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Levrault, L.: Le Château de Guirbaden
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Geyer (vautour), et la seconde celle cle Bett (le Iii); ce qui
signifierait le lit ou le nid du vautour, nom parfaiternent
approprie ä ce vieux bürg perche au sommet d'un mont de
difficile acces, et peut-etre aussi ä la tradition de quelque
chef redoute qui aurait abrite en ces hauts lieux ses depre-
dations et sa tvrannie?
Speckle, dont les affirmations meme les plus hasardees
ne manquent pas d'une certaine sagacite ingenieuse, fait
remonter l'origine de la forteresse de Guirbaden ä Tibere1,
et la considere en quelque sorte comme un des bastions
de son fameux mur de circumvallation des Vosges. Rien
n'empeche d'admettre que les Romains n'aient eu en effet
sur ce mont, qui domine deux vallees, un poste fortifie,
sinon des le regne de Tibere, au moins dans le quatrieme
siecle de notreere, lorsque leurs lignes strategiques d'outre-
Rhin eurent disparu sous l'effort des barbares, et lorsque
la partie cis-rhenane de leur Germania prima fut sans
cesse menacee et insultee. Ce burgus ou ce castellum se-
raient donc plutöt ä attribuer ä Probus, ä Maximien Hercule
ou ä Constance Chlore, et aurait fait partie, comme l'im-
mense eneeinte dite Heidenmauer de Sainte-Odile, non
sans doute d'un mur de circumvallation embrassant toute
la cliaine des Vosges, mais d'un Systeme de defense de cette
chaine par des postes fortities plus ou moins considerables.
Feu M. Schweighaeuser mentionne des tours vraiment
antiques2, ce sont ses expressions, qu'il aurait reconnues,
non pas ä Guirbaden meme, mais pres de Guirbaden. Nous
avouons en avoir vainement cherche la trace : il est vrai
qu'en montant depuis le hameau de Laubenheim, on ren-
contre, apres avoir suivi un chemin tres-encaisse et peu
avant d'aborder le terre-plein du chäteau, une forte ligne
1. Specklc, Arch., Pars II, cap. V, p. 88.
2. Schweighaeuser, Antiquites de la Basse-Alsace.
Geyer (vautour), et la seconde celle cle Bett (le Iii); ce qui
signifierait le lit ou le nid du vautour, nom parfaiternent
approprie ä ce vieux bürg perche au sommet d'un mont de
difficile acces, et peut-etre aussi ä la tradition de quelque
chef redoute qui aurait abrite en ces hauts lieux ses depre-
dations et sa tvrannie?
Speckle, dont les affirmations meme les plus hasardees
ne manquent pas d'une certaine sagacite ingenieuse, fait
remonter l'origine de la forteresse de Guirbaden ä Tibere1,
et la considere en quelque sorte comme un des bastions
de son fameux mur de circumvallation des Vosges. Rien
n'empeche d'admettre que les Romains n'aient eu en effet
sur ce mont, qui domine deux vallees, un poste fortifie,
sinon des le regne de Tibere, au moins dans le quatrieme
siecle de notreere, lorsque leurs lignes strategiques d'outre-
Rhin eurent disparu sous l'effort des barbares, et lorsque
la partie cis-rhenane de leur Germania prima fut sans
cesse menacee et insultee. Ce burgus ou ce castellum se-
raient donc plutöt ä attribuer ä Probus, ä Maximien Hercule
ou ä Constance Chlore, et aurait fait partie, comme l'im-
mense eneeinte dite Heidenmauer de Sainte-Odile, non
sans doute d'un mur de circumvallation embrassant toute
la cliaine des Vosges, mais d'un Systeme de defense de cette
chaine par des postes fortities plus ou moins considerables.
Feu M. Schweighaeuser mentionne des tours vraiment
antiques2, ce sont ses expressions, qu'il aurait reconnues,
non pas ä Guirbaden meme, mais pres de Guirbaden. Nous
avouons en avoir vainement cherche la trace : il est vrai
qu'en montant depuis le hameau de Laubenheim, on ren-
contre, apres avoir suivi un chemin tres-encaisse et peu
avant d'aborder le terre-plein du chäteau, une forte ligne
1. Specklc, Arch., Pars II, cap. V, p. 88.
2. Schweighaeuser, Antiquites de la Basse-Alsace.