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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 4.1878

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Avril
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Chabouillet, Anatole: Notes sur l'épitaphe de Michel Bégon
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Montaiglon, Anatole de: Les Gabriel
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https://doi.org/10.11588/diglit.26387#0034
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202

regretté ami a mentionné rapidement cette épitaphe dans son Blois et
ses environs, mais s’est bien gardé de dire que c’est à lui qu’on en
doit la conservation, ni que c’est lui qui l’avait fait placer dans l’église
de Saint-Nicolas, ainsi que plusieurs autres. Dans cet ouvrage, rem-
pli de précieux renseignements sur sa chère ville de Blois, M. de la
Saussaye fait nettement du Michel Bégon de l’épitaphe le père du
célèbre Bégon, intendant de la Rochelle, etc.1

Chabouillet.

Le 26 mars 1878.

IV.

LES GABRIEL.

M. Charles de Sourdeval a publié en 1865 (Tours, imprimerie
Ladevèze, in-8° de 5i pages, sans titre, mais avec une couverture
imprimée) une très-curieuse étude intitulée Le château de la Roche-
Racan. Nous n’avons pas ici à relever ce qu’il ajoute aux travaux de
M. Tenant de Latour sur les faits de la biographie du charmant poète.
Nous en transcrirons seulement une page qui soulève sur l’origine
des Gabriel une question qui mériterait d’être tout à fait éclaircie :

« Parmi les familles les plus fréquemment honorées du parrainage
de Racan, de sa femme et de ses enfants, on peut remarquer une
famille Gabriel, dont les chefs sont d’abord qualifiés maçons, puis
tailleurs de pierre et plus tard architectes. De cette famille sortirent,
du vivant de Racan, Jacques et Louis Gabriel, nés à Saint-Paterne,
qui se distinguèrent à Paris comme architectes. Jacques, devenu
architecte du Roi, fut chargé de bâtir le château de Choisy et com-
mença la construction du Pont Royal. Son fils, nommé comme lui
Jacques, fut l’un des continuateurs du Louvre; enfin on doit à Jacques-
Ange, fils de ce dernier, né en 1710, les bâtiments de l’École mili-
taire et les colonnades de la place de la Concorde (Chalmel, Histoire
de Touraine, t. IV).

« Dans une lettre à Chapelain (Lettre XI de l’édition Tenant de
Latour), Racan fait un singulier usage de son maître maçon : « Il faut
que je ménage le temps qui me reste, dit-il, pour mettre mon cantique
de Judith au net; je le viens d’achever, et je vous l’enverrois si j’avois
mon maître maçon pour le transcrire. » Ainsi le maître maçon faisait
office de secrétaire. Selon toute apparence, c’est cette famille Gabriel
qui a reconstruit, sous la direction de quelque habile architecte, le

1. Voyez, Blois et ses environs, par M. de La Saussaye, membre de l’Ins-
titut, p. 5i (5e éd., 1873).
 
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