Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Piot, Jean-Baptiste: Séance du 5 avril: présidence de S. E. Abbate Pacha
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0099

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Il semble ressortir de la communication faite par M. William
Groff, que les bois silicatisés seraient assez rares en Egypte. Sans
revenir sur l'exemple de la ibrèt dite pétrifiée, située sur le revers
septentrional du Mokatam et qui a été signalé séance tenante, je
pense que le sous-sol de l'Egypte doit contenir un grand nombre
do silicatisations.

Pendant les années 1887 à 1893, j'ai fait partie du personnel
technique de la Gi9 du Canal de Suez chargé de la voie ferrée et du
canal d'alimentation construits d'Ismaïlia à Port-Saïd. Dans les
fouilles de presque tous les ouvrages d'art dont j'ai eu la surveil-
lance, j'ai rencontré des débris d'arbres silicatisés. Les plus nom-
breux fragments ont été recueillis dans les fouilles du pont exécuté
sur le canal d'eau douce, pour la voie ferrée d'Ismaïlia â Néficheh.

Quand la présence de bois silicatisés m'était signalée dans une
fouille, j'en faisais le relevé. J'ai constaté que les morceaux de
bois, avant d'être extraits totalement de leur emplacement, étaient
couchés presque tous dans une position régulièrement horizontale,
à une profondeur pouvant varier entre 12 et 20 mètres au-dessous
du niveau du sol.

Tous les fragments de bois silicatisés que j'ai eu occasion de
recueillir, quelquefois par morceaux de lm50 de longueur, se trou-
vaient dans du sable rouge compact, mais toujours au-dessus de la
grande couche d'argile dont la présence est signalée dans toute la
contrée entre 20 et 30 mètres au-dessous du sol.

Non seulement on rencontre des bois silicatisés dans le sous-sol
du seuil d'El-Guirs, mais on en rencontre aussi à la surface du sol,
disséminés parmi les ondulations sablonneuses qui constituent le
désert ayant pour limites la vailée de Tumilah, les lacs Balah et la
ville de Salahieh.

Tous les débris de bois fossile que j'ai pu exhumer sont de l'essence
type genre acacia ; je n'ai jamais rencontré ni le type genre pal-
mier, ni le type genre bambou qu'on a recueillis ailleurs. J'ai
procédé à de nombreuses cassures, toutes ont été conchoïdales,
aucune silicatisation n'était" friable.

De nombreuses hypothèses ont été émises depuis longtemps sur
la présence du bois fossile dans la Basse-Egypte, mais aucune n'a
pu encore être acceptée comme suffisamment rationnelle.

Bulletin de l'Institut Égyptien, 0
 
Annotationen