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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0826
8oo S A R P E D O N.
Mais Hcrodote en sa Polymnie met que ce fut d’Europe fille d’Agenor Roy de la Phenice,&:
qu’ii fut srcre de Minos, comme fait auiii Hyginus chap.106. &C & Strabonau douziesme,
où il dic, alleguant ie mesme Herodote que Sarpedon, frere de Minos, àc Rhadamantus, s’cn
aliafondcrvne ville en Aiîequil uommaMiletdeMüetdeCrete,dont ilytransportalesha-
bîtans, & vne autre en Lycieditte Termyles, qui auparauant i appelloit MinyeiS qu îi peupla
de ceuxquil auoitmenezquant&:luy. Cequeconfirme aussiPausaniasen ses Achaïques, II
vint ausecours du Roy Priam, où apres auoir faitplusieurs vaillantises &c beaux cxploids d’ar-
mes, comme on peut voir au cinquiesme.de i’Iiiade, où il metTlepoieme àmort qui cscoit
frcre de Teiephe, &c fils d’Hcrcuie : & au douzicsme, plusieurs autres : il est finalement occis
parPatrocleauseiziesme,oùtoutleurcombatestfortparticulieremcntdcscrit,c5me sestans
rencontrez a la messée,&: tous deux de leurs chariots mis courageusement pied à terre,Iupiter
quipreuoyoit cesicnayméfilsy deuoirfiner sesiours,dcmeuraivne bône pieceen suspés s’ii le
deuoitiaister là mourir, ou i’en enleuer &: le transporter vif cn Lycie : mais Iunon luy vint re-
monstrerque sTL en vouloit vser de la iorte îl n’y auoitii petitDieuqui n’cnvoulust fairede
mesmc pour lcregard desesenfans, qui seroit peruertir enticrcment i ordonnance des desti-
nées. Iupiter meu de ce propos,lascha la bride à la faralité, apres auoir versé queiques gouttcs
depluyesangiantepour lesderniers regrctsdesonfils, qui s’en alloit tout de ce pas receuoir
la mortdes mains de Patrocle. Et y eut vne groste contestation &: disputC CQUchantie corps,
les Grecs s’eftorçans de l’auoir pour le villenner, les Lyciensauec iesTroyensde leiiguàran-
tir &recourre, iusqu’à ce qu’apres auoirestédespoüillé, &: tantoüillé dedans ia fange, Iupiter
commanda à Apollon de le retirer dela prcste,& i’aller iauer en vn ruistcau, puis l’oindre
d’ambrosie, &: l’enuoyerenson pays pour y estre inhumé honorablcment.
Glaucus futfils d’Hippoloque fils de Bcllerophon, &: par consequenc cousin germain de
Sarpedon, comme il est escrit au sixiesme de l’Iliade, où leur genealogie est racontée bien au
long d’iccluy Giaucus à Dioinedcs, ceque nous auonsamené aiiieurs. Mais il est si simpie,
au-moins selonlarclation d’Homere, qu’il eschange ses armeures d’orde lavaleurde ccnt
bœüfs à celledeDiomedesqui n’estoientque de cuiure, &: en valloicnt à pcine ncuf, ce qui
est passé en prouerbe ^puaia^tÀwi'tm. Quand on veut denoter quelque bien inégale permu-
tation où l’on reçoitde pireschoiès pourde meilleures: &:en vsc Socrate alendroit d’Alci-
biades dedans le Phedrc de Platon, luy remunstrant qu’il ne iuy faut pas changer son or pour
du cuiure, û ovti xpucreu, %zÀM/a>v vostç, entendant les dons de grace de l’amc
pourcclledu corps. Ce que Plutarque contreles Stoiques cxpiiquantdic, quesi on ne veut
regarder en cestepermutation que superficiellcmécà la lettre5Diomedes y estoitpius interessc
que Glaucus, pourcc qu’estansà la guerre, les armeuresde fer ou d’acier ( car ainsi faut-ii en-
tendre cequ’HomeL'c appelie ordmairemcnt yaÀtcoç, cuiure ouairain) estoient plüsvtiies&c
necessaires que cdied’or, qui est ainsi mol&:pesant: mais mystiquementquiconque prefcre
Ja force, lasanté &:dispositionducorpsaux vertusde l’ame, &:aubien seant&: honneste, ce-
luy-làà lavtrité change ses armeures d’or à cellesde cuiure. Et pourcanr Glaucus n’auroit
point esté en cet endroitsisimple &: mai-aduisé, comme dit Homere : E’&' <w v* TÀaunco
J)iç çpsvcLç cJ%êÀs((? Zeoç, quc Iupiter luy auroit iors osté l’entendement. Ce quc couche Mamal
au cinquiesme de scs Epigrammcs :
Tam ftupiâtM nunquam nec tu puto Glauce suisti,
Xpu!7ïa donantt, yaÀttîa qui dederat.
