FERDINAND BOL
NÉ EN 1611. — MORT EN 1681.
BO('QUR.T U F. BOL. PIMX. DELANGLE. SC.
Ferdinand Bol est à Rembrandt à peu près ce que
Van Dyck est à Rubens. En France, où nous ne connaissons
guère de Ferdinand Bol que ses eaux-fortes, qui à la vérité
sont pleines de sentiment, et quelques portraits, celte
appréciation paraîtra sans doute trop bienveillante; mais
il n’en sera pas de même pour les Hollandais, qui estiment
infiniment le talent sobre et fort, les intelligentes
compositions, la manière simple, attentive et finie du
disciple de Rembrandt. De très-bonne heure, Bol avait
été admis dans l’école de ce grand maître et parqué dans
une de ces monastiques cellules où Rembrandt enfermait
chacun de ses écoliers pour lui permettre de développer
à l’aise ses facultés natives, et l’empêcher de les
compromettre, comme il arrive souvent, dans l’imitation
de ses voisins. Toutefois, malgré le soin qu’il prit de séparer ses élèves et de veiller ainsi à l’originalité de
chacun d’eux, Rembrandt exerça sur eux sa propre influence. Il eut beau les mettre en présence de la