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https://doi.org/10.11588/diglit.17123#0111
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LES NOUVELLES DÉCOUVERTES DE TIMGAD
en place au nombre de cinq et dessina le 13 décembre 1765
Les bois nécessaires ayant été approvisionnés à l'avance,
nous dressâmes une sapine haute de 23 mètres, et disposée
sur un plan rectangulaire avec six montants.
Un treuil Bernier, établi sur la plateforme supérieure de
la sapine, pouvait se mouvoir sur des rails de façon à ame-
ner les pierres à leur place exacte après les avoir élevées à
la hauteur nécessaire. D'abord les morceaux étaient montés,
au moyen d'un plan incliné, au pied de l'échafaudage ins-
tallé en bas du mur devant supporter les colonnes. Une fois
amenée à pied d'oeuvre, la pierre était brayée et louvetée en
double, puis levée à l'aide du treuil que quatre hommes,
commandés par l'inspecteur des travaux, M. Sarazin, ma-
nœuvraient du haut de la sapine et que déplaçaient deux
autres ouvriers. Des tenons en pierre dure, noyés dans un
bain de mortier de chaux hydraulique et de ciment, solida-
risaient les tambours dont quelques-uns atteignaient le
poids de 6,000 kilogrammes.
Lorsque les onze morceaux dont se composait la première
colonne furent en place, au lieu de démonter l'échafaudage
et de le remonter au droit du deuxième pilier, à 4 m. 15 plus
loin, nous tentâmes de le riper, c'est-à-dire de le déplacer
tout d'une pièce. A cet effet, nous soulevâmes la sapine de
0 m. 08, à l'aide de crics; et, après avoir introduit un cours
de fers plats de 0 m. 02 d'épaisseur et des rouleaux de
0 m. 05 de diamètre, nous pûmes la transporter dans l'en-
droit voulu, à l'aide décries installés horizontalement et en
ayant soin de régler à chaque mouvement les longueurs des
six haubans qui étaient amarrés à la hauteur du dernier
étage de l'échafaudage. Il est entendu que le treuil n'avait
pas été descendu au cours de celte manœuvre.
Ayant procédé pour la deuxième colonne comme pour la
première, je fis enlever la sapine et l'on put contempler, se
silhouettant désormais sur le ciel avec élégance, les deux
grandes colonnes rétablies du temple de Jupiter Gapitolin
(Pl. XX).
1. Tiragad; une cité africaine sous l'empire romain. Introduction, page i.
LES NOUVELLES DÉCOUVERTES DE TIMGAD
en place au nombre de cinq et dessina le 13 décembre 1765
Les bois nécessaires ayant été approvisionnés à l'avance,
nous dressâmes une sapine haute de 23 mètres, et disposée
sur un plan rectangulaire avec six montants.
Un treuil Bernier, établi sur la plateforme supérieure de
la sapine, pouvait se mouvoir sur des rails de façon à ame-
ner les pierres à leur place exacte après les avoir élevées à
la hauteur nécessaire. D'abord les morceaux étaient montés,
au moyen d'un plan incliné, au pied de l'échafaudage ins-
tallé en bas du mur devant supporter les colonnes. Une fois
amenée à pied d'oeuvre, la pierre était brayée et louvetée en
double, puis levée à l'aide du treuil que quatre hommes,
commandés par l'inspecteur des travaux, M. Sarazin, ma-
nœuvraient du haut de la sapine et que déplaçaient deux
autres ouvriers. Des tenons en pierre dure, noyés dans un
bain de mortier de chaux hydraulique et de ciment, solida-
risaient les tambours dont quelques-uns atteignaient le
poids de 6,000 kilogrammes.
Lorsque les onze morceaux dont se composait la première
colonne furent en place, au lieu de démonter l'échafaudage
et de le remonter au droit du deuxième pilier, à 4 m. 15 plus
loin, nous tentâmes de le riper, c'est-à-dire de le déplacer
tout d'une pièce. A cet effet, nous soulevâmes la sapine de
0 m. 08, à l'aide de crics; et, après avoir introduit un cours
de fers plats de 0 m. 02 d'épaisseur et des rouleaux de
0 m. 05 de diamètre, nous pûmes la transporter dans l'en-
droit voulu, à l'aide décries installés horizontalement et en
ayant soin de régler à chaque mouvement les longueurs des
six haubans qui étaient amarrés à la hauteur du dernier
étage de l'échafaudage. Il est entendu que le treuil n'avait
pas été descendu au cours de celte manœuvre.
Ayant procédé pour la deuxième colonne comme pour la
première, je fis enlever la sapine et l'on put contempler, se
silhouettant désormais sur le ciel avec élégance, les deux
grandes colonnes rétablies du temple de Jupiter Gapitolin
(Pl. XX).
1. Tiragad; une cité africaine sous l'empire romain. Introduction, page i.