DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Mayer-Eymar, Karl: L' extension du ligurien et du tongrien en Égypte
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à des S y/idesmomyes, soit à des Erycines ou genres voisins.
Enfin, rej )int par mes monture?, nous reprîmes la direction nord-
ouest, laissant bientôt à gauche les dernières ondulations des
hauteurs de Kura Muschin, puis à droite la colline en forme de
pyramide tronquée qui se trouve sur la route de Tamiehà Daschour,
et, après trois heures de marche, tantôt facile, tantôt pénible,
suivant la constitution du sol, nous fîmes la sieste au pied d'un
rocher en forme de maison basse et dont les crevasses ombragées
figuraient de loin des fenêtres. Or, après une heure de repas et de
repos, songeant à examiner ce rocher avant d'aller plus loin, je
fus surpris de voir surgir des parois de marne sableuse et gypseuse
qui le composent, plusieurs pointes de dents des poissons du genre
Lamna. Regardant aussitôt par terre, je mis en un clin-d'œil la
main sur plusieurs autres échantillons et, bientôt secondé par mes
hommes, je recueillis dans moins d'une heure, en fouillant les
détritus sur lesquels nous étions étendus, plus de cinq cents pièces,
dont au moins trois cents dents de squales entières, parmi lesquelles,
je reconnus beaucoup de Lamna clubia, quelques L. contortidens,
une petite dent très oblique, commune elle aussi, une dent
d'Hemipristis que je ne saurais distinguer de VH. serra, enfin
de petites vertèbres et des osselets de Raie ou de genre voisin. En
outre de ces rentes de poissons, je ne pus recueillir que quelques
petites valves brisées des astrea elegans, Rei.U et Sicliemberyeri
mais je n'avais pas besoin de cette dernière espèce pour reconnaître
l'âge exact du dépôt, sa superposition immédiate au calcaire de
Tamieh et la nature de la roche indiquant clairement qu'il appar-
tient encore au Parisien II le plus inférieur.
Ayant besoin d'un nom de localité pour cet intéressant gisement,
je me fais un devoir de le nommer le rocher de Damés (Tell ou
Garet Damés), en l'honneur du professeur de paléontologie de l'uni-
versité de Berlin, auquel la science doit, entre autres remarquables
travaux, la monographie des énormes cétacés du genre Zeuglodo//,
dont on trouve assez fréquemment des ossements dans le Parisien
supérieur de la rive nord-ouest du lac du Fayoum, aussi bien que
dans le Tongrien de l'Amérique du Nord.
Retardés en route pour la recherche de fossiles, aussi bien que
par la nature du sol, devenue marno-gvpseuse, humide et molle'
à des S y/idesmomyes, soit à des Erycines ou genres voisins.
Enfin, rej )int par mes monture?, nous reprîmes la direction nord-
ouest, laissant bientôt à gauche les dernières ondulations des
hauteurs de Kura Muschin, puis à droite la colline en forme de
pyramide tronquée qui se trouve sur la route de Tamiehà Daschour,
et, après trois heures de marche, tantôt facile, tantôt pénible,
suivant la constitution du sol, nous fîmes la sieste au pied d'un
rocher en forme de maison basse et dont les crevasses ombragées
figuraient de loin des fenêtres. Or, après une heure de repas et de
repos, songeant à examiner ce rocher avant d'aller plus loin, je
fus surpris de voir surgir des parois de marne sableuse et gypseuse
qui le composent, plusieurs pointes de dents des poissons du genre
Lamna. Regardant aussitôt par terre, je mis en un clin-d'œil la
main sur plusieurs autres échantillons et, bientôt secondé par mes
hommes, je recueillis dans moins d'une heure, en fouillant les
détritus sur lesquels nous étions étendus, plus de cinq cents pièces,
dont au moins trois cents dents de squales entières, parmi lesquelles,
je reconnus beaucoup de Lamna clubia, quelques L. contortidens,
une petite dent très oblique, commune elle aussi, une dent
d'Hemipristis que je ne saurais distinguer de VH. serra, enfin
de petites vertèbres et des osselets de Raie ou de genre voisin. En
outre de ces rentes de poissons, je ne pus recueillir que quelques
petites valves brisées des astrea elegans, Rei.U et Sicliemberyeri
mais je n'avais pas besoin de cette dernière espèce pour reconnaître
l'âge exact du dépôt, sa superposition immédiate au calcaire de
Tamieh et la nature de la roche indiquant clairement qu'il appar-
tient encore au Parisien II le plus inférieur.
Ayant besoin d'un nom de localité pour cet intéressant gisement,
je me fais un devoir de le nommer le rocher de Damés (Tell ou
Garet Damés), en l'honneur du professeur de paléontologie de l'uni-
versité de Berlin, auquel la science doit, entre autres remarquables
travaux, la monographie des énormes cétacés du genre Zeuglodo//,
dont on trouve assez fréquemment des ossements dans le Parisien
supérieur de la rive nord-ouest du lac du Fayoum, aussi bien que
dans le Tongrien de l'Amérique du Nord.
Retardés en route pour la recherche de fossiles, aussi bien que
par la nature du sol, devenue marno-gvpseuse, humide et molle'