RAPPORT
SUR LES
PRÈS STRASBOURG,
notamment en mars et avril 1878.
Avec gravures dans le texte et une carte.
Messieurs,
Découverte
du
monument funèbre
d’un
soldat romain
de la
deuxième légion.
Le 30 mars dernier, des ouvriers occupés à creuser une cave pour la
nouvelle construction de MM. Veith et Robin, presqu’à l’entrée de Kœnigs-
hofen, à gauche de la route de Paris, entre les nos 27 et 29, décou-
vrirent une pierre rectangulaire de 1m,50 de long sur 0m,65 de large.
Elle était couchée à plat, à lm,65 de profondeur, dans la direction nord-
ouest, à 10 mètres environ de la route. Quand les ouvriers l’eurent dres-
sée pour la retirer de l’excavation et que la face inférieure mise au jour
fut nettoyée, les sculptures et l’inscription qui la décorent firent recon-
naître le monument funéraire d’un guerrier romain. Le buste de celui-ci
est sculpté en demi-relief, dans une niche au cintre surbaissé, sous un
fronton décoré de palmettes aux angles et reposant sur des colonneltes
nettement indiquées dans la pierre. Cinq rosettes avec feuillage, dont
Lune au centre du fronton, les autres en dehors, complètent la décora-
tion architectonique. Le soldat est représenté imberbe. Par-dessus la
tunique à manches courtes, il porte la pœnula, une casaque de laine, qui
lui tombe à larges plis sur le dos et que sa main droite retient sur la poi-
trine, tandis que de la gauche il porte un objet (peut-être un rouleau)
dont on n’aperçoit plus qu’un reste très-fruste. Au flanc droit l’épée, au
SUR LES
PRÈS STRASBOURG,
notamment en mars et avril 1878.
Avec gravures dans le texte et une carte.
Messieurs,
Découverte
du
monument funèbre
d’un
soldat romain
de la
deuxième légion.
Le 30 mars dernier, des ouvriers occupés à creuser une cave pour la
nouvelle construction de MM. Veith et Robin, presqu’à l’entrée de Kœnigs-
hofen, à gauche de la route de Paris, entre les nos 27 et 29, décou-
vrirent une pierre rectangulaire de 1m,50 de long sur 0m,65 de large.
Elle était couchée à plat, à lm,65 de profondeur, dans la direction nord-
ouest, à 10 mètres environ de la route. Quand les ouvriers l’eurent dres-
sée pour la retirer de l’excavation et que la face inférieure mise au jour
fut nettoyée, les sculptures et l’inscription qui la décorent firent recon-
naître le monument funéraire d’un guerrier romain. Le buste de celui-ci
est sculpté en demi-relief, dans une niche au cintre surbaissé, sous un
fronton décoré de palmettes aux angles et reposant sur des colonneltes
nettement indiquées dans la pierre. Cinq rosettes avec feuillage, dont
Lune au centre du fronton, les autres en dehors, complètent la décora-
tion architectonique. Le soldat est représenté imberbe. Par-dessus la
tunique à manches courtes, il porte la pœnula, une casaque de laine, qui
lui tombe à larges plis sur le dos et que sa main droite retient sur la poi-
trine, tandis que de la gauche il porte un objet (peut-être un rouleau)
dont on n’aperçoit plus qu’un reste très-fruste. Au flanc droit l’épée, au