reste aü 6. de l’Iliade, blasonné
Sisyphus envn seül motd’appellant le plus inalicieuxde tous les mortels : E’vSzd q 2;ov<poçecrxev,
o >tÂpJ)çoç 'ytvr 'cLvJpav. À propos de laquelle subtilité & malice, Platon au dialogue d’Hippias
allcguantces versduc?.de sîliade, qu’Achille profereà Vlysse.
Ditque par là Homere avouiu dcsigner deux sortes d’hornmêsÆvnede ceu^qui sontronds*
candides & voritables par Achilie, & l’autre des dissîmulez, couuerts & menteurs, ayans Vne
chose au cœur,& vne autre enla bouche, par Vlysse; qu’il appclle pour cette occasion 7ipÀvfzb~
yctvoç fin,ruze,subtil & malicieux:commeaussi cetteautre qualitéde 7to\v^o7ioç qu’il Juy doiiné
toutau commenccmentde l’Odyssec: mais Platon l’interpreteencore en mauüaise partpout
Vn ruzé : comme le denoteassez ce que luy ditCirceaiuo.de rOdyssée jyî ov y oJbajivç setj 710-
Xv^07toç. & Ciceron pareilîement au 1, de la natürc des Dieux, Vcrfutut &caltdm, qui se sçait
contre-faire&desguiser commeil veutpour tromper lesautres. Maisiln’y aura pointdemal
d’amener icy tout le lieu entier cfHyginus au i^ç.chapitrejoùil comprend en peudemots
tout lediscours de FOdyssée: dont Phiiostrate atteint icy comme en passant les pi'incipaux
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reux que luy ? Prothesilaus vous l’a demonstré cy-deuant : 8£ vous le redou-
ble par la lamentation qu’en fait Euripide,laquelle il louë,quand au cantique
de Palamedesildit ainû. VoiiiaueT^ tuè Alefsieursles Grecs aueZjmaf-
ANNOTATïON.
Hilostrate dcscouuteicydeplusenplussasecrettcanimositécontreHo-
y mere,car cous cesHeroïques netendétqu asimpugneren ce qu il peut,&se con-
îy (lituer vn vray esprit de contradidtion enuers luy : lequel s’estant proposé Vlysise
î§ pour son fauorit subjctdeloüanges; cettui-cy le rauale, blasme & perstreinten
r coutes façons: auec son Poete toutd 5vnemam,mesmemétcn ce qu’il s’estarresté
à forger scs fictions leuîement delectables5mais il deuoit quant & quant auoir messé de la vraye
semblanrce3sans outre-passer ainsi impudemmentles bornes de toute credulité. Vlyss'e au reste
fur fiJs de Laerte* Prince d’Ithaque,&: de Dulichie, deux petices Isscs enla mer Ionieime, pres
de Cephalenie&Zacyntheenia costed’Epire,&d’Antichefille d’Antholycusssâquelkayant
esté accordée en mariage auditLaertes, comme on laluy menoit, fütrauiesurles cheminspar
vn bandoüüler nommé Sisyphus fils d’Æolus,qui rengrossa d’Vlyss'e, au moyen dequoy îl tint
<des mœurs & cômplexions de son pere.C’est ce que luy reproche Ajax au ij.des Mctamorpho-
ses : Et fknguine cretuâ---SiJyj>biô. Hyginus2.il nlet qu’Antholycus desrobantde ioürà aütrele
bestail de Sisyphusqu’il desguisoitàson vouloir suiuatla faculté que luy en auoitodtroyéeson
pere Mercure le patron deslatrons3qui l’auoient eu de Chioné, finalement Sisyphe s’aduisa de
marquer ses bestes sous lalolle du picd : de iorte qu’estant allé vne fois chez Antholyque pour
en r’auoir quclques-vnesqu’ilrecognutàcette matque: pendant qu’ily sejourna,il engrosia
Anticlye d’Vlysse,laquelie fut incondnét apres mariée à Laërtes; ce qtii fut cause quc Penfaht
retenant de la paternelle malice & astuce,fut surnommé Sisyphien. Suidas en la diâion cnavtpoç
dit le mesme : niais que ce fut Antholyque ptopre, qui pour se redimer du larcin des bestes de
Sisyphus, la luy prostitua, puis la maria à Laërtes. Homere aü reste aü 6. de l’Iliade, blasonné
Sisyphus envn seül motd’appellant le plus inalicieuxde tous les mortels : E’vSzd q 2;ov<poçecrxev,
o >tÂpJ)çoç 'ytvr 'cLvJpav. À propos de laquelle subtilité & malice, Platon au dialogue d’Hippias
allcguantces versduc?.de sîliade, qu’Achille profereà Vlysse.
Ditque par là Homere avouiu dcsigner deux sortes d’hornmêsÆvnede ceu^qui sontronds*
candides & voritables par Achilie, & l’autre des dissîmulez, couuerts & menteurs, ayans Vne
chose au cœur,& vne autre enla bouche, par Vlysse; qu’il appclle pour cette occasion 7ipÀvfzb~
yctvoç fin,ruze,subtil & malicieux:commeaussi cetteautre qualitéde 7to\v^o7ioç qu’il Juy doiiné
toutau commenccmentde l’Odyssec: mais Platon l’interpreteencore en mauüaise partpout
Vn ruzé : comme le denoteassez ce que luy ditCirceaiuo.de rOdyssée jyî ov y oJbajivç setj 710-
Xv^07toç. & Ciceron pareilîement au 1, de la natürc des Dieux, Vcrfutut &caltdm, qui se sçait
contre-faire&desguiser commeil veutpour tromper lesautres. Maisiln’y aura pointdemal
d’amener icy tout le lieu entier cfHyginus au i^ç.chapitrejoùil comprend en peudemots
tout lediscours de FOdyssée: dont Phiiostrate atteint icy comme en passant les pi'incipaux