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née à contenir de l'eau; les fouilles que nous avons pratiquées ne peuvent laisser
aucun doute à cet égard. De plus, les trois perrons établis à l'extrémité des allées sont
percés à leur partie inférieure de conduits ménagés dans les maçonneries. Les deux
bassins disposés au Sud, le long de la colonnade, communiquaient donc entre eux par
l'un de ces petits canaux; les deux autres conduits servaient de trop-pleins aux bassins
ci-dessus et conduisaient leurs eaux dans les bassins Nord dont les radiers étaient éta-
blis à un niveau moins élevé que celui des deux premiers rectangles. Une fontaine
située à l'angle Sud-Est débitait les eaux qui se décantaient dans un petit bassin dont
les parois sont encore intactes1.

Bien qu'il soit difficile de préciser avec certitude l'usage de ces pièces d'eau dont
le niveau affleurait sensiblement le sol dallé du cloître et de la grande avenue, nous pen-
sons qu'elles avaient pour but de maintenir le long des promenoirs une humidité pro-
duisant une fraîcheur relative fort agréable pendant l'été; peut-être servaient-elles de
viviers destinés à l'alimentation du personnel du couvent, soit en temps de paix, soit en
cas de siège? Quoi qu'il en soit, il est vraisemblable que l'espace entouré par le cloître
devait, conformément aux usages monastiques, être primitivement affecté au cimetière
des moines et que l'établissement des chambres d'eau date d'un remaniement des cons-
tructions.

L'entrée du cloître du côté de la voie principale était fermée par une grille de
bronze dont les traces sont encore visibles et dont nous avons donné la restauration
dans la figure X!V.

4° Écuries2.

A l'extrémité de la grande allée sur le côté gauche en sortant du portail d'entrée,
s'élève un vaste bâtiment d'écuries avec salles annexes à deux étages destinées à l'emma-
gasinage des fourrages, litières, etc.3. De grands corbeaux de pierre, encore encastrés
dans le mur, supportaient une galerie en bois servant de circulation intérieure et don-
nant sur les magasins à fourrages de l'étage supérieur, auquel on accédait par des esca-
liers dont nous avons retrouvé les restes.

Les écuries ont gardé leurs mangeoires ou auges de pierre en parfait état4; elles
étaient disposées de manière à donner à manger à quatre-vingts chevaux à la fois.
Toutes les auges sont séparées par des montants également en pierre portant des trous
dans lesquels étaient passées les cordes destinées à attacher les chevaux. L'importance
de ces écuries est fort remarquable et dépasse celle d'installations byzantines analogues
qu'on retrouve en Italie, en Asie et en Afrique, par exemple dans la baie de Centorbi
(Sicile); à Deir-Séta, Kokonaya, Kalat-Sema'n, Amrah (Asie Mineure); Haydra
(Tunisie)5.

1. Pl. II, IX, XIII, XIV. 3. Voir pl. II, IV, IX, XII, XIV etfig. 3.

2. A. Lenoir et L. Renier (L'Architecture monastique, 2" vol.) ont 4. Pl. IV.

pris ce bâtiment d'Ecuries pour l'habitation des évêques et des caté- 5. Haydra, l'antique Ammedara. Voir les relevés de M. Saladin et
chumènes. Recherches des antiquités dans lenord de T Afrique (Ernest Leroux, édit.).
 
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