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Blanc, Charles
Histoire des peintres de toutes les écoles (École Hollandaise, 1): École Hollandaise — Paris: Librairie Renouard, Henri Laurens, éditeur, 1861

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https://doi.org/10.11588/diglit.68747#0310
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ÉCOLE HOLLANDAISE.

lucrative, car il faisait le commerce des tableaux. En outre, quand le pinceau pesait à sa main lassée, il
prenait, pour se reposer, les instruments du graveur. C’est là surtout qu'il a montré son vif esprit, sa touche
alerte et légère. Les eaux-fortes qu’il a faites d’après Van der Meulen ou d’après ses propres compositions
sont dans la manière de Baudoins, qu’il avait connu à Paris. Ce sont des batailles, des études de chevaux,
des scènes de chasse, des paysages. Graveur à la manière noire, il a mérité d’être cité avec honneur par les
historiens de cet art spécial. Enfin, Van Huchtenburg donna, en qualité d’éditeur, tous ses soins à la publication
de ['Histoire militaire du prince Eugène, magnifique recueil, dont il existe deux éditions (1725 et 1729).
C’est peut-être ici le lieu de dire que les peintures que l’artiste hollandais exécuta dans les dernières années
de sa vie, sont loin de valoir celles qu’il fit au sortir de l’atelier de Van der Meulen. On l’avait toujours loué
du soin qu’il mettait à exprimer, dans ses escarmouches de cavalerie, les sentiments divers qui animent les
combattants. Désireux de consacrer la réputation qu’il s’était acquise, et sans doute aussi de l’accroître, il
dépassa la mesure et tomba dans des exagérations regrettables. Il prêta à ses blessés, à ses mourants, des
attitudes violentes, des expressions qu’on appellerait aujourd’hui ultrà-mélodramatiques. C’était vraiment
montrer trop de zèle. Un jour vint cependant où ce beau feu s’éteignit. L’artiste vieilli se retira alors à
Amsterdam, chez sa tille, et c’est là qu’il acheva sa vie, en 1733. Il avait vécu quatre-vingt-sept ans.
Jean Van Huchtenburg est un maître inégal. Il est fâcheux peut-être que, pour complaire à sa noble
clientèle, il se soit presque toujours borné à peindre des batailles; il avait, en effet, d’autres aptitudes, et
son Marché aux chenaux, du Musée de Rotterdam, en est certainement une preuve, puisque, par la vigueur
de la coloration et la liberté du pinceau, cette toile est sans contredit une des meilleures de l’artiste. Il reste
aussi de lui quelques paysages, dans lesquels les effets de la lumière sont très-heureusement observés; ses
portraits du prince Eugène et de Guillaume III montrent que, s’il l’eût voulu, il eût compris, dans tout son
accent, le caractère réel de la physionomie humaine. Le seul reproche qu’on puisse faire à Van Huchtenburg,
c’est de n’avoir pas toujours été d’une sincérité parfaite et d’avoir quelquefois préféré aux conseils de la
nature, qui ne ment pas, les trompeuses séductions de la fantaisie. Moins ambitieux, il eût été plus fort,
et il ne se serait jamais trompé s’il n’avait pas oublié trop souvent les salutaires leçons de Van der Meulen.
CHARLES BLANC.

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Bartsch, dans le Peintrejjraveur (V. 401), et Weigel, dans
le Supplément qu’il a ajouté à cet ouvrage (I. 316), ont décrit
avec un soin minutieux les estampes de Van Huchtenburg. Ces
pièces sont au nombre de 51, dont 8 à la manière noire et le
reste à l’eau-forte. Le défaut d’espace ne nous permettant pas
de les examiner en détail, nous ne pouvons que renvoyer le
lecteur curieux aux catalogues dressés par les deux iconophiles
allemands.
Quant aux tableaux du maître, nous citerons les plus im-
portants.
Musée du Louvre. — Choc de cavalerie ; rue d’une Ville de
Guerre, avec les apprêts d’un siège.
Musée d’Amsterdam. — Une Charge de cavalerie ; Portrait
de Guillaume III.
Musée de Dresde. — Cinq tableaux représentant des
escarmouches de cavalerie, dont l’une avec des Persans.
Musée de la Haye. — Une Escarmouche de cavalerie;
Combat de cavaliers; le Prince Eugène à cheval.
Musée de Rotterdam. — Marché aux chevaux; Choc de
cavaliers; un Paysage.
Musée de Munich. — Combat de cavalerie sur une colline

couverte d’arbres, derrière laquelle se développe une grande
bataille; Attaque d’un Transport militaire sur la pente d’une
montagne.
Musée de Turin. — Batailles de Zenta. de Luzzara, de
Hochstedt, de Cassano, de Chiari, de Turin, d’Oudenarde, de
Malplaquet, de Peterivaradin et de Belgrade. Ces tableaux,
exécutés pour le prince Eugène, ont tous la même dimension
(1 mètre 16 centimètres de haut sur 1 mètre 53 de largeur).
Ils sont gravés dans l’Histoire militaire du prince.
Vente Neyman. 1776. — Une Bataille de cavaliers à la
porte d’une ville (dessin à l’encre de Chine). 79 livres.
Deux autres batailles (dessins datés de 1716). 125 livres.
Vente Van Helsleuter. 1802. — Une Bataille dans une
plaine, et le pendant.
Vente Fournier. 1831. — Combat de cavaliers, tableau capi-
tal, cité par Descamps et peint pour le prince Eugène, 660 fi.
Vente Héris. 1841. — Bataille livrée devant Namur (pro-
venant de l’Élysée-Bourbon). 1,070 francs.
Vente Stevens. 1847. — Choc de cavalerie entre des Al-
lemands et des Turcs. 280 francs.
Voici divers monogrammes du maître :

IVH. IVHB.y

IMPR. POITEVIN ET C;<?, RDE DAMIETTE, 2.
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