les collections
57. Cette armoire à deux corps de
la fin du XVe-début du XVIe siècle
se présente comme deux coffres
posés l'un sur l'autre, s'ouvrant
chacun par deux battants en
façade, pris dans un encadre-
ment en bois de pin sculpté
en bas-relief. Deux écussons
non armoriés ornent la base
de chacun des piètements du
socle. Quatre grandes plaques
d'entrées de serrure ouvragées
complètent le décor (logis sud,
deuxième étage). 58
58. Sur un coffre marqueté,
daté de 1585, sont disposées
quelques verres et flûtes
à Champagne au chiffre de
Guillaume II ainsi que le service
de porcelaine de Meissen dit
du «comte von Brandenstein»
(logis sud, deuxième étage).
un souci d'authenticité historique a présidé
aux acquisitions que l'on a, le cas échéant,
complétées avec des copies de pièces tout
à fait exceptionnelles. C'est la présence de
ces quelques copies - deux coffres romans,
une prothèse de bras et un poêle - qui
expliquent pourquoi les collections du Haut-
Kœnigsbourg ont longtemps été considérées
comme ayant peu de valeur. Or, ces copies,
dûment présentées comme telles, s'inscri-
vent parfaitement dans une logique muséale
propre au XIXe siècle. Quel musée n'a pas
parties usées ou bien manquantes ont été
par exemple scrupuleusement remplacées
par des greffes de bois ancien.
L'histoire des différentes familles ayant vécu
au château, de même que les inventaires du
XVI- siècle et celui de 1611 concernant aussi
bien le mobilier que l'armement, inspirèrent
l'acquisition de pièces en tout genre: des
coffres (vingt-six), des armoires, un lit, des
chaises (plus de soixante), des tables (quinze)
mais aussi de la vaisselle en étain, en laiton
ou en terre vernissée, des objets utilitaires de
57
dans ses réserves un Raphaël, un Léonard
ou un Rembrandt datant du siècle dernier:
ces copies de chefs-d'œuvre se justifiaient par
le souci d'éduquer le regard des visiteurs à
une époque où la photo était peu répandue.
Composition des collections
Pour l'essentiel, les collections sont consti-
tuées d'oeuvres anciennes présentées dans
l'état où elles ont été acquises vers 1900. Cer-
taines d'entre elles ont été restaurées, au
début du siècle, avec beaucoup de soin: les
la vie quotidienne, des étoffes et des tissus
provenant de la célèbre collection Lipperheide
léguée à l'époque à l'Etat prussien, des peaux
de bête, une tapisserie du XVIe siècle, et bien
sûr des armes - cottes de mailles, épées à
deux mains, épées simples, armures, casques
de toutes sortes, hallebardes, arbalètes, arque-
buses - ou encore tout un lot de canons et
fauconneaux fournis, sous forme de copies,
par l'arsenal de Berlin.
La présence, durant le XIIIe siècle, des ducs
59
57. Cette armoire à deux corps de
la fin du XVe-début du XVIe siècle
se présente comme deux coffres
posés l'un sur l'autre, s'ouvrant
chacun par deux battants en
façade, pris dans un encadre-
ment en bois de pin sculpté
en bas-relief. Deux écussons
non armoriés ornent la base
de chacun des piètements du
socle. Quatre grandes plaques
d'entrées de serrure ouvragées
complètent le décor (logis sud,
deuxième étage). 58
58. Sur un coffre marqueté,
daté de 1585, sont disposées
quelques verres et flûtes
à Champagne au chiffre de
Guillaume II ainsi que le service
de porcelaine de Meissen dit
du «comte von Brandenstein»
(logis sud, deuxième étage).
un souci d'authenticité historique a présidé
aux acquisitions que l'on a, le cas échéant,
complétées avec des copies de pièces tout
à fait exceptionnelles. C'est la présence de
ces quelques copies - deux coffres romans,
une prothèse de bras et un poêle - qui
expliquent pourquoi les collections du Haut-
Kœnigsbourg ont longtemps été considérées
comme ayant peu de valeur. Or, ces copies,
dûment présentées comme telles, s'inscri-
vent parfaitement dans une logique muséale
propre au XIXe siècle. Quel musée n'a pas
parties usées ou bien manquantes ont été
par exemple scrupuleusement remplacées
par des greffes de bois ancien.
L'histoire des différentes familles ayant vécu
au château, de même que les inventaires du
XVI- siècle et celui de 1611 concernant aussi
bien le mobilier que l'armement, inspirèrent
l'acquisition de pièces en tout genre: des
coffres (vingt-six), des armoires, un lit, des
chaises (plus de soixante), des tables (quinze)
mais aussi de la vaisselle en étain, en laiton
ou en terre vernissée, des objets utilitaires de
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dans ses réserves un Raphaël, un Léonard
ou un Rembrandt datant du siècle dernier:
ces copies de chefs-d'œuvre se justifiaient par
le souci d'éduquer le regard des visiteurs à
une époque où la photo était peu répandue.
Composition des collections
Pour l'essentiel, les collections sont consti-
tuées d'oeuvres anciennes présentées dans
l'état où elles ont été acquises vers 1900. Cer-
taines d'entre elles ont été restaurées, au
début du siècle, avec beaucoup de soin: les
la vie quotidienne, des étoffes et des tissus
provenant de la célèbre collection Lipperheide
léguée à l'époque à l'Etat prussien, des peaux
de bête, une tapisserie du XVIe siècle, et bien
sûr des armes - cottes de mailles, épées à
deux mains, épées simples, armures, casques
de toutes sortes, hallebardes, arbalètes, arque-
buses - ou encore tout un lot de canons et
fauconneaux fournis, sous forme de copies,
par l'arsenal de Berlin.
La présence, durant le XIIIe siècle, des ducs
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