DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Piot, Jean-Baptiste: Séance du 8 novembre 1895: présidence de S. E. Yacoub Artin Pacha
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0185
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a faites sur les secrets de la nature; qu'il me suffise de dire que son
génie, servi par une patience infinie, une bonté sans limites, a
créé une méthode, qui, à force d'être rationnelle, parait être une
création nouvelle.
Cette méthode scientifique s'est imposée au monde et a fait faire
à la science en général, dans toutes les directions, une évolution
qui lui a donné un nouvel essor au plus grand profit et pour le plus
grand bien de l'humanité.
Cette nouvelle voie oii il a guidé le monde sera suivie avec éner-
gie et persévérance partout ou l'on travaille, partout où l'on aime,
partout où l'altruisme est connu et considéré comme une vertu,
car « cette gloire du savant n'est faite que de souffrance vaincue ;
et ce génie de patience est un génie de bonté ! » (1)
L'œuvre de Pasteur tout entier restera comme un signe que
suivra l'humanité partout où sera inscrit sur son drapeau en lettres
lumineuses : Excelsior.
Puis M. le Président rappelle que l'Institut a perdu de-
puis quelques mois le prof. Garl Vogt, de Genève, qui était
membre correspondant ainsi que le prof. Thomas Henry
Huxley, de Londres, et donne la parole au secrétaire général
pour la lecture d'une notice nécrologique sur ces trois
grands savants.
M. Piot bey. — Depuis notre dernière réunion, la mort a frappé
durement dans les rangs de nos correspondants et de nos membres
honoraires. Les plus illustres parmi cette brillante pléiade de sa-
vants étrangers qui s'intéressaient à nos travaux et qui, malgré
leur éloignement, nous honoraient quelquefois de leurs communi-
cations, ont dû subir l'inexorable loi biologique qui assigne une
fin à tout être vivant.
Le 5 mai, Cari Vogt mourait à Genève ; le 29 juin, Thomas
Henri Huxley soucombait à Saint-Maryledone, dans le Middlesex,
(l) Le vicomte E. M. de Vogue.
a faites sur les secrets de la nature; qu'il me suffise de dire que son
génie, servi par une patience infinie, une bonté sans limites, a
créé une méthode, qui, à force d'être rationnelle, parait être une
création nouvelle.
Cette méthode scientifique s'est imposée au monde et a fait faire
à la science en général, dans toutes les directions, une évolution
qui lui a donné un nouvel essor au plus grand profit et pour le plus
grand bien de l'humanité.
Cette nouvelle voie oii il a guidé le monde sera suivie avec éner-
gie et persévérance partout ou l'on travaille, partout où l'on aime,
partout où l'altruisme est connu et considéré comme une vertu,
car « cette gloire du savant n'est faite que de souffrance vaincue ;
et ce génie de patience est un génie de bonté ! » (1)
L'œuvre de Pasteur tout entier restera comme un signe que
suivra l'humanité partout où sera inscrit sur son drapeau en lettres
lumineuses : Excelsior.
Puis M. le Président rappelle que l'Institut a perdu de-
puis quelques mois le prof. Garl Vogt, de Genève, qui était
membre correspondant ainsi que le prof. Thomas Henry
Huxley, de Londres, et donne la parole au secrétaire général
pour la lecture d'une notice nécrologique sur ces trois
grands savants.
M. Piot bey. — Depuis notre dernière réunion, la mort a frappé
durement dans les rangs de nos correspondants et de nos membres
honoraires. Les plus illustres parmi cette brillante pléiade de sa-
vants étrangers qui s'intéressaient à nos travaux et qui, malgré
leur éloignement, nous honoraient quelquefois de leurs communi-
cations, ont dû subir l'inexorable loi biologique qui assigne une
fin à tout être vivant.
Le 5 mai, Cari Vogt mourait à Genève ; le 29 juin, Thomas
Henri Huxley soucombait à Saint-Maryledone, dans le Middlesex,
(l) Le vicomte E. M. de Vogue.