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Belleudy, Jules: Le procès de J.-J. Balechou graveur du roi
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18479#0280
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comme exclu et Balechou simplement comme n'étant
pas devenu académicien.
Ce qu'on a appelé l'exclusion de Balechou, c'est
simplement sa non-admission1. Il n'avait du reste
pas rempli toutes les conditions mises à l'élection.
Lorsqu'il avait été agréé, le 29 mars 1749, il avait
été chargé de graver les portraits du directeur Coypel
et du recteur Caze. Il a exécuté le premier portrait
qui est parmi ses bons ouvrages, mais il n'a jamais
gravé le second.
Quant à croire que Balechou prit au tragique ces
incidents et que sa mort en soit résultée, cela ne con-
corde guère avec la lettre qu'il écrivit au célèbre gra-
veur Wille, devenu membre de l'Académie, qu'il
appelle et qui l'appelle cher confrère :
Ma philosophie, dit-il, accoutumée à des événements
désagréables, ne s'en alarme plus et va d'ailleurs son train...
Cette lettre, datée d'Avignon2, est du 10 octobre
1. C'est ainsi que l'entend l'intéressé. Dans le mémoire pour
Le Leu, en appel, on lit : « Il [Balechou] se plaint que la
seule demande (en restitution des estampes) qui a été formée
lui a interdit l'entrée de l'Académie, que ses ouvrages ont été
exclus du Sallon, que plusieurs autres lui ont été retirés... »
2. La collection des autographes recueillis par Requien et
légués au Musée Calvet contient une lettre qu'il nous paraît
utile de donner ici :
« Arles, ce i8m° mars 1763.
« Monsieur Bonnet, cavalier du visse légat à Avignon.
« Je suis plus que persuadé de vos bonnes intentions à mon
égard. Personne ne sera plus reconnaissant que moi dans toutes
les occasions. J'aurais voulu de tout mon cœur traiter avec
vous ou avec ceux pour qui vous vous intéressés, mais jamais
leur offre n'a approché de la raison. D'abord, il n'a jamais été
question que de quinze mille livres et de six pour les estampes.
Les estampes se vendent 9 livres et on me donne 18,000 1. de
mes planches dans Avignon. Vous voyés que la proposition
n'est pas juste de la part de M. Audiné. Je voudrais bien les
comme exclu et Balechou simplement comme n'étant
pas devenu académicien.
Ce qu'on a appelé l'exclusion de Balechou, c'est
simplement sa non-admission1. Il n'avait du reste
pas rempli toutes les conditions mises à l'élection.
Lorsqu'il avait été agréé, le 29 mars 1749, il avait
été chargé de graver les portraits du directeur Coypel
et du recteur Caze. Il a exécuté le premier portrait
qui est parmi ses bons ouvrages, mais il n'a jamais
gravé le second.
Quant à croire que Balechou prit au tragique ces
incidents et que sa mort en soit résultée, cela ne con-
corde guère avec la lettre qu'il écrivit au célèbre gra-
veur Wille, devenu membre de l'Académie, qu'il
appelle et qui l'appelle cher confrère :
Ma philosophie, dit-il, accoutumée à des événements
désagréables, ne s'en alarme plus et va d'ailleurs son train...
Cette lettre, datée d'Avignon2, est du 10 octobre
1. C'est ainsi que l'entend l'intéressé. Dans le mémoire pour
Le Leu, en appel, on lit : « Il [Balechou] se plaint que la
seule demande (en restitution des estampes) qui a été formée
lui a interdit l'entrée de l'Académie, que ses ouvrages ont été
exclus du Sallon, que plusieurs autres lui ont été retirés... »
2. La collection des autographes recueillis par Requien et
légués au Musée Calvet contient une lettre qu'il nous paraît
utile de donner ici :
« Arles, ce i8m° mars 1763.
« Monsieur Bonnet, cavalier du visse légat à Avignon.
« Je suis plus que persuadé de vos bonnes intentions à mon
égard. Personne ne sera plus reconnaissant que moi dans toutes
les occasions. J'aurais voulu de tout mon cœur traiter avec
vous ou avec ceux pour qui vous vous intéressés, mais jamais
leur offre n'a approché de la raison. D'abord, il n'a jamais été
question que de quinze mille livres et de six pour les estampes.
Les estampes se vendent 9 livres et on me donne 18,000 1. de
mes planches dans Avignon. Vous voyés que la proposition
n'est pas juste de la part de M. Audiné. Je voudrais bien les