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Blanc, Charles
Histoire des peintres de toutes les écoles (École Hollandaise, 1): École Hollandaise — Paris: Librairie Renouard, Henri Laurens, éditeur, 1861

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https://doi.org/10.11588/diglit.68747#0190
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ÉCOLE HOLLANDAISE.

L’Astrologue en méditation. — Il est devant sa fenêtre
dans une vaste chambre où l’on voit un escalier. — Évalué
10,000 francs.
La Femme hydropique. —Ce magnifique tableau, le plus
célèbre des ouvrages du maître, a été placé au Louvre dans
le grand salon, où ne figurent que les chefs-d’œuvre. Nous
l’avons décrit plus haut. 11 était couvert autrefois de deux
volets sur lesquels étaient peintes une aiguière et une ser-
viette. Il avait été acheté par l’Électeur palatin 30,000 florins
et donné au prince Eugène, à la mort duquel il devint la
propriété de la maison de Savoie, qui le fit placer dans la
galerie royale de Turin. La guerre le fit tomber aux mains
du général Clauscl, depuis maréchal, qui en fit présent au
Musée du Louvre. La France, en 1815, paya 100,000 francs
pour conserver ce tableau que réclamait la Sardaigne. —
Il est fort bien gravé par Claessens. Il fut estimé, en 1810,
120,000 francs.
Musée d’Amsterdam. — Portrait en pied d’une dame et
d’un élégant gentilhomme (dans un paysage qui est de la
main de Berghem ).
Le Joueur de flûte. — Il est placé près d’une table où
sont différents objets.
L’Ermite en prière. — Il est à genoux devant un crucifix
et tient un chapelet à la main.
L’École du soir. — C’est un des plus fameux tableaux du
maître, un effet de nuit. On y compte douze figures et cinq
flambeaux. Un large rideau relevé encadre la scène.—Ce ta-
bleau fut payé 17,000 florins, en 1808, à la vente Van der Pot.
Une Femme à sa fenêtre une lampe à la main. — Gravé
par Walk.
Musée de La Haye. — Une mère et sa fille près d'un petit
enfant au berceau. — 11 appartint au Louvre jusqu’en 1815,
époque où la Hollande le réclama. Il est daté de 1658. Ce ta-
bleau capital est celui qui fut donné par les États àCharles IL
Pinacothèque de Munich. — C’est le plus riche Musée de
l’Europe en tableaux de Gérard Dow. On y en compte seize.
Nos lecteurs en trouveront une description détaillée dans le
Catalogue de la galerie de Dusseldorf par Pigage, car c’est
de cette galerie, aujourd’hui supprimée, qu’ils sont passés
à Munich. Les principaux sont :
Le Charlatan. — 11 est signé et daté de 1652 et non pas
de 1632, comme le dit par erreur M. de Pigage; car en 1632,
Gérard Dow était encore à l’école chez Rembrandt.
Le Portrait de l’artiste. — Il est à une fenêtre gothique,
tenant un bâton dans sa main gauche, et l’autre main est
appuyée sur une table recouverte d’un tapis de Turquie.
Il est vêtu d’une veste jaune, d’une robe de chambre, et
coiffé d’un bonnet fourré. — Daté de 1663.
Un Intérieur.—A une fenêtre cintrée, une vieille femme
dit ses grâces après un frugal repas composé de jambon et de
pain. Auprès d’elle, un rouel ; sur le devant, on remarque
un chien blanc qui dort, et divers ustensiles de ménage. —
C’est un admirable échantillon de maître.
Un Intérieur. — Une dame à sa toilette arrangeant une
mèche de ses cheveux qu’une femme de chambre est en train
de peigner. Elle est vêtue d’un casaquin de soie écarlate
fourrée, avec un jupon de satin jaune. Daté de 1667.
Le Belvédère a Vienne. — Le Médecin aux urines. — A
travers une fenêtre cintrée, on voit un médecin examinant
avec attention la matière de scs études. A côté de lui est une
vieille femme en pleurs. Sur l’appui de la fenêtre, on re-
marque un globe, un grand livre d’anatomie. En bas, un
feas-relief de François Flamand. — Signé et daté de 1653.

