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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 1) — Paris, 1831

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https://doi.org/10.11588/diglit.666#0140
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ROUTE DE SAMICUM A OLYMPIE.

Le reste du jour où nous arrivâmes à Samicum ue nous ayant pas suffi pour en relever les ruines,
nous fûmes obligés de remettre au lendemain à terminer notre travail; la nuit, que nous passâmes
dans les marais, où nous avions établi nos tentes, fut peut-être la plus pénible de tout notre voyage, à
cause des cousins et des moustiques qui étaient en si grande quantité dans cet endroit, que, malgré les
cousinières, nous en fûmes tellement maltraités, qu'au milieu de la nuit mes compagnons de voyage, à
qui il était aussi impossible qu'à moi de dormir, furent obligés, pour se soustraire aux intolérables mor-
sures de ces animaux, d'aller se coucher dehors , au risque de gagner les fièvres. Le lendemain matin
nous ne fûmes pas surpris d'avoir été tant tourmentés quand nous vîmes les toiles de nos tentes entière-
ment couvertes de cousins. Ne voulant donc pas nous trouver exposés de nouveau à pareil tourment,
nous dépêchâmes notre travail de manière à pouvoir partir dans la journée, ce que nous fimes l'après-
midi en nous dirigeant vers Olympie. La route de Samicum à Olympie est sans doute encore celle qu'a
suivie Pausanias. En partant du bas de la montagne sur laquelle sont les remparts de la ville antique ,
on se dirige vers le nord-ouest, au pied des coteaux dans une plaine marécageuse, en laissant à gauche
une fontaine, la seule eau douce que nous ayons trouvée dans cet endroit. A peu de distance, à l'ex-
trémité du terrain incliné sur lequel était sans doute la ville, la route tourne au nord et passe
par une vallée, au milieu de laquelle coule une petite rivière appelée Mandritza , et qui est indiquée sur
la carte comme l'ancien Chalcis. Du haut d'un coteau qui ferme l'autre côté de la vallée, on remarque à
droite sur une montagne des masses de rochers qui semblent être des constructions antiques, probable-
ment les ruines de Scillonte .qu'on doit trouver dans ces environs. Lorsqu'on est descendu du coteau on
entre dans une vallée bordée de chaque côté par des montagnes sablonneuses couvertes de pins. La route,
qui est pavée dans quelques parties , suit le bas de la vallée au milieu de terrains cultivés et arrosés par
des eaux courantes. Le tableau que présente ce riche vallon, bordé de montagnes très-pittoresques,
est fermé dans le fond par les monts Olénos, les plus élevés du Péloponèse. A l'extrémité de cette vallée
est une plaine fertile, au milieu de laquelle coule le plus grand fleuve de la Morée; les modernes
l'appellent Rouphia, corruption d'Alphée qui était son ancien nom. Bien que ce fleuve soit assez consi-
dérable , nous le traversâmes cependant sur nos chevaux ; son lit, comme celui de beaucoup de torrents,
est très-étendu et très-irrégulier, son cours est rapide, et sa plus grande profondeur, à l'endroit où
nous le passâmes, est d'environ deux pieds et demi : les habitants des bords de ce fleuve y naviguent
dans de petites barques d'un seul morceau creusées dans un tronc d'arbre.

Arrivés de l'autre côté, nous trouvâmes la route de Pirgos, et nous remontâmes le fleuve au
milieu d'une riche vallée, en partie cultivée et bordée de chaque côté par des coteaux couverts de
pins : c'est en suivant cette route, qui se dirige vers l'est, que nous traversâmes une rivière appelée
Stavro Rephali, l'ancien Cladée, après quoi nous reconnûmes la plaine d'Olympie.

KOUTE DE SAMICUM A OLYMPIE.

En partant du bas de la côte qui sert de base aux remparts de Samicum, on trouve à i8 minutes sur la gauche une fontaine dans des
terrains marécageux. A 3 m. un petit pont sur un ruisseau; près de là, une grande construction moderne, la route au nord. A 10 m.
adroite, sur une montagne, des rochers qui semblent être des assises. A 17 m. on entre dans les montagnes; forêt de pins; dans un défilé
une fontaine. A 48 m. Macrèsa, nom d'un moulin; on voit dans le fond la cime du mont Olénos. A,3o m. sur une montagne à gauche,
Lavicou, village. A 36 m. on entre dans une grande vallée entourée de montagnes couvertes de pins. A i3 m. les bords de l'Alphée.
A 5 m. l'autre rive; on remonte ensuite vers l'est au bas des montagnes. A35 m. on guée une petite rivière appelée le Cladée, et on trouve
de l'autre côté quelques ruines romaines qui indiquent l'emplacement d'Olympie.

Total de la route : 3 heures 35 minutes.
 
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