DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Dutilh, E. D. J.: Monnaies alexandrines et terres cuites du Fayoum
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0244
intelligent et habile il travaillait sur des données ou des dessins qui
forcément devaient lui être remis par des personnes versées dans
la lecture des astres.
2° Ces personnes étaient-elles des astronomes ou des astrologues ?
Je pencherai plutôt pour ces derniers, non seulement, parce que
leur science était en pleine faveur sous les empereurs romains,
mais encore par la position conventionnelle et irrégulière de la
lune, à la droite de Sérapis sur le monument que nous venons de
voir (n° 3) et que j'ai relevé dans le cours de cette étude ; le nœud
au bas de ce buste, la forme triangulaire de l'anse sur laquelle se
déroulent les faits astronomiques relatés, me paraissent plutôt
l'œuvre des disciples des Théogènes et des Thrasyles plutôt que
celle des astronomes précités.
L'extrême rareté de ces lampes, ou de leurs anses, le fait que
jusqu'ici je n'ai pas réussi à en trouver une entière, mais bien des
fragments., sont une preuve évidente pour moi, de ce que j'avance ;
car si elles eussent été du domaine public, et non la propriété
d'une secte, d'une société ou d'une coterie, pareilles à leurs sœurs
aux crapauds ou aux autres, à sujets divers,, on aurait trouvé des
exemplaires dans les collections privées, ou chez les marchands
d'antiquités du Caire, tandis que pour ma part, ce sont les premiers
spécimens qui m'ont passé par les mains sur une grande quantité
de terres cuites que j'ai eu l'occasion de voir et d'étudier depuis
1869.
Ces quatre anses encore, nous laissent voir : Que le triangle qui,
orné d'un œil à l'intérieur, était dans la haute antiquité l'emblème
de la divinité, reste le même à l'époque alexandrine, à cette seule
différence près que le buste de la divinité à laquelle il était consacré
a "remplacé l'œil des temps antiques, et que le christianisme s'em-
parant de ce triangle, délaisse les ornements primitifs, fait inscrire
à leur place en caractère hébraïque le nom de Jeovah, et en fait la
représentation de la Trinité.
Il se pourrait encore que la couronne radiée qui décore la tête
du soleil sur la première de ces quatre anses, ait donné l'origine
au Nimbe, attribut exclusif chez les chrétiens du Christ, de la
Vierge et des Saints, et que l'enlacement du croissant avec le buste
du soleil, comme nous l'avons vu sur la figure n° 1, ait fourni le
forcément devaient lui être remis par des personnes versées dans
la lecture des astres.
2° Ces personnes étaient-elles des astronomes ou des astrologues ?
Je pencherai plutôt pour ces derniers, non seulement, parce que
leur science était en pleine faveur sous les empereurs romains,
mais encore par la position conventionnelle et irrégulière de la
lune, à la droite de Sérapis sur le monument que nous venons de
voir (n° 3) et que j'ai relevé dans le cours de cette étude ; le nœud
au bas de ce buste, la forme triangulaire de l'anse sur laquelle se
déroulent les faits astronomiques relatés, me paraissent plutôt
l'œuvre des disciples des Théogènes et des Thrasyles plutôt que
celle des astronomes précités.
L'extrême rareté de ces lampes, ou de leurs anses, le fait que
jusqu'ici je n'ai pas réussi à en trouver une entière, mais bien des
fragments., sont une preuve évidente pour moi, de ce que j'avance ;
car si elles eussent été du domaine public, et non la propriété
d'une secte, d'une société ou d'une coterie, pareilles à leurs sœurs
aux crapauds ou aux autres, à sujets divers,, on aurait trouvé des
exemplaires dans les collections privées, ou chez les marchands
d'antiquités du Caire, tandis que pour ma part, ce sont les premiers
spécimens qui m'ont passé par les mains sur une grande quantité
de terres cuites que j'ai eu l'occasion de voir et d'étudier depuis
1869.
Ces quatre anses encore, nous laissent voir : Que le triangle qui,
orné d'un œil à l'intérieur, était dans la haute antiquité l'emblème
de la divinité, reste le même à l'époque alexandrine, à cette seule
différence près que le buste de la divinité à laquelle il était consacré
a "remplacé l'œil des temps antiques, et que le christianisme s'em-
parant de ce triangle, délaisse les ornements primitifs, fait inscrire
à leur place en caractère hébraïque le nom de Jeovah, et en fait la
représentation de la Trinité.
Il se pourrait encore que la couronne radiée qui décore la tête
du soleil sur la première de ces quatre anses, ait donné l'origine
au Nimbe, attribut exclusif chez les chrétiens du Christ, de la
Vierge et des Saints, et que l'enlacement du croissant avec le buste
du soleil, comme nous l'avons vu sur la figure n° 1, ait fourni le