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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 5
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Floyer, Ernest Ayscoghe: L' abaissement de la culture et le nitrate de soude en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0174

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De ces communications deux choses ressortirent clairement :

1° Que l'unique source d'engrais était dans ces ruines.

2° Que ces ruines seraient rapidement épuisées.

La première communication que j'eus l'avantage de faire à
l'Institut fut en janvier 1894 où j'appelai l'attention sur l'emploi,
dans une grande partie de la vallée du Nil d'une sorte d'argile, ou
marne foliacée.

Un laps de temps assez long s'écoula avant l'achèvement des
analyses des échantillons de cette marne foliacée que j'avais
apportés à l'appui de mes rapports, et ne connaissant pas ces ingré-
dients chimiques je ne pouvais repousser l'opinion de mes collègues
qui disaient que cette marne était un amendement et non point
un engrais.

Mais en mars, les anatyses furent achevées et montrèrent que la
marne contenait de 13 à 18 % de nitrate de soude.

Le Gouvernement envoya une mission pour reconnaître combien
il pourrait être livré à bon marché de cette marne foliacée jusqu'au
bord du Nil. Cette mission a pu constater qu'il s'en trouvait en effet
une quantité illimitée.

Il est évident qu'il se trouve ici une véritable ressource pour
l'agriculture dont on pourrait se servir lorsque le Sabkha des
ruines sera épuisé, une source qui la rend même indépendante du
Sabkha.

Quelques chiffres sur l'emploi du Sabkha ont pu être obtenus et
montrent et sa valeur et la rapidité avec laquelle il s'épuise.

Les terrains soumis à la culture de la canne à sucre à Mataana
seul ont une étendue de 5,000 feddans, le Sabkha des ruines le plus
proche est a Jebelein à une distance de 15 kilomètres.

Trois fermiers qui cultivent 1.600 feddans apportent annuel-
lement un total de 28.000 tonnes de Sabkha de Jebelein outre une
petite quantité de colombine, qui font une moyenne de 18 tonnes
par feddan au coût de L.E. 2 par an.

Ce Sabkha contient à peu près 1 % de nitrate de soude et 1/2 %
d'acide phosphorique.

Il est possible d'estimer dans la Haute-Egypte la superficie des
terrains sur lesquels le sucre peut être cultivé en se servant d'un
compas dont on place une pointe sur le Sabkha des ruines les plus
 
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