DOI Heft:
Nr. 3-4
DOI Artikel:Verdier, Philippe: Un ivoire mosan du XIIème siècle et la reliure de l'Evangéliaire d'Anastasie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18859#0072
6. Les anges depouillent les maledicti, Chasse de saint Servais, Saint — Servais, Maestricht
qui avait evolue sans solution de continuite depuis la renaissance ottonienne et ses prolongements,
dut composer avec un contrecourant emane d'un art byzantin en rupture avec le classicisme de
la renaissance macedonienne a Byzance. II en resulta un interregne manieriste qui preluda a la
nouvelle synthese qu'allait općrer Nicolas de Verdim32. Cest alors, vers 1170, que 1'eglise de
Liege offrit a Notre-Dame de Tongres le Reliquaire de la Vraie Croix. Sa structure est hybride.
Fermę, il a la formę d'une staurotheąue-tableau du type byzantin. Ouvert, il reprend 1'aspect
d'un triptyąue mosan33. Les scenes de l'invention de la croix par sainte Helenę, gravees a l'in-
terieur des volets, rappellent les medaillons emailles de la legendę de Constantin et de l'invention
de la croix par Sainte Helenę sur les volets du triptyąue en provenance de 1'abbaye de Stavelot
a la Bibliotheąue Morgan de New York. Le long du cadre exterieur, les plaquettes emaillees des
portraits des eveques de Tongres alternent avec les "types" de la croix dans 1'Ancien Testament
et les rappels de la fete de l'Invention de la Croix (Constantin) et de l'Exaltation de la Croix
(Heraclius); cette manierę de decorer une bordure est conforme a la disposition habituelle des
plaques ornementales sur les reliures emaillees34. Les anges thuriferaires graves sur les volets
32. E. Kitzinger, „The Byzantine Contribution to Western Art of the Twelfth and Thirteenth Centuries", Dumbarlon Oaks
Papers, XX, 1966, pp. 27—47; O. Demus, Byzantine Art and the West, New York, 1970, pp. 163—87.
33. Swarzenski. Monumenls of Romanesqite Art. op. cit., fig. 424—5. U Art Roman dans la Vallee de la Meuse, op. cit., pp.
248—9.
34. Steenbock, Der kirchliche Prachteinband, op. cit., cat. 101, 103, 104.
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qui avait evolue sans solution de continuite depuis la renaissance ottonienne et ses prolongements,
dut composer avec un contrecourant emane d'un art byzantin en rupture avec le classicisme de
la renaissance macedonienne a Byzance. II en resulta un interregne manieriste qui preluda a la
nouvelle synthese qu'allait općrer Nicolas de Verdim32. Cest alors, vers 1170, que 1'eglise de
Liege offrit a Notre-Dame de Tongres le Reliquaire de la Vraie Croix. Sa structure est hybride.
Fermę, il a la formę d'une staurotheąue-tableau du type byzantin. Ouvert, il reprend 1'aspect
d'un triptyąue mosan33. Les scenes de l'invention de la croix par sainte Helenę, gravees a l'in-
terieur des volets, rappellent les medaillons emailles de la legendę de Constantin et de l'invention
de la croix par Sainte Helenę sur les volets du triptyąue en provenance de 1'abbaye de Stavelot
a la Bibliotheąue Morgan de New York. Le long du cadre exterieur, les plaquettes emaillees des
portraits des eveques de Tongres alternent avec les "types" de la croix dans 1'Ancien Testament
et les rappels de la fete de l'Invention de la Croix (Constantin) et de l'Exaltation de la Croix
(Heraclius); cette manierę de decorer une bordure est conforme a la disposition habituelle des
plaques ornementales sur les reliures emaillees34. Les anges thuriferaires graves sur les volets
32. E. Kitzinger, „The Byzantine Contribution to Western Art of the Twelfth and Thirteenth Centuries", Dumbarlon Oaks
Papers, XX, 1966, pp. 27—47; O. Demus, Byzantine Art and the West, New York, 1970, pp. 163—87.
33. Swarzenski. Monumenls of Romanesqite Art. op. cit., fig. 424—5. U Art Roman dans la Vallee de la Meuse, op. cit., pp.
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34. Steenbock, Der kirchliche Prachteinband, op. cit., cat. 101, 103, 104.
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