Galerie de Dresde. — Le Portrait de Gérard Dow. — Il
est à une fenêtre cintrée, jouant du violon. Un livre de mu-
sique est ouvert devant lui. Dans le fond une peinture sur
un chevalet. — Daté de 1665.
Le Dentiste. — 11 vient d'arracher une dent à un petit
garçon et il la montre. •— Daté de 1672.
La Dévideuse. — Ce n’est pas tout à fait le même tableau
que Wille a gravé. —Il fut payé environ 600 francs en 1766.
La Grappe. — Une jeune fille, un chandelier à la main,
paraît vouloir cueillir une grappe de raisin à la treille qui
entoure sa fenêtre.
Descamps a prétendu qu’on voyait à Rome, dans l’église, de
la Scala, un tableau de Gérard Dow, la Décollation de saint
Jean, mais c’est une erreur. Le tableau est de Gérard
Houthoest, qu’on appelait en Italie Gerardo Fiamingo.
La plupart des tableaux de Gérard Dow qui n’étaient pas
immobilisés dans les collections nationales sont passés en
Angleterre.
La reine ne possède pas moins de huit tableau de ce
maître à Buckingham-Palace, entre autres :
La Boutique de l’épicier. — On y compte cinq figures.
L’épicier à son comptoir, des balances à la main. Une femme
paraît vouloir prendre un raisin dans un panier qui est sur
la fenêtre. Des denrées de toute espèce, sucre, bonbons, ci-
tron, gingembre. Une cage ; un bas-relief d’enfants au-des-
sous. — Daté de 1672. Provenant de la collection du comte
de Choiseul. Il diffère de celui du Louvre. Estimé 33,000 fr.
Jeune fille aux ognons. — Elle hache des ognons. Un enfant
à côté d’elle. 1656.—Ventes Gaignat, 5,145 fr. ; Conti, 7,300 fr.;
Praslin. 8,000 francs; Geldermeester, 1800, 4,000 florins.
La Ménagère. — C’est le tableau gravé par Wille. — Elle
récure une casserolle, auprès d’une fenêtre. Vente Conti,
3,500 francs; vente Geldermeester, 1.950florins.
Dans la Galerie Groswenor, se trouve le fameux tableau de
la Nourrice. —C’est un tableau pareil à celui que la Com-
pagnie des Indes offrit à Charles IL Il fut payé, en 1793, à la
vente Praslin, 33,500 fr.; et à la vente Choiseul-Praslin ,
en 1808, 18,000 francs.
Dans la galerie Bridgewatf.r, chez lord Ellesmerc, deux
portraits de Gérard Dow. L’un est représenté tenant un vio-
lon. C’est un chef-d’œuvre. La Vendeuse de harengs.
Chez M. Hope, à Piccadilly, se voit la Femme au lièvre,
celle dont parle Joshua Reynolds à propos du Charlatan.
Chez lord Ashburton, trois Gérard Dow : l'Ermite en
prière (Vente Van Leyden, 1804, 32,000 fr.; vente Paillet,
1814, 15,000 francs.) ; Jeune fille cueillant un œillet à sa fe-
nêtre (provenant de la collection du duc de Berry) ; et la
Double surprise, de la collection Poulain. 11 fut adjugé à cette
vente pour 4,000 fr.; à la vente Tolozan, pour 7,300 fr.; à la
venteEtnler, 1809, pour 18,000 francs. Gravé par Beauvarlet.
Chez feu sir Robert Pecl. — La Marchande de gibier de la
collection du duc de Choiseul. — Vente Choiseul, 17,300 fr.;
vente Conti, 20,000 fr.; vente Dupré, 1801, 26,000 francs.
En 1823, Phillips le vendit à J. Smith 1,270 guinées.
Gérard Dow a peu dessiné. On a de lui quelques tètes au
crayon rouge, estompées, avec des touches fermes et sensibles
(à l’inverse de ses peintures où la touche ne se voit point).
Voici la signature de Gérard Dow et son monogramme ;
G)0V-

Impr. Bénard et Cie, rue Damiette, 2.
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