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Levrault, L.: Le Château de Guirbaden
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18831#0281
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de pierres seches amoncelees. Gelte ligne parait se relier ä
un groupe de rochers tres en saillie au-dessus du ravin, ä
aretes aussi regulieres que si on les eüt taillees, ayant au
sommet une excavation circulaire, semblable ä Celles ob-
servees sur cerlains monuments druidiques, groupe parfai-
tement dispose pour servir aux feux de Belen, mais d'ail-
leurs sans indice aucun de tours ou autres constructions
antiques auxquelles cet agencement de grands rochers au-
rait servi d'assises. La ligne de pierres seches amoncelees,
qui commencepeuavant la rencontre de cetamas de rochers,
continue presque jusqu'aux portes du chäteau, et decrit,
une fois au haut de la montagne, une sorte de carre long.
II serait lemeraire de pretendre y reconnaitre la touche ro-
maine ; point de cubes reguliers qui indiquent une voie
classique, bien que l'idee d'une chaussee pavee avec gare
ou place de stationnement soit celle qui se presente le plus
volontiers ä l'imagination.
Au surplus, si, comme nous le croyons, la montagne de
Guirbaden etait dejä un poste fortifie ä l'epoque romaine,
il n'y a pas de motifs pour supposer que ce poste n'ait pas
ete place au point meme des ruines actuelles qui forment
le couronnement de la montagne. L'etude de ces ruines
fera peut-etre la part des Romains et du moyen äge, ou du
moins la part des constructions anterieures au moyen äge
feodal proprement dit.
Schoepflin et Grandidier reconnaissent Guirbaden dans le
Burc-berg de la bulle de Saint-Leon, qui confirme au mo-
nastere d'Altorff (altum ccenobium) la donation de dimes
faite lors de la consecration de son eglise abbatiale en 966 ou
974 par l'eveque de Strasbourg Archambaud ou Ercken-
bold1. Suivant la notice de cette fondation, publiee par
1. Schoepflin, Als. ill., tome II (chaleaux); et Grandidier, Histoire de l'Eglüe
de Strasbourg, livre VII, p. 12, et dissertation V, p. 26 du tome II.
de pierres seches amoncelees. Gelte ligne parait se relier ä
un groupe de rochers tres en saillie au-dessus du ravin, ä
aretes aussi regulieres que si on les eüt taillees, ayant au
sommet une excavation circulaire, semblable ä Celles ob-
servees sur cerlains monuments druidiques, groupe parfai-
tement dispose pour servir aux feux de Belen, mais d'ail-
leurs sans indice aucun de tours ou autres constructions
antiques auxquelles cet agencement de grands rochers au-
rait servi d'assises. La ligne de pierres seches amoncelees,
qui commencepeuavant la rencontre de cetamas de rochers,
continue presque jusqu'aux portes du chäteau, et decrit,
une fois au haut de la montagne, une sorte de carre long.
II serait lemeraire de pretendre y reconnaitre la touche ro-
maine ; point de cubes reguliers qui indiquent une voie
classique, bien que l'idee d'une chaussee pavee avec gare
ou place de stationnement soit celle qui se presente le plus
volontiers ä l'imagination.
Au surplus, si, comme nous le croyons, la montagne de
Guirbaden etait dejä un poste fortifie ä l'epoque romaine,
il n'y a pas de motifs pour supposer que ce poste n'ait pas
ete place au point meme des ruines actuelles qui forment
le couronnement de la montagne. L'etude de ces ruines
fera peut-etre la part des Romains et du moyen äge, ou du
moins la part des constructions anterieures au moyen äge
feodal proprement dit.
Schoepflin et Grandidier reconnaissent Guirbaden dans le
Burc-berg de la bulle de Saint-Leon, qui confirme au mo-
nastere d'Altorff (altum ccenobium) la donation de dimes
faite lors de la consecration de son eglise abbatiale en 966 ou
974 par l'eveque de Strasbourg Archambaud ou Ercken-
bold1. Suivant la notice de cette fondation, publiee par
1. Schoepflin, Als. ill., tome II (chaleaux); et Grandidier, Histoire de l'Eglüe
de Strasbourg, livre VII, p. 12, et dissertation V, p. 26 du tome II.