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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 10.1879

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Bernhard, Joseph: Saint-Marc et ses alentours à Strasbourg
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https://doi.org/10.11588/diglit.24970#0376

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L’aumônerie dut alors être transférée ailleurs; le magistrat lui assigna
les bâtiments du Blatterhaus.

La question ayant été posée de savoir quel nom prendrait la nouvelle
installation, elle fut résolue en ce sens que là où les Fondations s’éta-
blissent, elles apportent leur nom avec elles. (2Bo bte Fundationes ï)in-
geljen, bet nehmen [ie ifjten Ruinen mit ftd).)

C’est ainsi que l’ancien Blatterhaus reçut et conserva depuis le nom de
Saint-Marc.

Le Blatterhaus était dans l’origine, suivant Specklin, un établisse-
ment qu’un habitant charitable, du nom de Sébastien Erb, avait créé
en 14951 2 au Finckwiller, pour le traitement des malheureux atteints
du mal vénérien qui avait été importé à Strasbourg par des soldats
revenant de l’armée française avec laquelle ils avaient fait la campagne
de Naples.

En 1687 les malades du Blatterhaus avaient été transférés dans d’autres
maisons; son administration, d’abord distincte, fut annexée plus tard à
celle de Saint-Marc, et elle s’éteignit en 1789 par la translation à l’hôpital
du traitement des maladies vénériennes.

Tel est, en résumé, l'historique administratif de l’établissement de
Saint-Marc.

Situation topographique. Saint-Marc touche aux anciennes fortifications
de la ville; les restes qui y subsistent et ceux qu’on retrouve sous le sol
d’alentour fournissent matière à quelques détails.

Ainsi que le montre le plan joint à la présente notice, l’enclos forme un
vaste triangle dont la base s’appuie au mur d’enceinte commencé en 1228
du côté du Finckwiller.

Cette enceinte qui, suivant Silbermann, ne fut terminée qu’en 1344,
s’étendait, comme on sait, jusqu’au Gulden-Thurn2, démoli en 1873, et
dont la Société a conservé l’aspect dans une planche photographique
jointe au t. IX du Bulletin.

Le fossé avait été tracé sur un cours d’eau alimenté alors par un bras
du Rhin tortu, et avait été prolongé de manière à recevoir les eaux de
ÎTU au-dessus de son entrée en ville3. Le mur était crénelé, un chemin de

1. En 1499, suivant Herzog.

2. Goldene Thurn, suivant un plan daté de 1780 qui nous a été communiqué par l'an-
cien propriétaire.

3. Une dernière portion du fossé subsiste au pied du Haras.
 
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