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Société de l'Histoire de l'Art Français [Editor]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1913

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Fontaine, André-Jean-Charles: Les sources de l'histoire des premiers temps de l'Académie Royale de Peinture
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https://doi.org/10.11588/diglit.18479#0155

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— 141 —

remontait sûrement, — le qualificatif suffirait à le prou-
ver, — à vingt-cinq ou trente ans auparavant, à l'époque
même de Félibien et de Testelin. — Le procès-verbal du
6 mars indique qu'on devait en lire la suite dans les
séances postérieures, et en effet, le samedi 12 avril, le se-
crétaire poursuivit « la lecture du projet de ce qui s'est
passé à l'établissement de l'Académie, ce qui, ajoute le
procès-verbal, sera continué dans la prochaine assem-
blée ». Mais nous ne trouvons plus trace de cette lecture
de l'ancien projet, et nous voyons au contraire que, le
5 février 1707, « le secrétaire a lu à la Compagnie le com-
mencement d'un projet d'histoire de l'Académie que la
Compagnie a approuvé qu'il continuât ». Pendant toute
l'année 1707, Nicolas Guérin lut la suite de ce travail.

Comment ce travail ne serait-il pas celui que nous pos-
sédons actuellement sous le titre de Relation de ce qui
s'est passé en l'établissement de l'Académie? L'historio-
graphe avait d'abord présenté à ses confrères l'ancien pro-
jet qui offrait évidemment de particulières garanties d'in-
formation. Mais cet ancien projet, mal rédigé, avait
rebuté les académiciens, et l'historiographe l'avait mis
au point : d'où le texte de la Relation.

Quant à la date de 1703, est-ce celle simplement d'une
annotation de Guillet de Saint-Georges, alors historio-
graphe? Serait-ce celle du travail de rédaction lui-même?
En tout cas, ce travail de rédaction est dû à Guérin,
puisque Guillet de Saint-Georges n'assistait plus aux
séances depuis i6q5, puisqu'il ne travaillait plus et puisque
l'Académie en 1706 avait payé une somme assez considé-
rable « au sieur Dumas, marchand franger, qui avait tou-
jours eu soin de M. de Saint-Georges ». Malade depuis
longtemps, Guillet de Saint-Georges ne venait plus à
l'Académie; et, d'autre part, il n'avait pas par-devers lui
les papiers de la Compagnie conservés dans les archives
par le secrétaire. Guérin donc, dès 1703, prévoyant le
choix qu'on ferait de lui comme historiographe, avait
commencé silencieusement à en faire la fonction et avait
sans doute annoté l'ancien manuscrit qu'il devait rédiger
à nouveau en 1706 pour la satisfaction de ses confrères.

Mais si Nicolas Guérin est le rédacteur de la Relation,
 
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