Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 1.1880(1882))

On mesure alors 25 centimètres cubes de cette urine
dépouillée d'albumine, et on la défèque par un petit excès
d'acétate de plomb tribasique pour éliminer les matières
extractives et colorantes, ainsi que l'acide urique et les
urates qui agiraient sur le permanganate, ce qui serait une
cause d'erreur dans le résultat. On agite, on laisse tomber
l'écume, on ajoute assez d'eau distillée pour compléter
cinquante centimètres cubes et on filtre. On traite ensuite
l'urine déféquée par un courant de gaz sulphydrique qui
décompose l'excès de sel de plomb employé et le fait passer
à l'état de sulfure de plomb insoluble. Après filtration, on
divise le liquide en deux parties égales dont une doit
servir au dosage du glucose par le permanganate, et l'autre
partie doit être employée au dosage direct du glucose par
l'évaporation à sec comme moyen de contrôle.

Une fois ces opérations terminées, on prépare la liqueur
normale de permanganate de potasse en dissolvant gram-
mes 0,025 de ce sel dans 50 centimètres cubes d'eau
distillée, et on y fait tomber une goutte d'acide sulfurique
concentré. On fait bouillir cette dissolution dans un petit
ballon au moyen d'une lampe à alcool. Une fois en pleine
ébullition, on retire la lampe à alcool, et on fait tomber
dans le ballon goutte à goutte, à l'aide d'une burette gra-
duée en centimètres cubes et en dixièmes, une dissolution
de grammes 0,25 de glucose dans 25 centimètres cubes
d'eau distillée dont chaque centimètre cube contient par
conséquent grand. 0,01 de glucose.

En employant les proportions ci-dessus, il faut exacte-
ment 5 centimètres cubes de dissolution de glucose pour
produire la décoloration de la liqueur normale de per-
manganate de potasse.