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https://doi.org/10.11588/diglit.17123#0097
CHAPITRE XII
TEMPLE DU GÉNIE DE LA COLONIE
Avant d'étudier l'une des plus heureuses découvertes que
nous ayons opérées à Timgad pendant ces dernières années,
nous dirons quelques mots de la restauration de l'arc de
triomphe de Trajan à laquelle nous avons été forcés de
procéder, afin que ce bel édifice ne continuât pas d'être
endommagé par les intempéries et aussi pour faire dispa-
raître les malencontreux arcs de remplissage en moellons
que des nécessités premières avaient amené à établir 1 et
dont le moindre défaut était d'enlever à ce monument l'as-
pect de ses proportions. Des travaux de consolidation s'im-
posaient donc, surtout en présence de la grande quantité de
fragments de toutes sortes, architraves, corniches, chapi-
teaux, etc., provenant de l'arc et gisant à terre depuis des
siècles.
Nous nous sommes mis à l'œuvre au début de l'année 1898,
et, tout en remplaçant le moins grand nombre possible de
morceaux effrités, nous avons reposé tous les fragments qui
étaient tombés, coulé les joints dégarnis, remis en place les
colonnes chassées de leur axe 2, consolidé les arcades, et re-
couvert l'édifice d'une chape en béton de ciment destiné à le
mettre dans l'avenir à l'abri de tout danger de détérioration.
\. Voir les Ruines de Timgad {page 109).
2. Ces colonnes cannelées avec rudentures offrent cette particularité
remarquable que leur face ne présente pas dans l'axe une cannelure, mais le
filet de la cannelure. Nous avions observé cette disposition, toute spéciale à
Timgad, quand nous avons remonté, en 1897, les deux grandes colonnes du
Capitole, et nous les avons placées d'une façon analogue.
TEMPLE DU GÉNIE DE LA COLONIE
Avant d'étudier l'une des plus heureuses découvertes que
nous ayons opérées à Timgad pendant ces dernières années,
nous dirons quelques mots de la restauration de l'arc de
triomphe de Trajan à laquelle nous avons été forcés de
procéder, afin que ce bel édifice ne continuât pas d'être
endommagé par les intempéries et aussi pour faire dispa-
raître les malencontreux arcs de remplissage en moellons
que des nécessités premières avaient amené à établir 1 et
dont le moindre défaut était d'enlever à ce monument l'as-
pect de ses proportions. Des travaux de consolidation s'im-
posaient donc, surtout en présence de la grande quantité de
fragments de toutes sortes, architraves, corniches, chapi-
teaux, etc., provenant de l'arc et gisant à terre depuis des
siècles.
Nous nous sommes mis à l'œuvre au début de l'année 1898,
et, tout en remplaçant le moins grand nombre possible de
morceaux effrités, nous avons reposé tous les fragments qui
étaient tombés, coulé les joints dégarnis, remis en place les
colonnes chassées de leur axe 2, consolidé les arcades, et re-
couvert l'édifice d'une chape en béton de ciment destiné à le
mettre dans l'avenir à l'abri de tout danger de détérioration.
\. Voir les Ruines de Timgad {page 109).
2. Ces colonnes cannelées avec rudentures offrent cette particularité
remarquable que leur face ne présente pas dans l'axe une cannelure, mais le
filet de la cannelure. Nous avions observé cette disposition, toute spéciale à
Timgad, quand nous avons remonté, en 1897, les deux grandes colonnes du
Capitole, et nous les avons placées d'une façon analogue.