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Levrault, L.: Le Château de Guirbaden
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18831#0279
LE C H ATE AU DE GEIRBADEN.
Enlre la vallee de la Bruche et celle du Klingenllial, 1c
charmant vallon de la Magel est domine au nord-est par un
mont escarpe qui appuie les bases de son sommet ä double
crete entre Mollkirch et Grendelbruch , et qui se lie du
cöte de la Bruche par des contre-forts boises ä la cliaine du
Ilahnenberg.
Sur la plus haute des deux cretes de cette montagne et
sur des assises de rochers dont la coupe ä pic, ceuvre pri-
mitive de la nature, parait avoir ete perfectionnee de main
d'homme, s'elevent les ruines imposantes du vieux chäteau
de Girbaden ou Guirbaden, l'une des plus grandes ou des
plus etendues, quant au developpement des murs, entre
toutes nos anciennes forteresses des Vosges alsaciennes.
L'etymologie du nom de ce chäteau est moins banale que
celle des noms de ses nombreux confreres en bürg et en
stein. A premiere vue sa premiere syllabe ne serait pas al-
lemande, et la seconde, bad ou baden, donnerait plutot
Tidee d'une source ou d'un bain que d'un plateau de rochers
assez aride. Ceux qui aiment les origines lointaines auraient
peut-etre le droit de chercher cette etymologie dans la cor-
ruption des mots galliques cir (long) et bedd (tombeau),
le long tombeau; designation qui, ä l'epoque celtique, au-
rait pu etre donnee ä cette montagne, soit parce qu'elle
affecte assez bien la forme d'un tumulus allonge, soit parce
qu un chef de clan ou un druide venere y auraient ete en-
terres? Peut-etre aussi cette premiere syllabe gir ou guir
est-elle, comme ou l'a dit avant nous, la corruption de
Enlre la vallee de la Bruche et celle du Klingenllial, 1c
charmant vallon de la Magel est domine au nord-est par un
mont escarpe qui appuie les bases de son sommet ä double
crete entre Mollkirch et Grendelbruch , et qui se lie du
cöte de la Bruche par des contre-forts boises ä la cliaine du
Ilahnenberg.
Sur la plus haute des deux cretes de cette montagne et
sur des assises de rochers dont la coupe ä pic, ceuvre pri-
mitive de la nature, parait avoir ete perfectionnee de main
d'homme, s'elevent les ruines imposantes du vieux chäteau
de Girbaden ou Guirbaden, l'une des plus grandes ou des
plus etendues, quant au developpement des murs, entre
toutes nos anciennes forteresses des Vosges alsaciennes.
L'etymologie du nom de ce chäteau est moins banale que
celle des noms de ses nombreux confreres en bürg et en
stein. A premiere vue sa premiere syllabe ne serait pas al-
lemande, et la seconde, bad ou baden, donnerait plutot
Tidee d'une source ou d'un bain que d'un plateau de rochers
assez aride. Ceux qui aiment les origines lointaines auraient
peut-etre le droit de chercher cette etymologie dans la cor-
ruption des mots galliques cir (long) et bedd (tombeau),
le long tombeau; designation qui, ä l'epoque celtique, au-
rait pu etre donnee ä cette montagne, soit parce qu'elle
affecte assez bien la forme d'un tumulus allonge, soit parce
qu un chef de clan ou un druide venere y auraient ete en-
terres? Peut-etre aussi cette premiere syllabe gir ou guir
est-elle, comme ou l'a dit avant nous, la corruption de