On ditqu’il fut mis à mort parAiax surledebatqui intcruint entre les Grecs&lesTroyens
pourle corps d’Achilles, &:qu’ayantesté porté parles ventseii Lycie, il y fut transmué en vn
sseuue qui rombe cn vne plage, sans faire port, l’vn Sc l’autre du mesme nom, seion Strabon au
14. Cemocau rcste estequiuoque àplusieurs personnes&: choses.
Pandandduroit eftéastisté d'Apollon Lyaen qut luy apprita tirerde i’arc. D’Apoiicn Lycien il en a
esté parlé surietableau d’Hyacinthe, &:au chapitrc de Palamedes. Qiiancà Pandare, Ho-
mereau 4.de riliadeledit estrefils de Lycaon,& auoir amené vnebône croupede rodelliérs
decet endroitde la Lycie, paroù passe lesseuue Asopus, no>n gucres loing du pied du monr
Ida.Minerue, pour r’allumer de nouueau le combat cntreles Grecs&:lesTroyens, i’estanc
venu inciter sous laressemblance de Laodocusiilsd’Antenor, àdelascher vn coup dcsscsche
contre Menelaüs dtrrant la suspenfion d’armes accordée pour le combat dc luyaucc lTris.
Mais à propos de cet Apollon Lycien il iuy sait ce vœu ôc priere,qui est ce à quoy veut battre
icy Philostraue.
EA'idAKtûvi Àvxyfyjti
A pftcy csejpsâftvcjv pt%{v nj\{rlw t^TvçiCiw,
On&Ti voç-fiouç iipriç eiç dçv ÇzXdtriç.
Dcluy sacrificr vne belleHecacombe de cent agneauxiesprcmiers-naiz,sitostquil seroicê.t.
recour
Mais Hcrodote en sa Polymnie met que ce fut d’Europe fille d’Agenor Roy de la Phenice,&:
qu’ii fut srcre de Minos, comme fait auiii Hyginus chap.106. &C & Strabonau douziesme,
où il dic, alleguant ie mesme Herodote que Sarpedon, frere de Minos, àc Rhadamantus, s’cn
aliafondcrvne ville en Aiîequil uommaMiletdeMüetdeCrete,dont ilytransportalesha-
bîtans, & vne autre en Lycieditte Termyles, qui auparauant i appelloit MinyeiS qu îi peupla
de ceuxquil auoitmenezquant&:luy. Cequeconfirme aussiPausaniasen ses Achaïques, II
vint ausecours du Roy Priam, où apres auoir faitplusieurs vaillantises &c beaux cxploids d’ar-
mes, comme on peut voir au cinquiesme.de i’Iiiade, où il metTlepoieme àmort qui cscoit
frcre de Teiephe, &c fils d’Hcrcuie : & au douzicsme, plusieurs autres : il est finalement occis
parPatrocleauseiziesme,oùtoutleurcombatestfortparticulieremcntdcscrit,c5me sestans
rencontrez a la messée,&: tous deux de leurs chariots mis courageusement pied à terre,Iupiter
quipreuoyoit cesicnayméfilsy deuoirfiner sesiours,dcmeuraivne bône pieceen suspés s’ii le
deuoitiaister là mourir, ou i’en enleuer &: le transporter vif cn Lycie : mais Iunon luy vint re-
monstrerque sTL en vouloit vser de la iorte îl n’y auoitii petitDieuqui n’cnvoulust fairede
mesmc pour lcregard desesenfans, qui seroit peruertir enticrcment i ordonnance des desti-
nées. Iupiter meu de ce propos,lascha la bride à la faralité, apres auoir versé queiques gouttcs
depluyesangiantepour lesderniers regrctsdesonfils, qui s’en alloit tout de ce pas receuoir
la mortdes mains de Patrocle. Et y eut vne groste contestation &: disputC CQUchantie corps,
les Grecs s’eftorçans de l’auoir pour le villenner, les Lyciensauec iesTroyensde leiiguàran-
tir &recourre, iusqu’à ce qu’apres auoirestédespoüillé, &: tantoüillé dedans ia fange, Iupiter
commanda à Apollon de le retirer dela prcste,& i’aller iauer en vn ruistcau, puis l’oindre
d’ambrosie, &: l’enuoyerenson pays pour y estre inhumé honorablcment.
