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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 6
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Groff, William: Étude archéologique: le soleil levant; les couleurs du soleil d'après les anciens égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0294

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— 262 —

mais correspondrait plus exactement à aten-n-khesbet ou aten-m-
khesbet. Le minéral nommé khesbet dans les textes égyptiens est
représenté graphiquement en monceaux peints de couleur bleue ;
il a été identifié avec le saphir, sapphirus, cœruleum, le lapis
lazuli, l'outremer, l'émail bleu et la couleur dans la préparation de
laquelle il entre, etc. (1).

C'est par la croyance que le soleil était de couleur verte ou bleue
pendant qu'il illuminait l'autre monde qu'il faudrait expliquer,
dans nombre de cas, l'emploi de ces couleurs, soit dans les repré-
sentations, soit même des objets chez les anciens Egyptiens. Par
exemple il est dit : « Tu es le scarabée de « vrai lapis (khesbet-n-
« ma)...0scarabée ! Tu es le scarabée de vrai lapis (khesbet-n-ma),
« tu es l'œil du soleil, l'œil de Tum, « les entrailles de Su, le cœur
« d'Osiris... » (2).

Rappelons que le scarabée est le symbole de la transformation,
que c'est à son coucher et à son lever que l'on croyait que le soleil
se transformait; qu'Atoum, ou Toum, est « le soleil qui se couche »;
puis « le soleil nocturne » et « qu'il est le précurseur du soleil
levant.. » (3) d'où la couleur {on les couleurs) des scarabées. Nous
aurons occasion de discuter cette question plus loin. Arrêtons-nous
ici pour aujourd'hui ; ainsi que nous venons de le voir, les anciens
Egyptiens firent mention dans les textes écrits des couleurs du
soleil. Il faudrait maintenant étudier le rôle joué par des couleurs
dans les représentations chez les anciens Egyptiens qui se rattache,
qui a pour point de départ, le phénomène de la couleur, ou des cou-
leurs du soleil à l'horizon, puis rappeler la haute antiquité de
l'observation, par les anciens Egyptiens, de ce phénomène naturel
ou astronomique.

William Groff.

ordinairement par cuivre. Un certain nombre de passages semblaient s'op-
poser à cette interprétation : ainsi dans un des papyrus de Berlin, le disque
solaire est appelé.., atea n rnawek, qui semble devoir se rendre par disque
de cuicre, disque jaune, plutôt que disque bleu. Un passage curieux de
Macrobe, explique fort bien cette qualification et prouve qu'il faut traduire
soleil bleu, soleil de turquoise et non par soleil jaune, soleil de cuivre ».
Maspero, Du genre èpistolaire, p. 78 n.

(1) Lepsius, Les métaux, p. 61, cf. 20 et taf. fig. 29.

(2) Revillout, Revue ègypt., t. vi, p. 117. cf. Le livre des morts, 165, 12,
édit, Pierret, p. 571.

(3) Pierret, Dict. d'archéol. p. 76 s.
 
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