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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 6
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Groff, William: Étude archéologique: le soleil levant; les couleurs du soleil d'après les anciens égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0276

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— 244 —

nouveau titre et j'ai étudié la question sous une autre forme, mais
surtout en citant et discutant des exemples à L'appui des assertions
là où, auparavant, je n'avais fait que les indiquer brièvement, ou
donner simplement des résultats. La présente étude est divisée en
deux parties qui sont subdivisées en paragraphes.

Le Soleil levant.

Selon une légende, lorsque l'homme fut créé, les dieux furent
malveillants envers lui, car l'homme était doué d'une faculté que
les dieux, eux-mêmes, ne possédaient pas : il était susceptible de
progrès. La vieille légende fait écho à un pressentiment qui s'est
réalisé : le progrès de l'humanité a été bien funeste aux dieux,
mais ce que la légende ne dit pas, c'est qu'il y avait des bornes à ce
progrès. Arrivé à un certain point, dans son développement pro-
gressif, l'esprit humain s'arrête, recule sur lui-même et avoue son
impuissance. Aucune intelligence humaine ne peut saisir, concevoir,
l'immensité de l'espace ; l'éternité, qui n'a ni commencement ni
fin ; la grande force créatrice, la puissance cosmogonique, Dieu, si
l'on veut, qui, de tout temps, s'est manifesté dans l'espace; cette
grande triade qu'on désigne par un mot, qui est lui-même incom-
préhensible : l'infini. Mais là où s'arrête la puissance de l'intelli-
gence humaine,, à recevoir, à faire des conceptions directes, se
trouve la faculté qui permet de faire des raisonnements par induc-
tion, d'où naissent des suppositions, lesquelles, sous l'influence de
l'imagination, nous permettent d'admirer dans l'espace le spectacle
grandiose des œuvres de la transformation éternelle.

Supposons que nous sommes au désert. Autour de nous règne
un morne silence; au-dessus de nous est le ciel, parsemé d'étoiles.
Des raisonnements par induction nous ont enseigné que ces points
lumineux sont de lointains soleils, qu'autour d'eux gravitent des
mondes et de même, que sur la terre ou bien dans notre système
solaire, qu'ils sont soumis à la même loi que nous, celle de la trans-
formation éternelle; tandis qu'on admire ce spectacle grandiose, on
remarque à l'orient, sur la voûte céleste, une lueur, d'abord indéci-
se, puis de plus en plus prononcée ; on aperçoit des objets autour de
 
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