Glaucus futfils d’Hippoloque fils de Bcllerophon, &: par consequenc cousin germain de
Sarpedon, comme il est escrit au sixiesme de l’Iliade, où leur genealogie est racontée bien au
long d’iccluy Giaucus à Dioinedcs, ceque nous auonsamené aiiieurs. Mais il est si simpie,
au-moins selonlarclation d’Homere, qu’il eschange ses armeures d’orde lavaleurde ccnt
bœüfs à celledeDiomedesqui n’estoientque de cuiure, &: en valloicnt à pcine ncuf, ce qui
est passé en prouerbe ^puaia^tÀwi'tm. Quand on veut denoter quelque bien inégale permu-
tation où l’on reçoitde pireschoiès pourde meilleures: &:en vsc Socrate alendroit d’Alci-
biades dedans le Phedrc de Platon, luy remunstrant qu’il ne iuy faut pas changer son or pour
du cuiure, û ovti xpucreu, %zÀM/a>v vostç, entendant les dons de grace de l’amc
pourcclledu corps. Ce que Plutarque contreles Stoiques cxpiiquantdic, quesi on ne veut
regarder en cestepermutation que superficiellcmécà la lettre5Diomedes y estoitpius interessc
que Glaucus, pourcc qu’estansà la guerre, les armeuresde fer ou d’acier ( car ainsi faut-ii en-
tendre cequ’HomeL'c appelie ordmairemcnt yaÀtcoç, cuiure ouairain) estoient plüsvtiies&c
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Ja force, lasanté &:dispositionducorpsaux vertusde l’ame, &:aubien seant&: honneste, ce-
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au cinquiesme de scs Epigrammcs :
Tam ftupiâtM nunquam nec tu puto Glauce suisti,
Xpu!7ïa donantt, yaÀttîa qui dederat.
On ditqu’il fut mis à mort parAiax surledebatqui intcruint entre les Grecs&lesTroyens
pourle corps d’Achilles, &:qu’ayantesté porté parles ventseii Lycie, il y fut transmué en vn
sseuue qui rombe cn vne plage, sans faire port, l’vn Sc l’autre du mesme nom, seion Strabon au
14. Cemocau rcste estequiuoque àplusieurs personnes&: choses.
Pandandduroit eftéastisté d'Apollon Lyaen qut luy apprita tirerde i’arc. D’Apoiicn Lycien il en a
esté parlé surietableau d’Hyacinthe, &:au chapitrc de Palamedes. Qiiancà Pandare, Ho-
mereau 4.de riliadeledit estrefils de Lycaon,& auoir amené vnebône croupede rodelliérs
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Ida.Minerue, pour r’allumer de nouueau le combat cntreles Grecs&:lesTroyens, i’estanc
venu inciter sous laressemblance de Laodocusiilsd’Antenor, àdelascher vn coup dcsscsche
contre Menelaüs dtrrant la suspenfion d’armes accordée pour le combat dc luyaucc lTris.
Mais à propos de cet Apollon Lycien il iuy sait ce vœu ôc priere,qui est ce à quoy veut battre
icy Philostraue.
EA'idAKtûvi Àvxyfyjti
A pftcy csejpsâftvcjv pt%{v nj\{rlw t^TvçiCiw,
On&Ti voç-fiouç iipriç eiç dçv ÇzXdtriç.
Dcluy sacrificr vne belleHecacombe de cent agneauxiesprcmiers-naiz,sitostquil seroicê.t.
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