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Bruyn, Cornelis de
Voyages De Corneille Le Bruyn Au Levant: C'est-à-dire, dans les Principaux endroits de l'Asie Mineure, Dans les Isles de Chio, Rhodes, Chypre, &c. ; De même que dans les plus considérables Villes d'Egypte, Syrie, & Terre Sainte ... (Band 2) — Den Haag, 1732

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https://doi.org/10.11588/diglit.6009#0150

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ï 3 c Voyage au Levant;
bes avec nous, desorte que nous n'étions plus
que cinq.
Environ une heure après nous vîmes venir
à nous cinq Arabes à cheval avec des jave-
lots. Lorsque nous approchâmes du plus avatin
ce , mon Janissaire, & les Arabes qui étoient
avec nous, sautèrent de dessus leurs ânes , ôc
me vinrent tirer par mes habits en criant com-
Rencontre me jes gens esfrayez , ce sont des Arabes, ce font
Arabes?"6 àes Arabes \ Je sautay donc aussi en diligence de
delsus mon âne, & m'approchant du bord de
la Mer je tiray un Pislolet de délions mes ha-
bits, &; le preientay aux deux qui m ar choient
devant, pendant que les trois autres étoient
encore à cinquante pas de nous. Quand ils
nous virent portez au bord de la Mer , ils
s'arrêtèrent dans le chemin Se nous dirent
qu'ils étoient Caffirs. Je leur fis répondre par
mon Janillaire, qui entendoit l'Italien, que je
ne me fiois à personne , &; qu'ainsi quels
qu'ils pûssent être, ils n'avoient qu'à conti-
nuer leur chemin , sans approcher plus près
de nous, ou qu'autrement le premier qui se-
rait assez hardi pour avancer, je le ferois sau-
ter de dessus son cheval. Cependant les trois
autres approchèrent ôc se di(oient l'un à l'au-
tre , comme me l'expliqua mon Janilsaire,
que j'étois quelque gros Marchand , fondez
peut-être sur ce que j'avois avec moy un Ja-
nilsa ire
 
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