DOI issue:
No. 1
DOI article:Chudzikowski, Andrzej; Weenix, Jan Baptist [Ill.]: Jean-Baptiste Weenix, peintre d'histoire
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.17161#0013
etre discernee dans la manierę de disposer la lumiere et dans le coloris. La tonalite des tableaux
ulterieurs de Weenix est beaucoup plus variće; ici, au contraire, le peintre n'emploie qu'une
gammę de couleurs calmes composee de brun, d'ocre et de rouge.
En revenant au tableau de Moeyaert, on peut constater que Weenix a enrichi sa composition
de divers details. Sur le cóte gaucbe il a place dans une niche, sous 1'escalier, divers objets et
ustensiles, et il a pose deux paons sur le cóte droit du tableau (fig. 9). II serait interessant de
savoir si ces elements n'annoncent que le futur peintre de natures mortes ou s'ils ont en plus
une valeur symbolique. Certes la qualite picturale des objets pouvait attirer Weenix mais ęa
n'exclut pas la possibilite de quelque signification symboliqne. L'art hollandais a souvent associe
les vieux objets a 1'idee de vanitasu. Dans le cas que nous examinons de vieux objets places a
cóte de Moise expriment, peut etre, la fragilite de la vie dont Dieu peut a tout instant priver
1'homme pour le punir de ne pas avoir observe les commandements divins.
Les deux paons ćtalent ostensiblement leur beaute et leur valeur symbolique ne peut
etre mise en doute. Le paon est un motif constamment repris par les peintres d'histoire
d'Amsterdam: Lastman, Moeyaert et les freres Pynas15. Weenix semble avoir emprunte ce
motif a Pieter Lastman. Dans de nombreux tableaux de ce peintre, Suzanne et les vieillards
a Berlin p. ex., ou Bethsabee k 1'Ermitage (fig. 10), on retrouve des paons presque identiques
accompagnes, ainsi que ceux de Varsovie, d'une calebasse enlacee de lierre. Le paon a eu dans
1'art europeen au cours des siecles de differentes significations. Dans l'antiquite il avait ete dćdie
a Junon, deesse du foyer, et il symbolisait la concorde conjugale16. Sur les peintures des catacom-
14. L. Bergstróm, Duich Still-life Painling in the Seveleenlh Century, New York, 1956, p. 153—54; J. Białostocki, ,,Vanitas"
dans Teoria i twórczość, Poznań, 1961, p. 120—21.
15. K. Bauch, Der friihc Rcmbrandt und seine Zeit, Berlin, 1960, p. 45.
16. G. de Tervarent, Altributs et symboles dans Vart proftirte, Gcnfcye, 1956, p. 298.
6. P. Perugino et B. Pinturicchio, La circoncision du fils de Moise, Yatican, Chapelle Sixtine
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ulterieurs de Weenix est beaucoup plus variće; ici, au contraire, le peintre n'emploie qu'une
gammę de couleurs calmes composee de brun, d'ocre et de rouge.
En revenant au tableau de Moeyaert, on peut constater que Weenix a enrichi sa composition
de divers details. Sur le cóte gaucbe il a place dans une niche, sous 1'escalier, divers objets et
ustensiles, et il a pose deux paons sur le cóte droit du tableau (fig. 9). II serait interessant de
savoir si ces elements n'annoncent que le futur peintre de natures mortes ou s'ils ont en plus
une valeur symbolique. Certes la qualite picturale des objets pouvait attirer Weenix mais ęa
n'exclut pas la possibilite de quelque signification symboliqne. L'art hollandais a souvent associe
les vieux objets a 1'idee de vanitasu. Dans le cas que nous examinons de vieux objets places a
cóte de Moise expriment, peut etre, la fragilite de la vie dont Dieu peut a tout instant priver
1'homme pour le punir de ne pas avoir observe les commandements divins.
Les deux paons ćtalent ostensiblement leur beaute et leur valeur symbolique ne peut
etre mise en doute. Le paon est un motif constamment repris par les peintres d'histoire
d'Amsterdam: Lastman, Moeyaert et les freres Pynas15. Weenix semble avoir emprunte ce
motif a Pieter Lastman. Dans de nombreux tableaux de ce peintre, Suzanne et les vieillards
a Berlin p. ex., ou Bethsabee k 1'Ermitage (fig. 10), on retrouve des paons presque identiques
accompagnes, ainsi que ceux de Varsovie, d'une calebasse enlacee de lierre. Le paon a eu dans
1'art europeen au cours des siecles de differentes significations. Dans l'antiquite il avait ete dćdie
a Junon, deesse du foyer, et il symbolisait la concorde conjugale16. Sur les peintures des catacom-
14. L. Bergstróm, Duich Still-life Painling in the Seveleenlh Century, New York, 1956, p. 153—54; J. Białostocki, ,,Vanitas"
dans Teoria i twórczość, Poznań, 1961, p. 120—21.
15. K. Bauch, Der friihc Rcmbrandt und seine Zeit, Berlin, 1960, p. 45.
16. G. de Tervarent, Altributs et symboles dans Vart proftirte, Gcnfcye, 1956, p. 298.
6. P. Perugino et B. Pinturicchio, La circoncision du fils de Moise, Yatican, Chapelle Sixtine
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